Lefilm documentaire « Argent sale, le poison de la finance », Diffusé le Mardi 3 janvier 2017 sur LCP à 20h30, Voyage au royaume de l'argent sale. De la Cal
Les impĂŽts ou la banqueroute ! » Lâauteur de la Lettre Ă un crĂ©ancier de lâĂtat, publiĂ©e en 1787 Ă Londres, rĂ©sume ainsi lâalternative Ă laquelle la France semble ĂȘtre acculĂ©e. Inquiet de lâavenir de son royaume, il Ă©voque ensuite amĂšrement la maniĂšre dont lâAngleterre, elle aussi en forte difficultĂ©, semble pourtant de son cĂŽtĂ© Ă©chapper au pire soutenant une dette nationale plus forte [âŠ], rĂ©partie sur une population deux fois moins nombreuse », les Anglais auraient en effet trouvĂ© le secret, avec un sol moins fertile et des ressources moins variĂ©es, dâacquitter annuellement une partie de leurs dettes ». MĂȘme sâil est exagĂ©rĂ©, ce parallĂšle peu flatteur rĂ©vĂšle une rĂ©alitĂ© Ă la fin du 18e siĂšcle, la dette est devenue le poison de lâĂtat français, hantant les ministres et nourrissant la contestation du rĂ©gime. En 1788, la dette reprĂ©sente quelque 4 milliards de livres, soit environ 80 % de la richesse du royaume. Sa rĂ©sorption obsĂšde les contrĂŽleurs gĂ©nĂ©raux des Finances depuis les annĂ©es 1770. En effet, si tout sâest accĂ©lĂ©rĂ© au dĂ©but des annĂ©es 1780, le mal vient de plus loin. Comme ce qui sâest passĂ© Ă la fin du rĂšgne de Louis XIV, les guerres ont considĂ©rablement creusĂ© le TrĂ©sor royal. Mais elles sont bien plus onĂ©reuses quâau 17e siĂšcle. Le monde des EuropĂ©ens sâest dilatĂ©, et leurs empires sâĂ©tendent dĂ©sormais de lâInde Ă lâAmĂ©rique, demandant dâentretenir des troupes dans des territoires trĂšs Ă©loignĂ©s, mais aussi dâarmer de dispendieuses marines de guerre. DĂ©sormais, la puissance passe clairement par la maĂźtrise des mers. Câest durant la guerre de Sept Ans 1756-1763 que cette nouvelle donne Ă©clate au grand jour. PremiĂšre Ă ĂȘtre menĂ©e de front sur presque tous les continents, elle laisse les Ătats europĂ©ens totalement exsangues. LâAngleterre se rĂ©sout Ă signer la paix pour Ă©viter de creuser encore les dĂ©penses, avant de mener de sĂ©vĂšres rĂ©formes fiscales qui, Ă peine plus tard, lanceront les colonies dâAmĂ©rique dans la rĂ©volution. Mais la France est plus profondĂ©ment touchĂ©e. Lâintervention dans la guerre dâIndĂ©pendance amĂ©ricaine 1775 - 1782 ne fera quâaggraver le dĂ©sĂ©quilibre des finances, dâautant que jamais le royaume ne tirera les bĂ©nĂ©fices commerciaux escomptĂ©s en rĂ©compense de son soutien aux Insurgents. Si elle affaiblit lâAngleterre, la guerre coĂ»te 1 milliard de plus, sans vĂ©ritable contrepartie. Pendant plus de 20 ans, de 1763 Ă 1787, et sous lâimpulsion de ceux que lâon appelle les physiocrates, les tentatives de rĂ©forme se succĂšdent Ă marche forcĂ©e, se heurtant aux rĂ©sistances des Ă©lites privilĂ©giĂ©es, arc-boutĂ©es sur les exemptions fiscales, mais aussi au blocage des parlements, opposĂ©s Ă toute nouvelle levĂ©e autoritaire, et enfin Ă lâopposition des classes populaires, qui supportent lâessentiel de lâeffort. DĂJĂ, LES TAUX D'INTĂRĂT⊠Souvent citĂ©es comme la principale cause de la probable banqueroute de lâĂtat, les guerres ne rĂ©vĂšlent pourtant que le blocage du systĂšme politique, financier et budgĂ©taire de la monarchie absolue, bien plus complexe, rigide et contradictoire que celui de son voisin dâoutre-Manche. Structurellement, le budget courant ne permet pas de rĂ©sorber la dette alors que les recettes annuelÂles du royaume ne dĂ©passent pas 500 millions, les dĂ©penses ordinaires sâenvolent Ă 630 millions de livres tournois. Cette gravure montre le niveau dâexaspĂ©ration que connaĂźt le tiers Ă©tat et particuliĂšrement la paysannerie Ă la fin du 18e DE Gravure de 1789 - Auteur inconnuDâoĂč vient ce dĂ©ficit ? De la guerre, donc, mais pas seulement, car celle-ci nâoccasionne que des dĂ©penses extraordinaires. Le dĂ©ficit vient de la somme des emprunts contractĂ©s par lâĂtat depuis les annĂ©es 1760. Or, le royaume de France doit payer des taux