Leparcours « Imagination et pensée au XVIIe siècle » 10 textes du XVIIe siècle pour comprendre comment la fiction peut se mettre au service des idées. La réflexion est organisée selon ce plan : 1. L'imagination : une ennemie de la pensée, pour les philosophes et les moralistes 2. L'imagination : une alliée de la pensée, pour les
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The PaperNiveau 10Bonjour,quelles fables des livres VII à XI comptez-vous aborder en étude linéaire ?Personnellement, je pense aborder "Les obsèques de la lionne" pour évoquer la critique des dérives du pouvoir que je mettrai ensuite en rapport avec d'autres fables comme "Les animaux malades de la peste" où on retrouve le lion comme souverain.Je pense aussi étudier "Le milan et le rossignol" pour montrer la faiblesse de la raison, de la parole argumentative, face à l'instinct et à la trop d'idée pour la pour le parcours, je suis un peu troublé par le vague du thème Imagination et pensée au XVIIème siècle. J'ai le souvenir d'un texte où Blaise Pascal critique l'imagination. Ensuite... je vous écoute ! Dernière édition par The Paper le Jeu 20 Juin 2019, 1318, édité 1 fois_________________Etude de "Manon Lescaut" 9 Re 1re Les fables + parcours par Eole Jeu 20 Juin 2019, 1309Le pouvoir des fables ?Les deux Coqs, pour l'intertexte homérique, le côté comptais faire aussi les Animaux malades de la chose m'échappe tu n'étudies que 3 textes dans une OI ?VivivavaNiveau 9 Re 1re Les fables + parcours par Vivivava Jeu 20 Juin 2019, 1320The Paper a raison, c'est le BO qui dit qu'il ne faut que trois explications de texte dans l'oeuvre intégrale. Tu peux toujours en faire davantage mais en aurais-tu le temps ?Une lecture littérale du BO conduit plutôt à choisir des textes dans l'oeuvre intégrale qui correspondent à l'intitulé du parcours, afin que les élèves puissent s'en servir en dissertation ; des textes sur la critique du pouvoir politique ou de la société entrent peu aisément dans la thématique "imagination et pensée". "Le pouvoir des fables" pourrait en revanche bien entrer dans l'intitulé, "Un Animal dans la lune" également. The PaperNiveau 10 Re 1re Les fables + parcours par The Paper Jeu 20 Juin 2019, 13213 explications pour une OI + 3 explications pour son parcours x 4 objets d'étude = 24 bien "Les deux coqs", c'est vrai qu'il y a plusieurs fables qui montrent que les divisions mènent les gens à leur perte et il y a un aspect ironie du sort récurrent lui je pense que l'aspect politique de certaines fables peut être lié au parcours il va avec le mot "pensée". En fait, je pense que toutes les fables rentrent dans le parcours "imagination" renvoie à la partie narrative, "pensée" renvoie à la édition par The Paper le Jeu 20 Juin 2019, 1327, édité 1 fois_________________Etude de "Manon Lescaut" 9 Re 1re Les fables + parcours par Vivivava Jeu 20 Juin 2019, 1323Pascal, "l'imagination maîtresse de fausseté", Cyrano de Bergerac, Gassendi vs Descartes. EoleNiveau 9 Re 1re Les fables + parcours par Eole Jeu 20 Juin 2019, 1326Je comprends mieux. Les 3 explications du parcours, ce sont un peu comme nos anciens groupements de texte alors... désolé, je n'ai eu que très peu d'infos sur toute cette réforme et le BO ne me paraît pas toujours très clair....Il y avait aussi "La Mort et le Mourant", que j'aime beaucoup, "Le Savetier et le Financier" aussi, mais je ne sais pas si ça 5 Re 1re Les fables + parcours par mandane Jeu 20 Juin 2019, 1329Vos remarques me poussent à vous poser une question vous entendez "pensée et imagination" comme des thèmes? Je me demande si ce ne sont pas aussi des indications "génériques", recouvrant grosso modo la distinction diction/fiction ou moralité vs récit. Je trouve vraiment cet intitulé peu clair...Dernière édition par mandane le Jeu 20 Juin 2019, 1332, édité 1 foisThe PaperNiveau 10 Re 1re Les fables + parcours par The Paper Jeu 20 Juin 2019, 1330"Le savetier et le financier", bon choix plusieurs fables reviennent sur la vanité de l' je le comprends comme remarque je trouve absurde qu'on n'aille pas jusqu'au livre XII qui fait aussi partie du second édition par The Paper le Jeu 20 Juin 2019, 1340, édité 1 fois_________________Etude de "Manon Lescaut" Re 1re Les fables + parcours par ysabel Jeu 20 Juin 2019, 1338 Vivivava a écritThe Paper a raison, c'est le BO qui dit qu'il ne faut que trois explications de texte dans l'oeuvre intégrale. Tu peux toujours en faire davantage mais en aurais-tu le temps ?Une lecture littérale du BO conduit plutôt à choisir des textes dans l'oeuvre intégrale qui correspondent à l'intitulé du parcours, afin que les élèves puissent s'en servir en dissertation ; des textes sur la critique du pouvoir politique ou de la société entrent peu aisément dans la thématique "imagination et pensée". "Le pouvoir des fables" pourrait en revanche bien entrer dans l'intitulé, "Un Animal dans la lune" également. Pas "que trois", c'est trois ou deux pour les techno minimum dans les OI d'après les vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » L’EcclésiasteVivivavaNiveau 9 Re 1re Les fables + parcours par Vivivava Jeu 20 Juin 2019, 1340Oui, c'est juste, pas que trois ; le problème sera le temps. The PaperNiveau 10 Re 1re Les fables + parcours par The Paper Jeu 20 Juin 2019, 1350 Vivivava a écritOui, c'est juste, pas que trois ; le problème sera le temps. Le programme est infaisable étant donné qu'on a aussi la grammaire à travailler et que je ne compte pas laisser les élèves travailler entièrement seuls les lectures cursives.Je ferai au mieux pour avoir un maximum de textes mais si je n'ai pas les 24, eh bien, je n'aurai pas les 24 et ça ne m'empêchera pas de édition par The Paper le Jeu 20 Juin 2019, 1351, édité 1 fois_________________Etude de "Manon Lescaut" 9 Re 1re Les fables + parcours par Vivivava Jeu 20 Juin 2019, 1350 mandane a écritVos remarques me poussent à vous poser une question vous entendez "pensée et imagination" comme des thèmes? Je me demande si ce ne sont pas aussi des indications "génériques", recouvrant grosso modo la distinction diction/fiction ou moralité vs récit. Je trouve vraiment cet intitulé peu clair... Je pense que les deux sont à combiner, et que pour combiner les deux on ne peut pas choisir uniquement des textes qui n'aborderaient pas du tout les thèmes "imagination et pensée". Il y a aussi "La Laitière et le pot au lait". EoleNiveau 9 Re 1re Les fables + parcours par Eole Jeu 20 Juin 2019, 1453Moi je comprends aussi que c'est davantage la distinction imaginaire/morale sur la réalité que le thème de l'imagination...ValorNiveau 8 Re 1re Les fables + parcours par Valor Jeu 20 Juin 2019, 1502 Eole a écritMoi je comprends aussi que c'est davantage la distinction imaginaire/morale sur la réalité que le thème de l'imagination... oui, ou bien plaire et instruire...EoleNiveau 9 Re 1re Les fables + parcours par Eole Jeu 20 Juin 2019, 1516Exactement ! Ils ont juste voulu changer l'intitulé histoire que ça ne fasse pas trop tarte à la crème... tannatHabitué du forum Re 1re Les fables + parcours par tannat Jeu 20 Juin 2019, 1558Pour les lectures linéaires, j'hésite encore entre ces différentes options 3 fables sur le thème de la mort ? Les fables une autre façon d’aborder les questions philosophiques et religieuses ?“Les Animaux malades de la Peste”, Livre VII, Fable I ou “Le curé et le Mort” Livre VII, Fable X ?“La Mort et le mourant”, Livre XVIII, Fable I.“La Lionne et l’Ourse”, Livre X, Fable fables sur le thème de l’amour ?Les fables une définition du bonheur ?“Les Deux Coqs” Deux Amis” Deux Pigeons” Héron La Fille” Deux Pigeons” ?ou3 fables sur le thème du pouvoir ?Les fables une satire sociale ?“Les Animaux malades de la Peste” Livre VII, Fable I.“Le pouvoir des fables, à M. de Barillon” Livre VIII, Fable IV.“Deux perroquets, le roi et son fils”, Livre X, Fable aux lectures cursives, là encore j'hésite Voltaire au choix Zadig ou la Destinée, histoire orientaleMicromégasCandide ou l’OptimismeL’Ingénuou L'enfance d'un chef, Jean-Paul Sartreou Le grand vizir de la nuit, Catherine Hermary-VieilleGroupement de textes, parcours associéparcours Imagination et pensée au XVIIe textes Jacque Bégnine Bossuet ?"Sermon sur la mort"Jean-Pierre Claris de Florian ?"Le voyage" et ??Isaac de Benserade ?Et un texte contemporain ?un extrait de Le grand vizir de la nuit, Catherine Hermary-Vieilleou ???_________________ Nous naissons tous fous. Quelques-uns le demeurent. » Samuel Beckett C'est un malheur que les hommes ne puissent d'ordinaire posséder aucun talent sans avoir quelque envie d'abaisser les autres.» VauvenarguesEoleNiveau 9 Re 1re Les fables + parcours par Eole Jeu 20 Juin 2019, 1704Faut-il vraiment que les trois fables aient une thématique commune ? ça me semble vraiment contraignant. Si oui, tes groupements me paraissent cohérents même si je ne considère pas vraiment que "Les Animaux malades de la peste" traitent de la en lecture cursive, je plussoie, j'aime beaucoup et je trouve que c'est assez facile à lire. Le grand vizir de la nuit, il faudrait que je relise, mais ça me paraît une bonne piste aussi, surtout que c'est plus du forum Re 1re Les fables + parcours par tannat Jeu 20 Juin 2019, 1714Non je ne crois pas que les trois fables doivent avoir une thématique commune. J'ai opté pour une approche thématique parce qu'elle me convient mieux. Ainsi, j'envisage de demander à mes élèves de me proposer des groupements de fables autour d'une thématique..._________________ Nous naissons tous fous. Quelques-uns le demeurent. » Samuel Beckett C'est un malheur que les hommes ne puissent d'ordinaire posséder aucun talent sans avoir quelque envie d'abaisser les autres.» VauvenarguesEoleNiveau 9 Re 1re Les fables + parcours par Eole Jeu 20 Juin 2019, 1728D'accord, ça me paraît bien et ça peut leur servir pour la dissertation en PaperNiveau 10 Re 1re Les fables + parcours par The Paper Lun 24 Juin 2019, 1011En relisant "Les obsèques de la Lionne", je m'étonne de l'audace de La Fontaine. Alors que dans "Le Corbeau et le Renard", il prend la précaution de ne jamais dire explicitement que le Corbeau correspond au Roi, dans "Les obsèques..." il ne prend plus de précaution. Est-ce que quelqu'un a une explication de ce changement de style ?