dâintĂ©rĂȘt presque deux fois supĂ©rieurs Ă ceux de sa rivale, lâAngleterre. La ÂchertĂ© du crĂ©dit accordĂ© Ă la France peut surprendre. Nâest-elle pas alors la premiĂšre puissance fiscale en Europe ? Les revenus de lâimpĂŽt nâexcĂšdent-ils pas dâun tiers ceux de lâAngleterre ? Dâautre part, les prĂȘteurs Ă©trangers nâignorent pas quâen France la concentration des recettes fiscales dans les mains des officiers appelĂ©s receveurs » et fermiers gĂ©nĂ©raux », chargĂ©s de lever les impĂŽts, garantit lâefficacitĂ© de la gestion du TrĂ©sor. Au 18e siĂšcle, alors que lâĂtat royal Ă©choue Ă plusieurs reprises Ă inventer de nouvelles institutions de crĂ©dit pour Ă©chapper aux prĂȘteurs Ă©trangers la banqueroute de John Law en 1720 en est lâĂ©pisode le plus spectaculaire, ce sont ces officiers qui traitent avec les banquiers. GrĂące Ă cette association, la crĂ©ation dâune Caisse dâescompte en 1776, dont le capital est financĂ© par souscription, doit permettre de racheter les emprunts publics et de faire baisser leurs taux dâintĂ©rĂȘt. Mais le rachat Ă lui seul coĂ»te cher. Et le TrĂ©sor, lui-mĂȘme souscripteur, sâendette encore. MalgrĂ© plusieurs rĂ©formes et un dĂ©but de succĂšs, cette Caisse dâescompte se verra liquidĂ©e en 1793. Au-delĂ de la guerre, lâimpasse financiĂšre est liĂ©e aux blocages de la sociĂ©tĂ© dâordres. Incapable de rĂ©former un systĂšme dâimposition pas nĂ©cessairement plus lourd, mais plus hĂ©tĂ©roclite, cloisonnĂ© et mal acceptĂ© que ceux de ses voisins europĂ©ens, le roi ne parvient pas Ă augmenter les recettes de lâĂtat ni Ă rassurer les prĂȘteurs. Ce qui, par contrecoup, continue dâalimenter le haut niveau des taux dâintĂ©rĂȘt. Pour y rĂ©ussir, il aurait sans doute fallu du temps. Il aurait aussi surtout fallu pouvoir rassurer en communiquant publiquement la rĂ©alitĂ© des finances du pays. Il aurait enfin fallu pouvoir associer Ă ces rĂ©formes une part plus importante de la nation. Or, cela, le fonctionnement du royaume de France ne le permet pas. LES PARASITES DĂNONCĂS Alors quâen Angleterre le Parlement joue un rĂŽle actif dans la surveillance et la publicitĂ© des finances publiques, les comptes de la nation demeurent opaques en France, faisant lâobjet de mille rumeurs, inspirant de fausses informations que les opposants Ă Louis XVI utilisent comme autant dâarmes pour discrĂ©diter â politiquement cette fois â le rĂ©gime. En 1781, lorsque Necker fait paraĂźtre illĂ©galement les comptes de lâĂtat dans son Compte-Rendu au Roi, il provoque un scandale qui lui coĂ»tera sa place publiĂ© pour rassurer les investisseurs sur le caractĂšre exceptionnel des dĂ©penses liĂ©es Ă la guerre dâIndĂ©pendance amĂ©ricaine, lâouvrage dĂ©voile maladroitement la longue liste des nobles touchant des pensions du roi, grevant ainsi le budget de lâĂtat et aussitĂŽt dĂ©noncĂ©s comme de vĂ©ritables parasites. Six ans plus tard, en 1787, en partie convoquĂ©e pour rĂ©soudre le problĂšme de la dette, lâAssemblĂ©e des notables 1787-1788 se heurte au front des privilĂ©giĂ©s, qui refusent de contribuer Ă lâeffort fiscal. En mai 1789, dans un contexte de rumeurs contradictoires sur lâampleur rĂ©elle de la dette, câest sous la menace dâune banqueroute imminente que sont rĂ©unis les dĂ©putĂ©s des trois ordres du royaume aux Ătats gĂ©nĂ©raux, seule assemblĂ©e habilitĂ©e Ă voter une ample rĂ©forme fiscale. Cette urgence, les Ă©lus du tiers-Ă©tat vont la renverser Ă leur profit refusant de dĂ©libĂ©rer dans les cadres de lâAncien RĂ©gime, ils provoquent en quelques semaines la chute dâune monarchie aux abois. AjoutĂ©s Ă la guerre et Ă la guerre civile qui accompagneront la dĂ©cennie rĂ©volutionnaire des annĂ©es 1790, lâeffondrement et la dĂ©sorganisation de lâĂtat nâarrangeront ensuite rien Ă la dette publique. Mais la RĂ©volution posera les bases dâun contrĂŽle parlementaire, dâune publicitĂ© et dâune plus grande transparence des finances publiques, de mĂȘme quâelle mettra fin au systĂšme fiscal de lâAncien rĂ©gime, fondĂ© sur le