_________________Etude de "Manon Lescaut" 2 Re 1re Les fables + parcours par Listelle Ven 05 Juil 2019, 2311Bonsoir,A votre avis, pour l'oral, faut-il sélectionner des fables plutôt courtes ?Les Animaux malades de la Peste n'est-elle pas une fable trop longue ? Je n'imagine pas faire une coupure...Qu'en pensez-vous ?Merci !AphrodissiaGrand Maître Re 1re Les fables + parcours par Aphrodissia Sam 06 Juil 2019, 0443 Listelle a écritBonsoir,A votre avis, pour l'oral, faut-il sélectionner des fables plutôt courtes ?Les Animaux malades de la Peste n'est-elle pas une fable trop longue ? Je n'imagine pas faire une coupure...Qu'en pensez-vous ?Merci ! Je pense que tu dois choisir les fables qui te semblent les plus intéressantes à étudier. Pour la longueur, eh bien, une fable est une fable quel intérêt de n'en avoir qu'un morceau? La consigne d'étudier des textes de 20 lignes n'est valable que pour l'examen et n'est pas à prendre au pied de la mens discendo alitur et cogitando. CicéronEt puis les steaks ? Ça se rate toujours comme la tragédie. Mais à des degrés différents. M. DurasGaranceNeoprof expérimenté Re 1re Les fables + parcours par Garance Sam 06 Juil 2019, 0653En formation, on a eu ceci Associer œuvre et parcoursComment associer l’OI au parcours Imagination et pensée au XVIIe siècle »?Exemples de moralistes contemporains de la Fontaine - La Rochefoucauld, Maximes, 1664 Ex 203, 206, 250, 353 dans l’édition de 1678- Pascal, Divertissement », fragment 168, Pensées, 1670,- Bossuet, Oraison funèbre d’Henriette-Anne d’Angleterre, 1670- La Bruyère, Les Caractères, 1688La question de l’imagination et son lien avec la pensée et la raison // la question de l’illusion très présente dans les livres VIIà XI Pascal, Pensées, fragment 41, L’Imagination », 1670. Fontenelle, Entretiens sur la pluralité des mondes, 1686, second soir Que la lune est une terre habitée », Histoiredes Oracles, 1687. La Bruyère, Les Caractères, De l’Homme », Sur l’imagination des enfants, 1688. Cyrano de Bergerac, Etats et Empire de la lune, vers en relation avec le questionnement Faire ou défaire l’autorité ? » voir choix des textes de l’OI ci-dessus Le divertissement, Pascal, Pensées De la cour », Arias », La Bruyère, Les Caractères Scène des portraits, Molière, Le Misanthrope Maximes de la Rochefoucauld sur la grandeur ou portrait d’Anne d’Autriche, Retz ou Discours sur la condition des grands » de PascalThe PaperNiveau 10 Re 1re Les fables + parcours par The Paper Sam 06 Juil 2019, 0931Entièrement d'accord avec Aphrodissia, nos descriptifs seront ce que nous aurons décidé qu'ils soient. Comme l'écrivait Boris Vian, "Le directeur de la SNCF n'est pas en mesure de faire dérailler un train par ses propres pouvoirs, il faudra pour y arriver qu'il se mue en aiguilleur". Bien sûr, je ne dis pas qu'on peut faire totalement n'importe quoi avec les descriptifs, mais dans la mesure où nos choix sont cohérents, c'est à nous de résister à l'absurdité des choisi "Les obsèques de la Lionne" pour lecture linéaire et j'aborderai le texte dans sa totalité. J'espère seulement que les collègues qui feront passer mes élèves à l'oral ne prélèveront pas seulement 20 d'après les exemples que tu donnes, je vois qu'on fait le grand écart entre deux sortes de textes d'un côté ceux qui utilisent l'imagination pour illustrer des idées comme "Etats et empires de la Lune" et d'un autre côté ceux dont le sujet est l'imagination comme le fragment 41 de Pascal._________________Etude de "Manon Lescaut" 9 Re 1re Les fables + parcours par Eole Sam 06 Juil 2019, 1112Merci Garance, ça donne des pistes, car c'est vrai que l'association OI/Parcours me pose problème...Sujets similairesGT Fables et contes en seconde, quels livres / fables de La fontaine ?[Lettres lycée] Parcours et OI ou parcours avec OIParcours éducatifs le "parcours d'excellence"fablesHDA - 6eme - Les fablesSauter versPermission de ce forumVous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Dansquelle mesure faut-il prendre les Fables de La Fontaine au sérieux ?LA FONTAINE, Fables Parcours : Imagination et pensée au XVIIe siècle. Sujet bac 2021 Sujet bac 2021
Sujet bac francais 2020 STMG. La session 2020 des épreuves anticipées du bac de français n’ont pu se dérouler en raison de la crise sanitaire. Les sujets qui étaient prévus pour les séries technologiques le 17 juin ont été publiées par le ministère. Vous traiterez au choix, l’un des deux sujets suivants 1- Commentaire de texte 20 points Alexandre Dumas, Le Comte de Monte-Cristo, s’évader du château d’If où il est emprisonné, Edmond Dantès a pris la place deson compagnon de cellule qui vient de mourir, le vieil abbé Faria, en se dissimulantdans le sac prévu pour le cadavre. On transporta le prétendu mort du lit sur la civière. Edmond se raidissait pourmieux jouer son rôle de trépassé1. On le posa sur la civière ; et le cortège, éclairé parl’homme au falot2, qui marchait devant, monta l’ à coup, l’air frais et âpre de la nuit l’inonda. Dantès reconnut le mistral3. Ce fut5 une sensation subite, pleine à la fois de délices et d’ porteurs firent une vingtaine de pas, puis ils s’arrêtèrent et déposèrent lacivière sur le des porteurs s’éloigna, et Dantès entendit ses souliers retentir sur les dalles. Où suis-je donc ? » se Sais-tu qu’il n’est pas léger du tout ! » dit celui qui était resté près de Dantès ens’asseyant sur le bord de la premier sentiment de Dantès avait été de s’échapper, heureusement il se retint. Éclaire-moi donc, animal, dit celui des deux porteurs qui s’était éloigné, ou je netrouverai jamais ce que je cherche. »15 L’homme au falot obéit à l’injonction, quoique, comme on l’a vu, elle fût faite entermes peu convenables. Que cherche-t-il donc ? se demanda Dantès. Une bêche sans doute. »Une exclamation de satisfaction indiqua que le fossoyeur avait trouvé ce qu’ Enfin, dit l’autre, ce n’est pas sans peine.— Oui, répondit-il, mais il n’aura rien perdu pour attendre. »À ces mots, il se rapprocha d’Edmond, qui entendit déposer près de lui un corpslourd et retentissant ; au même moment, une corde entoura ses pieds d’une vive etdouloureuse Eh bien ! le nœud est-il fait ? » demanda celui des fossoyeurs4 qui était restéinactif. Et bien fait, dit l’autre ; je t’en réponds.— En ce cas, en route. » Et la civière soulevée reprit son On fit cinquante pas à peu près, puis on s’arrêta pour ouvrir une porte, puis on seremit en route. Le bruit des flots se brisant contre les rochers sur lesquels est bâti lechâteau arrivait plus distinctement à l’oreille de Dantès à mesure que l’on avança. Mauvais temps ! dit un des porteurs, il ne fera pas bon d’être en mer cette nuit.— Oui, l’abbé court grand risque d’être mouillé », dit l’autre — et ils éclatèrent de35 ne comprit pas très bien la plaisanterie, mais ses cheveux ne s’endressèrent pas moins sur sa tête. Bon, nous voilà arrivés ! reprit le premier.— Plus loin, plus loin, dit l’autre, tu sais bien que le dernier est resté en route, brisé40 sur les rochers, et que le gouverneur nous a dit le lendemain que nous étions desfainéants. »On fit encore quatre ou cinq pas en montant toujours, puis Dantès sentit qu’on leprenait par la tête et par les pieds et qu’on le balançait. Une, dirent les — Deux.— Trois ! »En même temps, Dantès se sentit lancé, en effet, dans un vide énorme, traversantles airs comme un oiseau blessé, tombant, tombant toujours avec une épouvante quilui glaçait le cœur. Quoique tiré en bas par quelque chose de pesant qui précipitait50 son vol rapide, il lui sembla que cette chute durait un siècle. Enfin, avec un bruitépouvantable, il entra comme une flèche dans une eau glacée qui lui fit pousser uncri, étouffé à l’instant même par l’ avait été lancé dans la mer, au fond de laquelle l’entraînait un boulet detrente-six attaché à ses La mer est le cimetière du château d’If. Notes1 Trépassé Falot lanterne Mistral vent violent de Fossoyeurs hommes chargés d’enterrer les morts. Vous ferez le commentaire littéraire de ce texte en vous aidant des pistessuivantes 1- Une scène d’action intense et Un personnage qui suscite émotion et admiration. 