privilĂšge.Vous payez probablement trop cher pour l'Ă©lectricitĂ© et le gaz - Connaissez vos options et Ă©conomisez de l'argent ! Avec tout ce qui se passe dans le monde aujourd'hui, les prix de l'Ă©lectricitĂ© et du gaz ont montĂ© en flĂšche. Pourtant, la bonne nouvelle est que vous payez probablement beaucoup trop cher et qu'il existe des moyens d'Ă©conomiser de l'argent. La dĂ©cision la plus importante que vous ayez Ă prendre est de choisir le fournisseur qui vous fera Ă©conomiser de l'argent, et il y a des fournisseurs qui vous offrent exactement cela ! Avant de chercher le fournisseur le moins cher, vous devriez lire cet article. Rubriques connexes annonces Factures de gaz et d'Ă©lectricitĂ© L'hiver approche Ă grands pas et la saison des fĂȘtes approche, les dĂ©penses de chauffage et d'Ă©clairage connaissent gĂ©nĂ©ralement une trajectoire ascendante Ă cette pĂ©riode de l'annĂ©e. Mais garder vos factures de gaz et d'Ă©lectricitĂ© sous contrĂŽle est la nĂ©cessitĂ© de l'heure avec l'hyperinflation mondiale pour garder votre budget sous contrĂŽle. Les prix mondiaux du pĂ©trole ont Ă©galement forcĂ© les prix des composants Ă monter en flĂšche et nous connaissons certains des taux les plus Ă©levĂ©s pour les dĂ©rivĂ©s du pĂ©trole Ă travers le monde. Cela a fait grimper les coĂ»ts de transport et, dans les pays fortement dĂ©pendants de l'Ă©nergie thermique, les factures de gaz et d'Ă©lectricitĂ© ont gĂ©nĂ©ralement augmentĂ© Ă©galement. Cependant, tout n'est pas sombre et catastrophique, il existe des moyens de contrĂŽler facilement vos factures de gaz et d'Ă©lectricitĂ©, et cela sans trop d'effort de votre part. Tout ce que vous devez savoir sur les factures de gaz et d'Ă©lectricitĂ© Si vous ne le savez pas dĂ©jĂ , les factures de gaz et d'Ă©lectricitĂ© ne sont pas linĂ©aires. Cela signifie qu'au fur et Ă mesure que vous consommez, vous pouvez soit ĂȘtre soumis Ă un taux plus Ă©levĂ©, soit Ă un taux rĂ©duit. Nous allons le dĂ©composer pour vous. Supposons que vous voyagez pendant toute la pĂ©riode de facturation et que vous ne consommez ni gaz ni Ă©lectricitĂ© ; il y a de fortes chances que vous soyez toujours facturĂ© un certain montant fixe. Ce montant fixe/forfait est destinĂ© Ă couvrir les coĂ»ts de maintenance de l'infrastructure de distribution et est malheureusement une pratique mondiale. Facile Ă comprendre? Pas vraiment! Il y a aussi d'autres facteurs en jeu. Ă mesure que vous consommez de plus en plus, vous pourriez ĂȘtre soumis Ă un taux unitaire diffĂ©rent gĂ©nĂ©ralement plus Ă©levĂ© pour dĂ©courager une charge excessive sur le rĂ©seau de distribution national. Cette pratique entraĂźne des frais confus et des dĂ©penses imprĂ©visibles Ă la fin du mois. Comment Ă©conomiser sur vos factures d'Ă©lectricitĂ© et de gaz ? Comprendre la facture d'Ă©lectricitĂ© est la clĂ© pour la minimiser, mais nous y reviendrons plus tard. Il existe quelques solutions de contournement peu coĂ»teuses que vous pouvez utiliser pour vous aider Ă rĂ©duire vos factures d'Ă©lectricitĂ©/de gaz. Nous vous ferons une short list Utilisez des stores et des rideaux pour prĂ©server la chaleur/le froid intĂ©rieur. Utilisez la lumiĂšre du soleil au maximum et Ă©vitez l'Ă©clairage actif. Maintenez les fournaises/systĂšmes CVC entretenus. Ăvitez d'utiliser des appareils inefficaces. Essayez d'utiliser la dĂ©coration LED pour des Ă©vĂ©nements spĂ©ciaux. Remplacez frĂ©quemment les filtres du climatiseur. Lavez uniquement lorsque des charges complĂštes de linge sale. SĂ©chez le linge lavĂ© Ă l'air libre. Gardez l'utilisation du lave-vaisselle au minimum - Essayez de laver la vaisselle Ă la main. Ăteignez les appareils, en particulier les climatiseurs et les purificateurs d'air lorsque vous n'en avez pas besoin. La liste n'est pas exhaustive et il y a une tonne de choses que vous pouvez faire, mais nous avons rĂ©pertoriĂ© les meilleures qui ne nĂ©cessitent pas d'investissements supplĂ©mentaires, mais impliquent plutĂŽt des ajustements mineurs Ă vos routines quotidiennes. Si vous ĂȘtes prĂȘt Ă Ă©conomiser de l'argent et que vous voulez une solution qui ne vous obligera pas Ă vous occuper de ces petits problĂšmes, alors le passage Ă l'Ă©nergie solaire peut contribuer grandement Ă assurer une planĂšte plus verte et des coĂ»ts d'Ă©lectricitĂ©/de gaz nettement infĂ©rieurs ou nuls. . Comment la facture est-elle calculĂ©e ? Comme nous en avons discutĂ© prĂ©cĂ©demment, les factures de gaz et d'Ă©lectricitĂ© impliquent gĂ©nĂ©ralement un calcul complexe et il n'est gĂ©nĂ©ralement pas linĂ©aire. Comprendre la facture, c'est plus que connaĂźtre les tarifs; il vous oblige finalement Ă connaĂźtre l'utilisation de votre unitĂ©. En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, certaines entreprises utilisent la formule suivante pour calculer la facture totale Frais de base + Frais par unitĂ© X {Nombre d'unitĂ©s consommĂ©es} + Taxes = DĂ©pense totale Si vous souhaitez simplement avoir une estimation de votre facture totale, y compris l'utilisation de chaque appareil, sans aucune taxe, vous pouvez suivre les Ă©tapes mentionnĂ©es ci-dessous Convertissez la puissance en kilowatts en la divisant par 1000. Multipliez la rĂ©ponse par le nombre d'heures de fonctionnement de l'appareil par jour. Multipliez-le maintenant par 30 jours pour connaĂźtre la consommation moyenne en KWh de votre appareil. Multipliez-le par le tarif de votre fournisseur d'Ă©lectricitĂ© pour calculer chaque mois la participation aux coĂ»ts de l'appareil dans la facture. RĂ©pĂ©tez les Ă©tapes pour chaque appareil de votre maison et ajoutez-les pour obtenir une estimation de votre facture totale chaque mois. Rubriques connexes annonces Quoi de neuf? La hausse des prix du pĂ©trole oblige les entreprises et les Ătats Ă revoir souvent leurs tarifs et il est prĂ©fĂ©rable de vĂ©rifier auprĂšs de votre fournisseur local quels sont les derniers prix. Outre la taille de la propriĂ©tĂ©, un certain nombre de facteurs peuvent affecter votre facture d'Ă©lectricitĂ©, notamment votre rĂ©sidence, l'efficacitĂ© de vos appareils et l'isolation. En dehors de cela, le tarif et le mode de paiement peuvent Ă©galement faire la diffĂ©rence. Dans certains pays, si vous n'avez pas vous-mĂȘme souscrit Ă un tarif fixe, vous serez obligĂ© de payer le tarif variable standard, qui est gĂ©nĂ©ralement l'une des raisons des charges Ă©levĂ©es des services publics. Comment choisir une entreprise ? La meilleure façon de sĂ©lectionner une entreprise consiste Ă examiner votre demande mensuelle et Ă calculer la dĂ©pense moyenne mensuelle en fonction des tarifs de diffĂ©rents fournisseurs. Optez pour un fournisseur qui conviendra Ă la fois Ă votre budget et Ă vos besoins. Dans certains endroits, vous n'aurez pas le choix car vous serez obligĂ© d'utiliser n'importe quel fournisseur qui est le seul fournisseur dans ce domaine. Si vous dĂ©mĂ©nagez dans un nouveau lieu, il est important de donner un maximum d'avis avant de dĂ©mĂ©nager surtout s'ils nĂ©cessitent de venir faire le rĂ©glage manuellement. Il est prĂ©fĂ©rable d'en tenir compte trois semaines avant de dĂ©mĂ©nager. Pour contacter les fournisseurs de services publics, consultez le site Web de la ville ou du comtĂ© dans lequel vous emmĂ©nagez ou renseignez-vous dans le quartier pour gagner du temps. Avant d'opter pour un fournisseur de services, dĂ©terminez la source d'Ă©nergie dont votre maison aura besoin et si l'entreprise l'offre ou non. Optez pour une entreprise qui est prĂȘte Ă rĂ©pondre rapidement Ă vos questions et offre un bon service client. Vous pouvez suivre l'entreprise sur les rĂ©seaux sociaux et savoir s'il y a des plaintes lĂ©gitimes. Avant de tout finaliser, n'oubliez pas de vĂ©rifier la licence de l'entreprise. Si l'entreprise est agréée, vous la trouverez facilement Ă la commission des services publics de l'Ătat. Vente Ă emporter Comprendre vos factures de gaz et d'Ă©lectricitĂ© peut vous aider Ă Ă©viter toute surprise et vous aidera Ă©galement Ă gĂ©rer vos dĂ©penses mensuelles avec habiletĂ©. Les rĂ©centes pressions inflationnistes forcent tous les prix Ă monter en flĂšche, et mĂȘme si nous espĂ©rons que cela reviendra Ă la normale, les prix actuels resteront au moins quelques mois. Sujets associĂ©s annonces