2- ESSAI et CONTRACTION DE TEXTE Contraction de texte 10 points et essai 10 points Compte tenu de l’œuvre et du parcours étudiés durant l’année, vous traiterez l’un destrois sujets suivants A- Montaigne, Essais, Des Cannibales », I, 31. Parcours Notre monde vient d’en trouver un autre. Texte de Stefan Zweig, Érasme, grandeur et décadence d’une idée 1935,traduit de l’allemand par Alzir Jean de La Fontaine, Fables, livres VII à IX. Parcours Imagination et pensée au XVIIème siècle. Texte de Jean-François Dortier, L’homme descend du songe », Scienceshumaines, n°174, août Voltaire, L’Ingénu. Parcours Voltaire, esprit des Lumières ; Texte de Tzvetan Todorov, Les Lumières, des idées pour demain », Télérama hors-série, 2006. A- Montaigne, Essais, Des Cannibales ». Parcours Notre monde vientd’en trouver un de Stefan Zweig, Érasme, grandeur et décadence d’une idée 1935,traduit de l’allemand par Alzir Hella. Contraction de texte Vous résumerez ce texte en 228 mots. Une tolérance de +/- 10 % est admise votretravail comptera au moins 205 et au plus 251 placerez un repère dans votre travail tous les 50 mots et indiquerez, à la fin dela contraction, le nombre total de mots utilisés. La transition du XVème au XVIème siècle est une époque marquante dans ledestin de l’Europe et qui, en ce qui concerne la précipitation dramatique desévénements, n’est comparable qu’à la nôtre. Soudain s’élargit la place qu’occupaitl’Europe dans le monde ; une découverte est suivie d’une autre et en l’espace de5 quelques années, grâce à la hardiesse d’une race nouvelle de navigateurs, leslacunes imputables1 à l’indifférence ou à la timidité des siècles passés se trouventcomblées. Les dates mémorables se succèdent au rythme saccadé d’un penduleélectrique. 1486 Diaz est le premier Européen qui s’aventure jusqu’au Cap deBonne-Espérance ; 1492 Colomb atteint les îles américaines ; 1497 Sébastien10 Cabot découvre le Labrador et le continent américain. Un nouveau monde vient àpeine d’enrichir les connaissances de la race blanche que déjà Vasco de Gama,passant au large de Zanzibar, fait voile vers Calcutta et ouvre la voie des Indes ;1500 Cabral découvre le Brésil ; enfin de 1519 à 1522, Magellan accomplit uneprouesse incroyable pour la première fois, un homme a fait le tour du monde. La15 […] première mappemonde2 , considérée à son apparition comme une extravaganceet une hérésie, se trouve donc vérifiée l’action la plus hardie est venue confirmer lapensée la plus audacieuse. Du jour au lendemain la machine ronde3, la terraincognita, sur laquelle l’humanité pensante promenait sa marche incertaine etinquiète, est devenue une réalité, un espace que l’on peut étudier et parcourir ;20 l’Océan, qui n’était que ce désert infini de flots bleus dont parle la légende antique,est devenu un élément mesurable, mesuré, un des plus précieux auxiliaires del’homme. Le goût de l’aventure s’empare soudain de l’Europe ; on ne s’arrête plus,on ne souffle plus dans cette course effrénée à la découverte du Cosmos ».Chaque fois que les salves des canons de Cadix ou de Lisbonne saluent le retour25 d’un galion, une foule curieuse afflue dans le port pour avoir des nouvelles de cespays récemment explorés, pour admirer ces oiseaux, ces animaux, ces hommesqu’elle n’a jamais vus ; elle frémit d’étonnement devant ces énormes chargementsd’or et d’argent ; les nouvelles font le tour de l’Europe qui est maintenant, grâce àl’héroïsme de ses enfants, le centre du monde, la maîtresse de l’univers. Presque en30 même temps, Copernic découvre les orbites mystérieuses que décrivent les astres au-dessus de cette terre soudainement éclairée par la science, et sesconnaissances, grâce à l’invention récente de l’imprimerie, pénètrent avec unerapidité ignorée jusqu’alors dans les villes les plus éloignées et dans les villages lesplus isolés de l’Occident pour la première fois, l’Europe connaît la félicité d’une vie35 collective chaque jour plus intense. Au cours d’une seule génération, les donnéesprimitives d’appréciation, l’espace et le temps, ont totalement changé de valeur et demesure. Seule notre époque, qui voit le téléphone, la radio, l’auto et l’avion concouriravec la même précipitation à la diminution du temps et de l’espace, a assisté à unsemblable changement du rythme de la Un élargissement aussi brusque du monde extérieur doit fatalement avoircomme corollaire4 une profonde transformation du monde psychique. L’individu setrouve inconsciemment amené à penser, à calculer, à vivre en se basant sur desdonnées différentes ; avant que le cerveau se soit adapté à ce changement à peineconcevable, il se manifeste déjà une modification dans le domaine de l’âme. Quand45 celle-ci perd brusquement sa mesure habituelle, quand elle sent glisser les lois et lesnormes ordinaires, il se produit tout d’abord chez elle une confusion inévitable, faited’inquiétude et d’ivresse. En une nuit, tout ce qui était certain devient douteux, toutce qui date de la veille est périmé, d’un autre âge ; les cartes de Ptolémée, objet d’unimmuable respect de la part de vingt générations, se trouvent ridiculisées par50 Colomb et Magellan ; les traités de cosmographie, d’astronomie, de géométrie, demédecine, de mathématiques, auxquels on se conformait finalement depuis dessiècles, que l’on tenait pour infaillibles, sont dépassés, n’ont plus de valeur. Tout lepassé se dessèche au souffle brûlant des temps nouveaux. Finis les thèses et lescommentaires ; les anciennes autorités, ces idoles vénérées, tombent en ruines, les55 tours en carton de la scolastique5 s’écroulent, l’horizon s’élargit. Un désir fiévreux desavoir et de connaître naît de cet afflux brutal de sang nouveau dans l’organismeeuropéen, dont le pouls bat avec précipitation. Et cette fièvre communique uneimpulsion violente aux évolutions en cours ; on dirait qu’une secousse sismique meten mouvement tout ce qui existe. Les règles léguées par le Moyen Âge se trouvent60 bouleversées les unes grandissent, les autres déclinent ; la chevalerie disparaît, lesvilles aspirent à se développer, les campagnes s’appauvrissent, le luxe et lecommerce sont prodigieusement florissants grâce à la navigation. La fermentationest de plus en plus violente, il se produit un bouleversement social semblable à celuiqu’engendrent de nos jours l’irruption de la technique, son organisation et sa65 rationalisation trop rapides ; on est en présence de l’un de ces momentscaractéristiques où l’humanité se trouve en quelque sorte dépassée par ses propresactes et doit faire appel à toutes ses forces d’adaptation. Imputables dues Mappemonde globe représentant la Terre. La première mappemonde a été réalisée en 1490, deuxans avant la découverte de l’ La machine ronde la Terre. 4 Corollaire ici, conséquence. 5 Scolastique enseignement de l’université du Moyen Âge. Essai À la Renaissance comme aujourd’hui, la découverte de nouveaux horizonsn’apporte-t-elle que des bienfaits ?Vous développerez de manière organisée votre réponse à cette question en prenantappui sur Des Cannibales » de Montaigne, sur le texte de l’exercice de lacontraction et sur ceux que vous avez étudiés dans l’année dans le cadre de l’objetd’étude La littérature d’idées du XVIème au XVIIIème siècle ». Vous pourrez aussifaire appel à vos lectures et à votre culture personnelle. B- Jean de La Fontaine, Fables, Livres VII à IX. Parcours Imagination et penséeau XVIIème de Jean-François Dortier, L’homme descend du songe », Sciences humaines,n°174, août de texte Contraction de texte Vous résumerez ce texte en 228 mots. Une tolérance de +/- 10 % est admise votretravail comptera au moins 205 et au plus 251 placerez un repère dans votre travail tous les 50 mots et indiquerez, à la fin dela contraction, le nombre total de mots utilisés. Jorge Luis Borges aimait brouiller les pistes. Dans son recueil de nouvelles Fictions1941-1944, l’écrivain argentin nous entraîne dans d’étranges univers où réalité et fictions’entremêlent dans un abîme sans fin. La nouvelle Les Ruines circulaires » évoquel’histoire d’un ascète1 indien qui crée un autre homme en rêve et lui donne vie… avant de se5 demander si lui-même ne serait pas qu’un rêve. Le thème est bien sûr celui de la réalitéfécondée par l’imagination. […]Un monde possible est un monde qui n’existe pas, mais qui pourrait exister. Parexemple, si l’anarchiste Gavrilo Princip n’avait pas assassiné l’archiduc François-Ferdinandet il s’en est fallu de peu, il est possible que la guerre de 1914 n’ait pas eu lieu. En10 revanche, il n’est guère envisageable que Superman soit intervenu tout à coup dans le conflit pour venir en aide aux Alliés. Voilà ce qui distingue les fictions réalistes de la littérature fantastique. Dans un cas, on y rencontre des personnages ordinaires, bien que fictifs, dans l’autre cas, on peut voir surgir Superman, la fée Mélusine ou Roger Rabbit sans s’étonner outre Pendant longtemps, il fut aisé de distinguer le réel de la fiction. L’un relevait des faits,l’autre de l’imaginaire. Le domaine de la fiction désignait toutes les œuvres artistiques littérature, théâtre, science-fiction, légende, auxquels on pouvait ajouter cinéma et BD. La non-fiction » comme on l’appelle aux Etats-Unis désigne le journalisme, l’histoire, le récitde vie, le journal et autres chroniques du monde réel. Les Misérables 1862 de Victor Hugo20 relève de la fiction, ses Choses vues du journalisme avant l’heure. La fiction est le monde du romancier, du dessinateur, du réalisateur et des artistes en tout genre ; la description du réel revient aux ethnographes, sociologues, historiens, géographes, soucieux de décrire le monde tel qu’il est. Jusque-là, les choses paraissaient le réel a la fâcheuse tendance à ne pas se laisser découper en tranches D’un côté, il est des fictions réalistes qui ressemblent trait pour trait au monde réel. D’ailleurs nombre d’écrivains racontent dans leurs romans des personnages réels, n’en changeant que le nom et l’environnement. D’un autre côté, documentaires, journalisme, ethnographies2 empruntent aux procédés de la fiction narration et formes styliques. Le courant du narrative journalism »3 suggère de raconter les faits autour d’une intrigue. Les historiens30 admettent faire preuve d’imagination pour remplir quelques trous dans leur recherches ethnographiques sont elles-mêmes suspectées de travestir quelquepeu le réel au profit de la cohérence ou de la beauté du style. Clifford Geertz avait fait grandbruit en affirmant que derrière l’apparente objectivité de ses descriptions, l’anthropologue4 se comporterait comme un auteur ». 1 Ascète personne qui décide, dans une démarche religieuse ou spirituelle, de se priver de plaisirs. 2 Ethnographies études de la culture et des modes de vie des Narrative journalism journalisme qui applique les techniques du roman aux récits des faits Anthropologue scientifique qui étudie les cultures humaines. Entre fictions et textes référentiels, les cartes se brouillant, il s’en est suivi un granddébat sur la notion de fiction, sa nature et ses Pourquoi la fiction ? Jean-Marie Schaeffer, l’un des principaux théoriciens en la30 matière, pense qu’il faut réinscrire la fiction dans une conception plus large que les seules œuvres littéraires et artistiques. La fiction renvoie plus généralement à la puissanceimaginative de l’humain. Elle débute avec les jeux d’enfants et se poursuit tout au long de lavie avec les rêves, les loisirs, les projets qui alimentent nos vies. Cette perspective vise àdégager la fiction des études littéraires pour l’inscrire dans un champ anthropologique plus35 large et nous faire comprendre son rôle central dans la culture humaine ».Cette approche est celle de plusieurs auteurs contemporains pour qui la capacité àimaginer et créer des fictions serait l’aptitude qui distinguerait le mieux les humains du reste du genre animal. […] Et de nombreux arguments psychologiques et anthropologiquespeuvent être invoqués pour faire de l’homme une machine à idées » qui détient, par sa40 capacité à produire des images mentales, la possibilité d’inventer des mondes virtuels, de se projeter mentalement dans le passé, le futur, l’ailleurs et des possibles. Ce que l’on entend par fiction ne serait donc qu’une province5 d’une aptitude générale à se projeter hors de soi, donnant naissance tout à la fois au langage, à l’art, aux techniques, aux pensées intérieures et autres rêves, fantasmes et ruminations La fiction fait partie de nos vies. Le goût des humains pour la fiction et les mondesvirtuels n’est sans doute pas apparu pour nous distraire d’une vie quotidienne ennuyeuse. Le pouvoir de la fiction, c’est celui de créer des objets et de former des projets. Les utopiespuisent à la même source mentale que les plans d’ingénieurs. Le pouvoir de la fiction estcelui de nous permettre des expériences de pensée, d’émettre des hypothèses, de50 construire des scénarios contrefactuels que se passerait-il si ? », mais aussi, bien desauteurs l’ont noté, de nous faire découvrir le réel sous un nouvel angle romans et films nous permettent d’expérimenter des situations nouvelles, de nous forger des modèles deconduites c’est le rôle des mythes et épopées. Voilà pourquoi la fiction est organiquementliée à nos existences. Cette vie qui est la mienne est aussi le produit de mes rêves. 55L’homme est un affabulateur6 par nature, un invétéré raconteur d’histoires7 , un être fictionnel. Comme l’écrivain Antoine Blondin l’avait joliment dit L’homme descend du songe. » 920 mots Essai Selon vous, l’imagination ne sert-elle qu’à fuir la réalité ?Vous développerez de manière organisée votre réponse à cette question en prenant appui sur les livres VII à IX des Fables de La Fontaine, sur le texte de l’exercice de la contraction et sur ceux que vous avez étudiés dans le cadre de l’objet d’étude La littérature d’idées du XVIème au XVIIIème siècle ». Vous pourrez aussi faire appel à vos lectures et à votre culture personnelle. C- Voltaire, L’Ingénu. Parcours Voltaire, esprit des de Tzvetan Todorov, Les Lumières, des idées pour demain », Télérama horssérie, 2006. Contraction de texte Vous résumerez ce texte en 230 mots. Une tolérance de +/- 10% est admise votre travailcomptera au moins 207 mots et au plus 253 placerez un repère dans votre travail tous les 50 mots et indiquerez, à la fin de lacontraction, le nombre total de mots utilisés. L’esprit des Lumières, tel qu’on peut le décrire aujourd’hui, comporte unecaractéristique problématique on en trouve les ingrédients à des époques variées, danstoutes les grandes civilisations du monde. Et pourtant il s’agit aussi d’un fait historique qui apris corps à un moment précis, au XVIIIème siècle, et dans un lieu particulier, l’Europe5 pensée des Lumières est universelle, même si on ne peut l’observer partout ettoujours. Il ne s’agit pas seulement des pratiques qui la présupposent, mais aussi d’une prise de conscience théorique. On en trouve les traces dès le IIIème siècle avant Jésus-Christ, en Inde, dans les préceptes adressés aux empereurs ou dans les édits que ceux-ci 10 diffusent ; ou encore chez les penseurs libres » de l’islam aux VIII-Xème siècles ; ou pendant le renouveau du confucianisme sous les Song, en Chine, aux XI-XIIème siècles ; ou dans les mouvements d’hostilité à l’esclavage, en Afrique noire, au XVIIème siècle et au début du XVIIIème siècle. Énumérons, un peu au hasard, quelques-uns de ces éléments de doctrine provenant des contrées les plus Tel est le cas des recommandations de tolérance religieuse liées à la pluralité desreligions pratiquées sur un même territoire brahmanisme et bouddhisme en Inde,confucianisme et bouddhisme en Chine, présence de musulmans, de juifs, de chrétiens, dezoroastriens, de manichéens sur ce que sont devenues les terres de l’islam ; ou encore, enAfrique noire, co-présence de l’islam et des traditions païennes. Partout on constate –20 comme on le dira souvent en Europe au XVIIIème siècle – que la tolérance est, pour tous, préférable à la guerre et aux persécutions. Une autre exigence, probablement liée à laprécédente, concerne la nécessité de séparer le politique et le théologique, le pouvoir del’État et celui de la religion. On souhaite que la société des hommes soit dirigée sur la basede principes purement humains – et donc que le pouvoir sur terre soit entre les mains du25 Prince plutôt qu’entre celles des intermédiaires avec l’ du pouvoir politique, autonomie aussi de la connaissance. Ainsi de l’idée,présente en Inde, que le roi ne doit pas se soumettre à la tradition, aux présages ou aumessage des astres, mais qu’il doit faire confiance à la seule investigation rationnelle. Ouencore de la défense, au IXème siècle, par le célèbre médecin arabe Al-Razi, du savoir30 strictement humain, puisé dans l’expérience et encadré par la seule raison. En Chine, lesnombreuses inventions techniques témoignent d’une attitude de libre recherche dans ledomaine du savoir. Il en va de même des progrès accomplis dans le monde islamique pardes sciences comme les mathématiques, l’astronomie, l’optique, la autre trait également répandu concerne la pensée même de l’universalité de35 l’égale dignité de tous les êtres humains, des fondements universels de la morale, et donc de l’unité du genre humain. Il n’y a pas d’activité supérieure à faire le bien du mondeentier », déclare l’empereur indien Asoka, au IIIème siècle av. J-C. C’est cette pensée del’universalité qui devient aussi le point de départ du combat contre l’esclavage en Afrique. En 1615, à Tombouctou, Ahmed Baba écrit un traité qui plaide pour l’égalité des races, en40 refusant donc toute légitimité aux pratiques manifestations que je réunis un peu arbitrairement ici à partir de ce que nousjugeons être l’esprit des Lumières européennes jouent un rôle plus ou moins fort, plus oumoins durable. En Inde, la recommandation adressée au monarque de privilégierl’investigation rationnelle au détriment des croyances et des superstitions lui est réservée,45 elle ne sera pas généralisée à toute la population. Si proximité avec les Lumières il y a, ce sera essentiellement avec ce qu’on appelle le despotisme éclairé ». Les penseurs libresmusulmans sont sévèrement réprimés à partir du Xème siècle. Le rapprochement le plussignificatif reste avec l’enseignement confucéen en Chine, qui concerne par principe unmonde naturel et humain, et qui pose comme but le perfectionnement de la personne,50 comme moyens, l’éducation et le travail. Ce n’est pas un hasard si les philosopheseuropéens du XVIIIème siècle éprouvent une sympathie particulière pour le modèle »chinois dont ils ont, il faut l’admettre, une idée assez approximative.Ces développements multiples témoignent de l’universalité des idées des Lumières,nullement apanage1 des seuls Européens. Pourtant, c’est bien en Europe qu’au XVIIIème55 siècle ce mouvement s’accélère et se renforce, c’est là que se formule la grande synthèse de pensée qui se répand ensuite sur tous les continents d’abord en Amérique du Nord, ensuite en Europe même, en Amérique latine, en Asie, en Afrique. On ne peut manquer de se poser la question pourquoi en Europe plutôt qu’ailleurs, par exemple en Chine ? Sans vouloir trancher cette question difficile les mutations historiques sont des phénomènes60 complexes, aux causes multiples, voire contradictoires, on peut signaler un trait présent en Europe et absent ailleurs c’est l’autonomie politique, celle du peuple et celle de l’individu – auquel il faut donner une place au sein de la société et non en dehors d’elle comme cela pouvait être le cas des renonçants » en Inde, des mystiques en terre d’islam, des moines en Chine. Le propre des Lumières européennes est d’avoir préparé l’avènement de ces notions l’individu, la démocratie. Notes 1 Apanage privilège, monopole. 921 mots Essai Selon vous, l’esprit des Lumières est-il toujours actuel ?Vous développerez de manière organisée votre réponse à cette question en prenant appuisur L’Ingénu de Voltaire, sur le texte de l’exercice de la contraction et sur ceux que vousavez étudiés dans l’année dans le cadre de l’objet d’étude La littérature d’idées du XVIèmeau XVIIIème siècle ». Vous pourrez aussi faire appel à vos lectures et à votre culturepersonnelle. Nous espérons que ce sujet bac francais 2020 STMG et séries technologiques a pu t’être utile. Pour aller plus loin –Les épreuves du bac de français 2020 présentation, coefficients… –Les sujets 2020 du bac de français pour les séries générales