PrĂ©sentationde L'argent sale, le poison de la finance, qui concourt dans la "CompĂ©tition internationale de + de 40 minutes", un documentaire diffusĂ© le 11 septembre dernier, sur France 5Donc retour Ă lâĂ©pisode prĂ©cĂ©dent pensons notre heure Ă partir de la proposition de Friot, et pour trois raisons. 1 Elle rĂ©pond directement aux deux principes de soustraire les hommes Ă la prĂ©caritĂ©, et la planĂšte Ă la destruction ; 2 Elle instaure au surplus la souverainetĂ© des producteurs en abolissant la propriĂ©tĂ© lucrative ; 3 Câest une proposition macrosociale, donc Ă la hauteur des enjeux de la division du travail, mais pensĂ©e pour ĂȘtre diffractĂ©e Ă toutes les Ă©chelles et faire leur plein droit aux auto-organisations locales. Lire aussi Serge Halimi, Vous avez dit âsystĂ©miqueâ ? », Le Monde diplomatique, juillet 2020. Dans cette proposition dâensemble, des choses peuvent ĂȘtre mises en place instantanĂ©ment toutes celles qui ont Ă voir avec le statut de la propriĂ©tĂ© abolition de la propriĂ©tĂ© lucrative, instauration de la propriĂ©tĂ© dâusage, la suppression du marchĂ© du travail capitaliste et son remplacement par le systĂšme salaire Ă vie / qualification », lâinstitution juridique de la souverainetĂ© politique des collectifs de production. Dâautres choses offrent des difficultĂ©s plus importantes, notamment tout ce qui relĂšve de la transformation radicale du financement de lâinvestissement. Car, radical, le schĂ©ma de Friot nâoublie pas de lâĂȘtre en cette matiĂšre qui propose de confier la totalitĂ© du financement Ă la cotisation, via une caisse dĂ©diĂ©e la caisse Ă©conomique, câest-Ă -dire dâen finir purement et simplement avec la dette. Il y a de trĂšs sĂ©rieuses raisons Ă lâappui de cette radicalitĂ©. Pour autant, lâidĂ©e dâune Ă©conomie » dans laquelle il nây aurait plus ni marchĂ©s financiers ni mĂȘme simples banques de crĂ©dit, fait partie de ces choses que le poids de lâhistoire du capitalisme et surtout le matraquage idĂ©ologique des Ă©vidences » nous ont rendues impensables, et infigurables. Ici, la vertu du dĂ©jĂ -là » est dâun grand secours, puisque le prĂ©cĂ©dent de lâinvestissement hospitalier intĂ©gralement financĂ© par la seule cotisation jusquâĂ ce que le nĂ©olibĂ©ralisme dĂ©cide de dĂ©truire lâhĂŽpital par la dette obligataire, prĂ©cisĂ©ment atteste une possibilitĂ©. Mais cette attestation a Ă©tĂ© brouillĂ©e avec le temps dans la conscience commune, et le rĂšgne de la finance sâest imposĂ© comme une nĂ©cessitĂ© quasi-naturelle â si lâon tient Alain Minc, il est vrai au milieu de beaucoup dâautres candidats sĂ©rieux, pour lâidiot canonique du nĂ©olibĂ©ralisme, il suffira de lâentendre rĂ©pĂ©titivement Ă©voquer la loi de la chute des corps » pour comprendre ce que naturalisation des faits sociaux » veut dire. Câest pourquoi il nâest pas inutile, pour armer les rĂ©solutions, de commencer par redire un peu prĂ©cisĂ©ment le poison quâest la finance nĂ©olibĂ©rale, afin dâĂ©tablir comme un impĂ©ratif catĂ©gorique lâidĂ©e dâen euthanasier les institutions. Et dâancrer lâidĂ©e suivante quâil nây a aucun progrĂšs social possible hors leur complĂšte destruction. Codicille au passage le tiers du quart de ce qui suit vaut expulsion de lâeuro, ça va sans dire. Câest tant mieux aucune perspective progressiste, a fortiori anti-capitaliste, ne peut avoir lâidĂ©e aberrante dây rester. Les flĂ©aux de la finance nĂ©olibĂ©rale On ne mesure pas toujours en effet le caractĂšre absolument nĂ©vralgique de la finance dans la configuration institutionnelle dâensemble du nĂ©olibĂ©ralisme, et ses propriĂ©tĂ©s dâintensification de tous les mĂ©canismes de la coercition capitaliste. Elle est presque Ă elle seule â il y a la concurrence aussi â la source du double flĂ©au