lundi16 septembre 2019 L’académie de Strasbourg propose, en 1ère, une problématisation porteuse du parcours « Imagination et pensée » associé à l’étude des
Introduction - XVIIème / classicisme - La Fontaine a donné à la fable, genre jusque là mineur, ses lettres de noblesse véritable genre littéraire, proche des grands genres –théâtre, épopée, poésie… - Cette fable appartient au 1er recueil didactique destiné aux enfants, fables simples, peu développées par rapport au 2ème recueil…. - Fable qui précède Les deux Taureaux et une Grenouille ». Ressemblances deux personnages identiques face à un personnage tout seul ; une morale appliquée à la politique française. Fable qui suit L’Oiseau blessé d’une flèche » la Belette se prétend oiseau v. 13. Une fable peu connue. Le XVIIème siècle est marqué par les écrivains de Cour, tels que Molière, Racine, Corneille et La Fontaine. Auteurs de comédies, de tragédies ou tout simplement de fables, ils exerçaient par leurs écrits une forte influence sous la monarchie absolue de Louis XIV. Molière dresse une piquante satire des petits nobles » dans son Bourgeois Gentilhomme, tandis que La Fontaine plaît à la Cour avec ses deux recueils de Fables, qui tantôt trahissent les intrigues de cour, tantôt offrent au lecteur une vision plus générale de la vie et lui proposent des conseils qui dépassent les mœurs de la Cour proprement dite. Dans La Chauve-souris et les deux Belettes », La Fontaine donne une leçon de sagesse » à celui qui vit dans un milieu plein de dangers et de pièges. Marqué par la prédominance du genre théâtral, il fait de cette fable une petite pièce de théâtre humoristique qui propose une morale très conforme aux principes du classicisme. I- Une esthétique théâtrale très XVIIème siècle » A. Une petite pièce classique, très symétrique Par bien des aspects, La Chauve-souris et les deux Belettes » s’apparente à une petite pièce de théâtre, composée de deux scènes symétriques. - La structure même de la fable, sa composition repose sur deux anecdotes d’égale longueur –environ quinze vers- très similaires dans leur déroulement. Dans les deux scènes », la Chauve-souris atterrit chez une belette et, par sa ruse, arrive à se sauver Par cette adroite répartie, Elle sauva deux fois sa vie ». - Les dialogues, qui occupent la plus grande partie de la fable, concourent à l’impression de symétrie presque parfaite entre les deux scènes –on pourrait dire sketchs » de nos jours. En effet, ils sont très similaires ainsi, la Chauve-souris s’exclame dans la scène 1 » Je suis oiseau voyez mes ailes. Vive la gent qui fend les airs… » v. 13-15 Et, dans la scène 2 Je suis souris vivent les rats ! Jupiter confonde les chats… » v. 26-28 La Fontaine, par ces échos entre les deux dialogues en parallèle, répond au goût classique de la symétrie et de l’équilibre. B. Le souci de la vivacité et de la variété Mais, pour ne pas ennuyer le lecteur par une répétition qui pourrait être lassante, il recourt à de nombreux moyens. - L’abondance de verbes d’action rend le récit trépidant, évite à l’action de stagner et en accélère le rythme ; il s’agit, pour la plupart, de verbes de mouvement, employés au passé simple qui traduit une action rapide et soudaine la Belette accourut », la Chauve-souris donna tête baissée »… La Fontaine utilise aussi, pour camper deux situations semblables, une présentation différente qui introduit de la variété. Ainsi, les circonstances de l’accident dans les deux scènes » ne sont pas rapportées de la même façon Une Chauve-souris donna tête baissée Dans un nid de Belette… » Plus loin, Deux jours après, notre étourdie Aveuglément va se fourrer Chez une autre Belette… » Le ton du fabuliste se fait moins objectif il laisse percer, en même temps qu’un léger reproche, sa sympathie pour sa créature –à travers l’adjectif possessif notre », qui en même temps implique le lecteur- ; le personnage n’est plus désigné froidement par sa race animale, mais par son trait de caractère dominant … - Les similitudes sont aussi compensées par des variantes dans la structure des répliques. Ainsi, la Chauve-souris, bien qu’elle exprime dans chaque scène des sentiments similaires, varie ses expressions et son style Je suis oiseau voyez mes ailes. Vive la gent qui fend les airs » devient, face à deuxième belette Qui fait l’oiseau ? C’est le plumage. Je suis souris vivent les rats ! » Variété dans le rythme des vers, dans la structure syntaxique, Moi, souris ! Des méchants vous ont dit ces nouvelles » v. 11 Moi, pour telle passer ? Vous n’y regardez pas… » v. 21 - Enfin, comme au théâtre, par souci de contracter le temps, La Fontaine varie la façon de rapporter les paroles dans la première anecdote, la Belette s’adresse directement à la Chauve-souris Quoi ! vous osez, … à mes yeux vous produire… » ; dans la deuxième, les réactions de la Belette sont exprimées indirectement et son discours ramassé la dame du logis, … S’en allait la croquer en qualité d’oiseau ». - Variété aussi dans les personnages mentionnés belettes, chats oiseaux… et même l’auteur de cet univers » l’on ne s’attendait guère de voir aussi Jupiter » v. 28 en cette affaire… C. Les ingrédients » d’une pièce de théâtre… - Décors, costumes » et didascalies… La Fontaine mentionne les décors et les costumes » nécessaires à la mise en place –sinon à la mise en scène- de l’anecdote dès le deuxième vers, il précise que l’action se déroule dans un nid de belette », ce qui sollicite l’imagination du lecteur de façon très concrète. L’indication de jeux de scène donne à la fable son allure théâtrale de comédie ainsi la Chauve-souris donna tête baissée » dans un nid de belette ; plus loin, elle déclare Je suis oiseau, voyez mes ailes », propos qui suggèrent ses gestes qui participent au pouvoir de persuasion de son discours. Ces mots jouent le rôle de didascalies internes qui seraient précieuses pour un acteur désireux de mettre en scène » la fable. Cependant, l’absence presque totale d’accessoires rend la pièce » plus sobre, et par là plus conforme à l’esthétique classique, laisse libre cours à l’imagination et en même temps met l’accent sur l’action et la psychologie des personnages. - Des allures de tragédie conflit et suspense - Comme toute pièce de théâtre, l’action repose sur un affrontement –ici double- c’est un conflit immémorial qui oppose deux engeances, deux races », dont l’une aurait tâché de … nuire » à l’autre ; l’une des Belettes est envers les souris de longtemps courroucée », l’autre est aux oiseaux ennemie ». - On pourrait se croire dans l’univers de la tragédie, dans lequel le personnage principal est par deux fois en danger de sa vie ». Le lecteur est pris par un suspense dans lequel se joue le sort de la pauvrette », qui pourrait bien devenir victime. Il se demande si la Chauve-souris, prise une deuxième fois, réussira à se sauver. » Le fabuliste lui laisse même entrevoir la mort tragique de la Chauve-souris la Belette s’en allait la croquer en qualité d’oiseau » ou accourait pour la dévorer ». La réponse à ces interrogations n’est donnée que plus tard, après un long discours argumentatif dans lequel la brièveté de l’octosyllabe –par opposition à l’alexandrin majestueux- traduit le désarroi de la Chauve-souris. - Le vocabulaire lui-même est celui, soutenu, de la tragédie - il est question de courroux », d’ outrage », de sauver sa vie »- et les périphrases contribuent à ce ton la Chauve-souris parle de l’auteur de cet univers » et de la gent qui fend les airs » pour désigner le créateur d’une part, les oiseaux d’autre part. Se parodiant lui-même, La Fontaine mentionne la dame du logis, avec son long museau », qui préfigure la dame au nez pointu » du Chat, la Belette et le Petit Lapin ». II- La bonne humeur d’une comédie A. Le comique de répétition Et pourtant… malgré ces ingrédients » propres à la tragédie, la fable reste une comédie et la bonne humeur, l’humour et la fantaisie de La Fontaine l’emportent. Il s’agit tout d’abord d’un comique de situation. Le fait que la Chauve-souris se laisse attraper » par deux fois par le même animal amuse le lecteur. Plus loin, lorsqu’elle est si prompte à renier ses origines, elle fait sourire Moi, souris ! », Moi, pour telle passer ? ». La structure de l’histoire repose sur la répétition, dont on sait qu’elle est source de comique. La symétrie des répliques de la Chauve-souris, presque identiques d’une fois sur l’autre Vive la gent qui fend les airs ! », Vivent les rats », mais pour soutenir deux thèses diamétralement opposées l’une à l’autre, n’en devient que plus comique. B. La parodie de tragédie - Les expressions qu’elle utilise sont plaisantes dans la bouche d’une Chauve-souris comme une parodie de tragédie ; le décalage entre la nature de l’animal et son parler ampoulé, parfois très soutenu, amuse le lecteur Jupiter confonde les rats ! » aurait, n’étaient les rats », les accents d’une imprécation tragique ! - Mais La Fontaine passe sans scrupules du langage soutenu au langage familier Quoi ! vous oser, dit-elle, à mes yeux vous produire… » s’oppose au verbe familier se fourrer » v. 19. Le verbe croquer » contraste avec l’expression soutenue on lui faisait outrage ». A Jupiter » en début de vers font écho… les chats » ! C. Des personnages amusants et schématiques - Comme dans la comédie, les personnages sont amusants parce que schématiques. L. F. n’esquisse qu’un seul croquis physique, celui d’une des belettes, tournée en caricature La dame du logis avec son long museau ». - Ces personnages, mi-animaux, mi-hommes, sont en fait plus représentés par des traits psychologiques grossis qui les caractérisent. 1 Les deux Belettes ne pensent qu’à croquer » ou dévorer » leur proie, elles n’obéissent qu’à leurs instincts premiers, sans réflexion. Elles sont toutes deux opposées à la Chauve-souris et par leur similitude font penser aux deux pères des Fourberies de Scapin. Elles sont l’image des puissants sans scrupules. 2 La Chauve-souris , elle, est étourdie », mais elle est aussi très bonne comédienne, douée pour le théâtre, belle parleuse ». Ses qualités d’avocate qui plaide sa propre cause, sa malice révèlent son intelligence et son à-propos. Le lecteur comprend alors qu’elle représente le courtisan habile et trompeur. III- La philosophie » de La Fontaine Castigat ridendo mores », disait Aristote de la comédie. La fable semble jouer le même rôle. Dans cette petite comédie », le lecteur peut discerner d’une part une critique, d’autre part des conseils de vie et une philosophie de la vie propres à La Fontaine. A. Les cibles de la critique, une vision pessimiste de la société les puissants et les dangers de la vie La fable a d’abord une portée politique et sociale. - Les allusions aux conflits du XVIème siècle que comporte la morale explicite, clairement séparée du récit, - L’écharpe », pendant les guerres de Religion, servait de signes de reconnaissance aux différents partis en conflit et la Ligue », dirigée par les ducs de Guise et de Mayenne, s’opposant violemment à Henri III qu’elle chassa de Paris en 1588- ne sont que des masques pour viser le XVIIème siècle dans lequel vivaient –dangereusement- les courtisans, parmi lesquels La Fontaine même. La Fontaine choisit des exemples moins brûlants que ceux de la Fronde, mais personne, en le lisant, ne s’y trompait. - Les deux Belettes, sans foi ni loi, prêtes à croquer » les faibles comme la pauvrette », sont nombreuses à la Cour et font régner la loi du plus fort. La Cour est présentée comme le lieu de tous les dangers » que les étourdis » comme La Fontaine lui-même ont du mal à éviter. B. Conseils de vie pour un sage » Dans cette société, il faut survivre ou plutôt sauver sa vie ». Les puissants obligent ainsi les plus faibles à mentir. Et le sage » ici n’incarne pas dans cette fable la vertu, mais la prudence du faible pris entre les partis. Par des termes affectifs la pauvrette », l’adjectif possessif notre étourdie » ou à connotation positive le sage », le lecteur comprend que La Fontaine approuve les procédés de la Chauve-souris, cette hypocrisie volontaire qui consiste à user du pouvoir de la parole et des adroites reparties » et à savoir changer d’attitude selon les circonstances. Nul héroïsme ou incitation à la vertu à tout prix ; mieux vaut l’habileté et la prudence. Et l’on comprend que, derrière le personnage du XVIème siècle auquel le fabuliste donne la parole directement pour clore avec vivacité sa fable, se profile La Fontaine lui-même. Au fond, le fabuliste critique la société qui empêche le sage » d’exprimer sa propre opinion et le contraint à se conduire hypocritement. C. Une philosophie » classique ? Plus généralement, la fable, dans la philosophie » de la vie qu’elle suggère comme dans son esthétique, obéit au principe classique juste milieu, de la prudence et de la modération -qui s’appuie sur une analyse somme toute assez pessimiste de la nature humaine-. Sous des aspects plus riants et plus plaisants, la vision du monde de La Fontaine ressemble à celle d’un La Rochefoucauld dans ses Maximes. Conclusion La Chauve-souris et les deux Belettes » fait partie de ces fables qui dessinent une conduite de vie qui permit à La Fontaine de vivre dans son milieu et dans son temps elle allie la vivacité et l’alacrité qui plaisaient tant aux courtisans et les divertissaient et la profondeur de la pensée d’un sage ; elle répond au goût de son époque pour la représentation théâtrale du monde et en même temps débouche sur une morale » que les comédies de Molière véhiculaient aussi. Il n’est pas étonnant que des hommes de scène, et même encore tout récemment comme Robert Wilson à la Comédie Française en 2005, aient puisé dans des fables comme celle-ci la matière à un spectacle qui divertit encore enfants et adultes. Précisions complémentaires Le contexte historique C’est une nouvelle fois Esope qui procurera l’argument permettant à La Fontaine d’écrire cette fable. Mais celui-ci en fera une peinture des mœurs politique hésitantes de l’époque. Nous sommes en effet tout proches de la Fronde dirigée contre Mazarin 1648-1653. Pourtant, La Fontaine ne parlera pas de la Fronde mais de la Ligue 1576-1594. Explication sur les termes du texte Tête baissée ? Bien sûr, puisque les chauve-souris dorment la tête en bas ! Sans fiction Sans mensonge. Ma profession Le terme La gent L’espèce. Aux oiseaus ennemie Ennemie des oiseaux. Qui fait l'oiseau? Qu’est-ce qui fait l’oiseau ? Je suis souris, Vivent les rats! Confusion fréquente chez La Fontaine qui ne distingue pas les souris des rats. Jupiter confonde les chats! Puisse Jupiter confondre les chats ! Changeants Toujours cet accord du participe présent qui, s’il nous déconcerte maintenant, était normal à l’époque. Changer d’écharpe correspond à notre tourner la veste », c'est-à-dire changer d’avis ou de camp. A l’époque, on se servait d’écharpes, portées en bandoulière. Leur couleur indiquait le camp auquel on appartenait les partisans de la Ligue portaient une écharpe verte, ceux du roi une écharpe blanche. On dit , faire la figue à quelqu’un, pour se moquer de lui » Furetière. Il s’agit d’une expression populaire d’origine italienne qui s’accompagnait d’un geste douteux représentant le sexe féminin. Ladifficulté ici réside dans la connaissances de la localisation des thèmes ; toutefois , sous une diversité de surface, on constate assez rapidement que les fables offrent une vision du monde assez homogène de leur auteur ; Il sera possible de le démontrer en se basant sur les thèmes récurrents comme la satire de l'orgueil , l'incitation à la prudence , à la mesure et à Au XVIIème siècle, La Fontaine a su donner à la fable, genre antique dont Esope est le père », ses lettres de noblesse en France, et dans l’imaginaire collectif il est celui qui se ser[vait] d’animaux pour instruire les hommes ». Les fables du second recueil sont cependant différentes des précédentes ; le fabuliste cherche à se renouveler et varie les sources d’inspiration, puisant chez l’indien Pilpay ou dans l’actualité ses sujets ; le bestiaire est moins utilisé ; la tonalité aussi a changé, La Fontaine se montrant souvent plus pessimiste et satirique que moralisateur. Ce recueil n’est d’ailleurs pas dédié à un enfant, comme l’était le premier. La fable 10 du livre VII, Le curé et le mort », est représentative de ce changement. S’inspirant d’une anecdote réelle, relatée par Madame de Sévigné à sa fille dans son abondante correspondance, le fabuliste raconte l’histoire d’un curé qui trouve la mort en accompagnant un mort au cimetière, alors qu’il se laissait aller à la rêverie. Cette fable fait pendant à celle de La laitière et le Pot au lait », qui raconte une aventure construite sur le même schéma. La thématique de l’imagination prend donc une importance décisive. Comment le fabuliste traite-t-il le fait divers dans l’apologue, et quelle est son ambition morale ? Nous étudierons tout d’abord l’art de la narration dans cette fable, puis la visée satirique de La Fontaine dans sa description du curé songeur. Nous analyserons enfin la réflexion sur la condition humaine que propose ce texte. I. L’art de la narration La Fontaine a transformé le fait divers en un apologue plaisant, vif, varié, qui joue des oppositions entre les personnages, et qui mêle des tonalités inattendues, compte tenu du sujet et des personnages choisis. a La brièveté et la variété La Fontaine a écrit, avec Le curé et le Mort », un petit récit alerte. Il relate une anecdote, sans digression, en utilisant pour l’essentiel des octosyllabes, qui confèrent à la fable un rythme vif. L’originalité de la fable tient ici au long développement de la situation initiale, qui met en valeur la seule péripétie, qui fait office à la fois d’élément perturbateur, d’élément de résolution, et de