nĂ©olibĂ©ral, celui qui dĂ©truit les salariĂ©s du privĂ© sous la contrainte de la rentabilitĂ©, celui qui dĂ©truit les services publics sous la contrainte de lâaustĂ©ritĂ©. Le premier est liĂ© au pouvoir des actionnaires formĂ© dans le marchĂ© des droits de propriĂ©tĂ©, le second au pouvoir des crĂ©anciers formĂ© dans les marchĂ©s obligataires. Contrairement Ă ce quâon croit spontanĂ©ment, le pouvoir des actionnaires nâest pas un pouvoir de bailleurs. Ă lâenvers de ce qui est rĂ©pĂ©tĂ© par tous les appareils de lâidĂ©ologie nĂ©olibĂ©rale, les actionnaires apportent finalement si peu dâargent aux entreprises que celles-ci ne dĂ©pendent que marginalement dâeux pour leur financement 1. Mais alors par oĂč chemine la coercition actionnariale ? Par les voies souterraines des transactions sur le marchĂ© des actions oĂč se joue le contrĂŽle de la propriĂ©tĂ©. Donc par les voies de la soumission aux dĂ©crets de lâopinion financiĂšre. Lire aussi Julien Vercueil, âGrĂące aux BRICS, un monde multipolaireâ », Le Monde diplomatique, septembre 2016. Comme on le verra plus encore avec la disciplinarisation des politiques Ă©conomiques par les marchĂ©s obligataires, les marchĂ©s de capitaux, en plus dâĂȘtre les lieux de lâenrichissement spĂ©culatif, sont de trĂšs puissantes instances de normalisation. ArmĂ©s dâune idĂ©e de ce que doivent ĂȘtre les bons » comportements Ă©conomiques â une idĂ©e, faut-il le dire, formĂ©e au voisinage immĂ©diat de leurs intĂ©rĂȘts â, ils disposent des moyens de lâimposer aux agents, privĂ©s comme publics, câest-Ă -dire de sanctionner les Ă©carts. Dans le cas des marchĂ©s dâactions, la sanction en cas de dissentiment, passe par la vente des titres de lâentreprise considĂ©rĂ©e, dâoĂč suit lâeffondrement de son cours qui la rend vulnĂ©rable Ă une OPA hostile. Ă laquelle lâĂ©quipe dirigeante en place sait parfaitement quâelle ne survivrait pas. Or elle veut survivre. Donc elle fera ce que lâopinion actionnariale lui demande â pour maintenir son cours le plus haut possible et dĂ©courager les assaillants. Lâopinion actionnariale demande-t-elle une rentabilitĂ© des capitaux propres de 15 % ? On la lui donnera. Demande-t-elle, en consĂ©quence, quâon ferme les sites Ă©conomiquement viables, profitables mĂȘme, mais qui ne sortent que du 5 % ? On les lui fermera. Les actionnaires apportent finalement si peu dâargent aux entreprises que celles-ci ne dĂ©pendent que marginalement dâeux pour leur financement On a compris, dans cette affaire, que la coercition actionnariale qui, en premiĂšre instance, pĂšse sur les Ă©quipes dirigeantes, est aussitĂŽt passĂ©e aux salariĂ©s, qui porteront seuls le poids de tous les ajustements. Et ceci dâautant plus que les dirigeants ont Ă©tĂ© convertis » au point de vue actionnarial Ă coup de stock-options â rien de tel pour lui faire voir le monde comme un actionnaire que de transformer le dirigeant en actionnaire. De lĂ le gavage des oies. Si le pouvoir des actionnaires sâexerce par les mĂ©diations subtiles du contrĂŽle capitalistique, celui des crĂ©anciers, lui, procĂšde par les voies usuellement brutales de lâapporteur de fonds le prĂȘteur. Et par un autre compartiment de la finance le marchĂ© obligataire. Compartiment diffĂ©rent mais coercition semblable par la normalisation une fois que les investisseurs se sont fait leur idĂ©e de ce que doit ĂȘtre une bonne politique Ă©conomique, les gouvernements qui ne sây plient pas connaĂźtront des taux dâintĂ©rĂȘt en folie â et la certitude de lâĂ©chec. James Carville, directeur de la campagne de Bill Clinton en 1992 puis conseiller Ă la Maison Blanche, qui, donc, en connaissait un rayon en matiĂšre de pouvoir », et Ă qui lâon demandait sous quelle forme il voudrait revenir par rĂ©incarnation, rĂ©pondait aussitĂŽt en marchĂ© obligataire ». Câest cette chose-lĂ que le socialisme de Mitterrand-Delors-BĂ©rĂ©govoy a installĂ© en France au milieu des annĂ©es 1980, prĂ©cipitant la sociĂ©tĂ© entiĂšre dans une nouvelle pĂ©riode de son histoire, dont