situation finale l’accident dans lequel le curé trouve la mort. La valeur dramatique de cette chute est mise en relief par la parataxe Un heurt survient, adieu le char » v30, le présentatif Voilà » v31 et l’utilisation du passé composé Messire Jean Chouart […] a la tête cassée » v31. Le récit est d’autant plus plaisant à lire que le fabuliste joue sur l’alternance et la variété, pour lui donner du rythme. Il alterne les rimes plates v5-6, croisées v1-4, embrassées 29-32 ; le récit est parfois coupé par du discours direct v15-18, 21-23 ou les interventions du narrateur hélas ! » v7 ; à l’intérieur même du récit, La Fontaine fait alterner les temps, avec de l’imparfait v1-6, 10-14, 18-20, 24-28, du présent de narration v30-35, d’énonciation dans les paroles rapportées, ou de vérité générale v7, 37. La Fontaine a donc cherché à garder le caractère brutal de l’anecdote, tout en la rendant plaisante. bLes personnages Il développe cependant suffisamment son récit pour le lecteur jouisse des parallélismes qu’il a créés entre ses personnages. Ceux-ci sont dès le titre mis en relation, avec la conjonction et » qui laisse s’interroger sur le sens souvent les personnages qui donnent le titre de la fable s’opposent, comme le Corbeau et le Renard, ou le Lièvre et la Tortue. Ici, il ne s’agit pas d’animaux, et le lecteur voit mal de prime abord ce que l’auteur suggère. Le fabuliste utilise donc dès les quatre premiers vers de forte oppositions afin d’amener le lecteur à saisir l’enjeu de la fable et le caractère du curé les vers 1 et 3 sont construits de façon identique déterminant indéfini, nom, verbe s’en allait », adverbe ; seuls les noms et les adverbes changent, et puisque les adverbes sont antithétiques tristement » / gaiement », les noms doivent être compris comme antithétiques eux aussi. La suite du texte est plus subtile, et ce sont les connotations qui s’opposent au mort la bière » qui lui sert d’habit et qu’il n’ôtera plus, au curé les rêveries sur les cotillons » à offrir, et sans doute à ôter… Par ailleurs, le lecteur du recueil , qui vient de lire La laitière et le Pot au lait », remarque la similitude entre les deux fables, et conclut que le curé » est l’équivalent de la laitière », ce qui implique que le mort » est l’équivalent du pot au lait » la réification implicite du titre, développée par le participe passé empaqueté » v6 montre que le mort n’est plus qu’une chose, alors que le curé, bien vivant, a des aspirations, des envies, d’ agréable[s] pensée[s] » v29. c La tonalité Ces oppositions permettent à La Fontaine de créer dans cette fable une tonalité particulière, mêlée de grivoiserie, avec les mentions des cotillons », de la nièce », de la chambrière » v26-28 et d’humour noir, avec le curé libidineux qui chemine au côté du mort en direction du cimetière, et la chute qui mêle leurs deux destins. Le texte est par ailleurs ironique les reprises nominales font d’ un mort » Monsieur le mort » dans la bouche du curé, et cette appellation ironique puisque faussement respectueuse est parodiée par l’auteur qui qualifie le curé de Messire Jean Chouart ». De plus, afin de montrer la cupidité du curé qui compte ce que pourra lui rapporter cet enterrement, le mort est par deux fois appelé son mort », comme si le curé s’était déjà approprié les revenus dus à celui-ci. L’auteur fait un jeu de mots au vers 37, car le curé comptait » sur son mort, au sens d’ espérait », mais aussi au sens concret de faisait les comptes ». A partir d’une anecdote réellement arrivée, La Fontaine construit une fable plaisante, tant par le rythme du récit que par les caractéristiques données aux protagonistes ou par la tonalité toute particulière de la fable. A travers le personnage du curé, La Fontaine se livre à une satire féroce du clergé, car ce curé apparaît comme un bon vivant. II. La satire du clergé a La dépravation des mœurs Le curé mis en scène par La Fontaine apparaît comme un être dépravé. Avec l’argent de l’enterrement, il rêve d’acheter une feuillette », c’est-à-dire un tonneau, du meilleur vin des environs » ; La Fontaine s’inscrit dans la tradition anti-cléricale qui voit dans les hommes d’Eglise des ivrognes invétérés. Son autre projet est d’acheter des cotillons », des jupons, à sa nièce et à sa femme de chambre ; La Fontaine fait du curé de sa fable un homme lascif. Le thème de la sensualité est tout d’abord évoqué dans les vers consacrés au mort, qui ne connaîtra plus les jouissances de la chair son cercueil est désigné par trois fois comme une robe », dont les morts ne peuvent se dévêtir v7-8. Il est repris dans l’ agréable pensée » v29 du curé qui veut acheter des dessous pour certaine nièce » et une chambrière nommée Pâquette », dont le nom évoque une femme légère. Le curé apparaît donc comme un individu lubrique, qui profite de son ascendant social et moral sur sa femme de chambre, et a même des pensées incestueuses avec sa nièce. La Fontaine charge le portrait, en appelant, par deux fois, le curé Messire Jean Chouart » v18,31 Messire » est le titre donné aux gens d’Eglise ; Jean Chouart » est une référence à Rabelais, qui désigne ainsi, dans Pantagruel ou le Quart Livre, le sexe masculin. Le personnage est donc réduit à son organe, ce qui montre son côté jouisseur ; l’association du titre qui rappelle son statut d’homme d’Eglise, son côté spirituel, et du pénis qui renvoie au côté sensuel de l’homme est férocement satirique. Le curé est montré comme un être dépravé qui est prêt à céder au péché de luxure. b La cupidité Le curé est par ailleurs montré comme un être cupide, intéressé seulement par l’argent que peut lui rapporter le mort. Par une pensée charitable pour notre défunt » ne vient au pasteur ». Il ne songe qu’à ce qu’il va gagner il ne s’agit que du salaire » v17, j’aurai de vous tant en argent, et tant en cire, et tant en autres menus coûts » v21-23. La répétition de tant » dévoile les calculs auxquels se livre le prêtre, qui comptabilise sa rétribution, l’argent payé par les fidèles pour les cierges et les détails du service funèbre. Son mort » devient donc pour le curé un trésor », qu’il couve » des yeux, ce qui traduit bien sa cupidité. Le jeu de mots final le curé Chouart, qui sur son mort comptait » rappelle une dernière fois au lecteur le caractère intéressé du prêtre. Au rebours de toutes les valeurs chrétiennes, le mort devient donc pour l’Eglise une valeur marchande. Il n’est plus qu’une chose, dont on oublie l’âme, bien et dûment empaqueté » que l’on emmène au cimetière au plus vite » pour toucher son salaire ». L’insistance de La Fontaine sur la bière » v7, le plomb » v33 montre la réification de la personne pour le clergé, qui ne se préoccupe pas de spiritualité mais se révèle mercantile. Les pensées du prêtre mettent en valeur la relation conçue sur l’échange et le profit on vous en donnera [des prières] de toutes les façons » et j’aurai de vous tant […] ». c L’hypocrisie En mettant au jour les péchés des gens d’Eglise, qui cèdent facilement à l’avarice et à la luxure, La Fontaine fait surtout ressortir leur hypocrisie. C’est sous prétexte de spiritualité et de salut de l’âme que sont dites les prières et effectuées les cérémonies religieuses. Or, dans ce texte, le fabuliste met en opposition les paroles effectivement prononcées et les pensées réelles du prêtre. Il récitait, à l’ordinaire, / Maintes dévotes oraisons, / Et des psaumes, et des leçons, / Et des versets, et des répons » trois vers sont consacrés à l’énumération des différentes prières chantées ou lues par le curé, avec la répétition et l’anaphore de la conjonction et » qui marque l’accumulation. Derrière cette démonstration de religiosité et de foi, se dissimulent des pensées non avouables On vous en donnera de toutes les façons ; / Il ne s’agit que du salaire ». L’ingéniosité de La Fontaine consiste à inverser dans la fable les procédés attendus les prières prononcées sont rapportées de façon indirecte, tandis que les pensées du curé sont rapportées au style direct. Celles-ci prennent donc plus de relief, et paraissent plus vraies que les litanies de prières débitées effectivement. De plus, le curé semble se moquer du mort s’adressant mentalement à lui, il le nargue, en l’appelant Monsieur le Mort » et en énumérant les profits réalisés grâce à lui. L’anecdote permet donc à La Fontaine de livrer une virulente satire des hommes d’Eglise, montrés comme des êtres dépravés, cupides et hypocrites. Mais la fable n’est pas seulement ironique elle invite à réfléchir sur l’humaine condition. III. Une réflexion sur la condition humaine Dans les trois derniers vers, séparés du texte par un espace, et qui apparaissent comme la moralité de la fable, La Fontaine estime que le curé Chouart », c’est-à-dire l’aventure du curé Chouart, est proprement toute notre vie ». Le lecteur est donc amené à voir dans cet apologue une image de sa propre destinée. a La finitude En choisissant comme personnages un mort et un curé qui meurt, La Fontaine montre le destin humain sous le signe de la finitude. Il attire notre attention sur notre devenir commun, en insistant sur le cercueil, et en faisant part de son chagrin personnel une robe, hélas ! qu’on nomme bière ». Il tente cependant une dédramatisation en présentant le mort avec des caractéristiques de vivant la terre est son dernier gîte », il est vêtu d’une robe », et se révèle, à son insu, acteur de la fin du curé le Paroissien en plomb