la destruction continue du service public, jusquâĂ lâhĂŽpital dâaujourdâhui, a Ă©tĂ© lâinexorable effet. Tout ce que la sociĂ©tĂ© prĂ©sente compte de malheur, malheur des salariĂ©s maltraitĂ©s, malheur des fonctionnaires nĂ©omanagĂ©s », malheur des services publics dĂ©truits remonte pour lâessentiel Ă ces deux formes du pouvoir de la finance. En premiĂšre instance, donc, la finance », câest ça. Et ça » doit ĂȘtre fermĂ©. La finance capitaliste comme logique de lâavance Cependant la finance » est une catĂ©gorie trompeuse, faussement simple, et qui donne trop vite le sentiment de voir ce quâon veut dire ». Dans son concept, la finance ne sâidentifie pas au barnum de la finance nĂ©olibĂ©rale, la finance des marchĂ©s de capitaux dĂ©rĂ©glementĂ©s. Conceptuellement parlant, par finance, il faut entendre lâensemble des institutions et des procĂ©dĂ©s qui permettent temporairement Ă certains agents Ă©conomiques de dĂ©penser plus quâils ne gagnent. Et câest tout. Lire aussi Renaud Lambert & Sylvain Leder, Face aux marchĂ©s, le scĂ©nario dâun bras de fer », Le Monde diplomatique, octobre 2018. En ce sens le plus fondamental, la finance est consubstantielle au capitalisme lui-mĂȘme, indĂ©pendamment de ses formes historiques car lâimpulsion du cycle capitaliste de la production suppose lâavance. Impossible, en effet, de produire avant dâavoir rĂ©uni les moyens de produire Ă©quipements, consommations intermĂ©diaires, salaires Ă verser. Il faudra attendre dâavoir produit, et puis surtout vendu, pour toucher le premier sou. Mais alors comment produire, câest-Ă -dire avoir payĂ© les moyens de produire, sans ce premier sou » ? Câest Ă cette question que rĂ©pond toute la logique de lâavance â qui est la logique de la finance. DĂšs ce moment-lĂ , le ver est dans le fruit. Car, dans le capitalisme comme univers dâagents privĂ©s, il sâen trouvera sans doute certains capables, ou dĂ©sireux, de dĂ©penser moins quâils ne gagnent on les appellera des Ă©pargnants, plus tard des investisseurs » pour accepter de financer les autres qui ont besoin de dĂ©penser plus quâils ne gagnent. Bien sĂ»r ce plus » ne peut ĂȘtre que temporaire Ă un moment il faudra rendre. Câest que les apporteurs de lâavance ne se contenteront pas du sourire de lâentrepreneur. Ils apportent leur argent, câest entendu, mais prĂ©cisĂ©ment câest leur argent. Alors ils veulent leur retour â davantage mĂȘme leur retour augmentĂ©. Ce sera lâintĂ©rĂȘt ou le dividende, selon la forme de lâavance dette obligations ou fonds propres actions. La tenaille de lâavance, tenaille des apporteurs », est formĂ©e, on nâen sortira plus. Servitude dĂ©bitrice ou servitude actionnariale, les avancĂ©s » seront bien avancĂ©s ils connaitront la servitude. La dette comme servitude et comme cliquet Ă croissance » La servitude des avancĂ©s » est le symĂ©trique du rĂšgne des avanceurs » â du rĂšgne de la finance. En gĂ©nĂ©ral. Car la duretĂ© de ce rĂšgne varie en fonction de ses configurations historiques. Il devient tyrannie sans limite quand la configuration des institutions de la finance est centrĂ©e sur les marchĂ©s â dont on a vu par quels mĂ©canismes ils Ćuvrent. Le despotisme est plus modĂ©rĂ© relativement parlant⊠quand il est coulĂ© dans des formes exclusivement bancaires, oĂč lâavance prend la forme unique ou dominante du crĂ©dit. Moindre mal si lâon veut, mais mal quand mĂȘme â les consommateurs endettĂ©s ou les petites entreprises sont bien placĂ©s pour le savoir. Pour avoir Ă©tĂ© dispensĂ© de toute la folie des marchĂ©s de capitaux dĂ©rĂ©gulĂ©s, le fordisme nâen a donc pas moins connu la finance ». Pour les entreprises, la servitude de la dette devient un esclavage de la croissance. Car, de la dette, il nây a de sortie que par le haut » â Ă supposer que la mĂ©taphore verticale soit la bonne on pense plutĂŽt Ă la cage du hamster. En effet, passĂ© le moment de son lancement, câest-Ă -dire de lâavance en quelque sorte originelle », une entreprise ne contracte de la dette hors motifs