entraîne son pasteur ». Mais si l’auteur, dans ses interventions, refuse d’évoquer le mort de façon morbide, le personnage du curé, on l’a vu, le renvoie à sa finitude en le considérant comme une chose, dont il peut tirer profit. La brutalité de la chute rappelle d’ailleurs au lecteur que nul n’est à l’abri La Fontaine utilise le paradoxe de l’anecdote pour rendre compte des aléas de la fortune, qui peuvent être tragiques. Les deux personnages mis en opposition tout le long de la fable, l’un mort et n’ayant plus droit à rien, l’autre bien vivant et plein d’espérance, se retrouvent unis dans le même destin tous deux s’en vont de compagnie ». Le chiasme développé dans les vers 33-34 suggère le retournement de situation complet et rapide qui s’opère. Le curé en mourant devient lui aussi chose sans volonté et sans pouvoir, soumis à la fatalité le mort l’ entraîne », lui suit ». La reprise du verbe s’en aller » s’en vont », v35, présent dans le premier vers, et conjugué cette fois-ci au pluriel clôt le récit sur une idée de fin totale. b Le pouvoir de l’imagination Ce n’est pas seulement sur ce thème que La Fontaine veut faire réfléchir le lecteur ; la même anecdote racontée par Madame de Sévigné dans sa lettre du 26 février 1672 tenait en trois phrases M. de Boufflers a tué un homme après sa mort. Il était dans sa bière et en carrosse on le menait à une lieue de Boufflers pour l’enterrer ; son curé était avec le corps. On verse ; la bière coupe le cou au pauvre curé. » Ce qui l’a frappée est le paradoxe de cette mort inattendue. La Fontaine, s’il ne néglige pas cet aspect, a développé son récit en y intégrant les pensées intimes du curé, et en modifiant ainsi la portée de l’anecdote. Celle-ci a donc pour thématique l’imagination. La morale est d’ailleurs explicite, ce qu’il faut retenir de cet apologue est que le curé comptait » sur le Mort » comme Perrette comptait sur le Pot au lait ». L’auteur invite donc le lecteur à comparer les deux fables afin d’en dégager le sens moral. La Laitière et le Pot au lait » raconte la rêverie d’une laitière sur le profit qu’elle imagine pouvoir tirer de son lait, et se voit déjà acheter des poulets, puis un cochon, une vache et un veau ; mais dans l’exaltation de ses pensées, elle fait tomber son pot adieu veau, vache, cochon, couvée ». La Fontaine réutilise l’expression, mais de façon moins développée dans Le Curé et le Mort » adieu le char ». La fable invite donc à prendre en considération le pouvoir de l’imagination qui dirige nos vies. c Une vision pessimiste de la vie Le lecteur constate toutefois une différence de taille entre les deux fables. Certes, le thème et la progression du récit sont les mêmes, mais la fable de La Laitière » s’inscrit dans une thématique de vie, avec l’évocation des animaux et de leur prolifération ; la fable du Curé » est empreinte de mort. Surtout, la rêverie de la Laitière suscite de la part du lecteur une certaine identification, comme de la part de l’auteur Quel esprit ne bat la campagne ? […] Quand je suis seul, je fais au plus brave un défi […] Quelque accident fait-il que je rentre en moi-même, / Je suis gros Jean comme devant ». La morale de la fable Le Curé et le Mort » n’est pas lyrique, et si le fabuliste invite à se reconnaître dans le destin du curé avec l’utilisation de la première personne du pluriel notre vie », v36, la tonalité est différente. L’imagination chez l’homme est telle qu’elle permet des suppositions et des rêveries même à propos des morts, rien ne l’arrête elle transforme même l’homme en être cynique et amoral, pour qui tout support est bon, tant qu’il permet l’espoir et l’essor de l’imagination. Conclusion Avec Le Curé et le Mort », La Fontaine a écrit un récit plaisant, au rythme alerte, aux effets variés, d’une tonalité originale, mêlant l’humour et l’ironie. L’opposition des personnages permet de mettre en valeur les défauts du curé lascif, cupide et hypocrite, à travers lequel La Fontaine fait une satire virulente des gens du clergé, qui se préoccupent de notions plus matérielles que spirituelles. Cette fable est aussi l’occasion pour le fabuliste de développer la réflexion amorcée avec La Laitière et le Pot au lait » sur le pouvoir de l’imagination qui nous éloigne du réel ; dans Le Curé et le Mort », elle apparaît comme aussi nécessaire que l’espérance, mais liée à l’égoïsme fondamental de l’être humain.
Parcoursassocié: Imagination et pensée au XVIIe siècle. La littérature d'idées et les principaux mouvements 16e 18e. Analyser le texte argumentatif. La littérature d'idées du XVIe au XVIIIe siècle. Dix ans plus tard, un deuxième recueil en cinq livres et 87 fables, dédié cette fois à Madame de Montespan, la favorite de Louis XIV. N
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Pourmoi, le parcours "imagination et pensée" renvoie à "plaire et instruire" et donc à l'argumentation indirecte. Le Joueur d'échecs étant une oeuvre qui évoque indirectement le nazisme et la déshumanisation, je vois bien un lien avec le parcours. De plus, la situation du personnage qui essaie de lutter grâce à l'imagination pourrait être une piste à exploiter.
OI Lives VII à XI des fables de La Fontaine Parcours Imagination et pensée au XVIIe Lecture personnelle guidée et citations à expliquer et dont il faut retrouver le contexte. séance 1 LL Les animaux malades de la peste _ LL corrigée et LA corrigée à découvrir Une lecture à écouter séance 2 LL La Cour du Lion LL Corrigée et lecture audio Séance 3 LL Le singe et le léopard LL Corrigée et lecture audio Bilan choisir une autre fable et la lire de façon expressive Lectures cursives au choix Rhinoceros de Ionesco, Matin Brun de Pavloff ou Les Fourmis de Bernard Werber LaFontaine se sert de l’imagination afin de représenter une idée. C’est un fonctionnement allégorique (représentation concrète de l’abstrait) et symbolique

FABLES J. de La Fontaine Fiche de lecture Jean de La Fontaine 1621-1695 a quarante-six ans quand, en mars 1668, Barbin, éditeur prestigieux de Boileau et de Racine, fait paraître les six premiers livres des Fables choisies et mises en vers par M. de La Fontaine. Elles sont précédées d'une Épître à Monseigneur le Dauphin, le fils de Louis XIV, alors âgé de sept ans ; d'une Préface qui proclame que […] […] Lire la suite LA FONTAINE JEAN DE 1621-1695 Écrit par Tiphaine ROLLAND • 3 158 mots • 3 médias La Fontaine est à la fois l’auteur le plus unanimement célébré de la littérature française et l’un des plus difficiles à saisir. Un peu comme Perrault avec ses Contes du temps passé, il s’est identifié avec le genre ancien qu’il a rénové ses Fables résonnent partout, dans les écoles primaires qui les inscrivent dans les mémoires juvéniles, comme à l’univer […] […] Lire la suite CONTES DE FÉES, Madame d'Aulnoy Fiche de lecture Écrit par Christian BIET • 1 222 mots La comtesse d'Aulnoy Marie Catherine Le Jumel de Barneville, baronne d'Aulnoy, 1650-1705 est surtout connue, au xvii e siècle, pour le scandale énorme dont elle a été l'objet. Elle fut en effet convaincue, en 1669, d'avoir dénoncé à tort son mari, le baron d'Aulnoy, pour avoir tenu des propos outrageants contre le roi. Cette calomnie, qu'elle et sa mère avaient diffusée pour se débarrasser d'un […] […] Lire la suite L'ASTRÉE, Honoré d'Urfé Fiche de lecture Écrit par Christian BIET • 1 511 mots On a, de nos jours, trop tendance à négliger les grands romans des xvi e et xvii e siècles. On se fie à Cervantès pour repousser les romans de chevalerie, on croit sur parole les Scarron, Sorel et autres Furetière, qui parodient les auteurs d' Amadis , de L'Astrée et du Grand Cyrus , en ignorant trop souvent que tous ces gros ouvrages ont fait l'objet d'un véritable culte. Le succès de L'Astré […] […] Lire la suite L'AUTRE MONDE OU LES ÉTATS ET EMPIRES DE LA LUNE, ET LES ÉTATS ET EMPIRES DU SOLEIL, Savinien Cyrano de Bergerac Fiche de lecture Écrit par Christian BIET • 1 131 mots L'Autre Monde ou les États et Empires de la Lune , de Savinien Cyrano de Bergerac 1619-1655, rédigé vers 1650, a d'abord circulé sous forme manuscrite, avant de paraître après la mort de l'auteur, en 1657, mais modifié au regard des manuscrits retrouvés, qui datent de 1653 environ. Le Bret, ami de l'auteur et éditeur de l'écrit libertin, ne souhaitait pas affronter la censure. Cette première pu […] […] Lire la suite LES AVENTURES DE TÉLÉMAQUE, F. de Fénelon Fiche de lecture Écrit par Christian BIET • 1 080 mots François de Salignac de la Mothe Fénelon 1651-1715 compose en même temps, de juillet 1694 à mars 1695, Les Aventures de Télémaque et les études préparatoires à L'Explication des maximes des saints , durant les conférences d'Issy pourparlers avec Bossuet, évêque de Meaux, à propos de la question du quiétisme, ce courant mystique qui sera condamné en 1699 par l'Église catholique et qui entraîner […] […] Lire la suite LES FEMMES SAVANTES, Molière Fiche de lecture Écrit par Christian BIET • 1 679 mots • 1 média Avant-dernière comédie de Molière 1622-1673 , Les Femmes savantes font écho aux Précieuses ridicules 1659 qui ont ouvert la carrière parisienne de l'auteur. Sur le même motif les femmes et leur volonté de prétendre au savoir et à l'art dans une société de salon, Molière est passé d'une pièce en un acte et en prose, fondée sur des types, faisant la satire de précieuses provinciales entichée […] […] Lire la suite

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