de trĂ©sorerie et de survie que pour investir. Câest-Ă -dire aller Ă la rencontre dâune extension anticipĂ©e de ses marchĂ©s. Donc croĂźtre. Mais cette croissance est un aller sans retour. Car dans ce mouvement dâextension, lâentreprise se charge de nouveaux coĂ»ts fixes, nouvelles capacitĂ©s de production Ă©videmment mais aussi service de la dette, dont lâamortissement nĂ©cessite que ses marchĂ©s ne rĂ©trĂ©cissent pas â et mĂȘme, si possible, sâĂ©tendent Ă nouveau. Quitte dâailleurs Ă ce que, au nom de second tour dâextension, on contracte un second tour de dette. Etc. La dette est le cliquet cachĂ© de la croissance, lâaiguillon de la fuite en avant permanente. Or la dette est lâinstrument capitaliste du financement des producteurs. Et cela mĂȘme qui les enchaĂźne Ă lâobligation de croĂźtre. Les amis de la dĂ©croissance » qui ne sont pas capables dâarticuler sortie du capitalisme » sont des rigolos. Contre la finance la subvention Le systĂšme de la cotisation gĂ©nĂ©rale, lui, ne rompt pas seulement avec la finance nĂ©olibĂ©rale, dominĂ©e par les marchĂ©s de capitaux, bras armĂ© des investisseurs et du pouvoir actionnarial. Il rompt avec la finance tout court, comme systĂšme de lâavance en attente de retour. Donc avec lâinfernal cliquet Ă croissance. On pouvait dĂ©jĂ dĂ©montrer, mais depuis lâintĂ©rieur de la logique capitaliste et du point de vue des entreprises mĂȘme, la possibilitĂ© de fermer la Bourse stricto sensu la Bourse dĂ©signe les seuls marchĂ©s dâactions, donc dâen finir avec le pouvoir des actionnaires. Au point oĂč nous en sommes, la satisfaction intellectuelle des arguments a fortiori nâest plus tout Ă fait indispensable. Il faut fermer la Bourse, point. Et pas quâelle les marchĂ©s financiers de toutes les autres sortes. Et puis le systĂšme de lâavance repayable dans sa totalitĂ©. Le systĂšme de la cotisation gĂ©nĂ©rale, lui, ne rompt pas seulement avec la finance nĂ©olibĂ©rale. Il rompt avec la finance tout court Autant lâexpĂ©rience de pensĂ©e de Fermer la Bourse » que lâexpĂ©rience rĂ©elle du subventionnement par la cotisation de lâinvestissement hospitalier aprĂšs-guerre disent cette possibilitĂ©. Dans le systĂšme de la cotisation gĂ©nĂ©rale qui, rappelons-le, prĂ©lĂšve non pas une fraction des salaires mais la totalitĂ© de la valeur ajoutĂ©e, la ressource est redistribuĂ©e par un systĂšme de caisses caisse des salaires, caisse des services publics, caisse Ă©conomique enfin. Cette derniĂšre, on lâa compris, devient lâinstitution en charge du subventionnement des projets. Du subventionnement et non du financement. Tant quâon demeure dans un systĂšme oĂč la division du travail reste en partie complĂ©tĂ©e par lâĂ©change monĂ©taire marchand, la nĂ©cessitĂ© de lâavance perdure par dĂ©finition, la validation sociale vient aprĂšs la production privĂ©e. Il faut donc avoir eu prĂ©alablement les moyens de lancer le cycle de la production â une avance. Mais toute la diffĂ©rence entre lâavance-financement et lâavance-subventionnement vient de ce que lâune est remboursable, et Ă intĂ©rĂȘt, lâautre non. Une subvention est de lâargent allouĂ© non recouvrable. En lâoccurrence allouĂ© par la caisse Ă©conomique. Quâon ferait dâailleurs mieux de mettre au pluriel les caisses Ă©conomiques. Ou le systĂšme de caisses Ă©conomiques. Car il est bien sĂ»r hors de question quâune Gos-caisse pour ne pas dire une Grosse caisse trĂŽne Ă Paris et dĂ©cide de tout sur le mĂȘme modĂšle que le conventionnement, le rĂ©seau des caisses doit ĂȘtre dĂ©ployĂ© Ă toutes les Ă©chelles territoriales pertinentes â- quoique, non moins Ă©videmment, sous un schĂ©ma global dâallocation sectorielle et gĂ©ographique dĂ©terminĂ© au niveau le plus haut de la communautĂ© politique. En tout cas voilĂ le financement sous logique de rentabilitĂ© capitaliste est aboli et remplacĂ© par le subventionnement sous principe de dĂ©libĂ©ration politique. Abattre les institutions de la finance Finalement, le problĂšme, ou le reste Ă penser, nâest pas tant lâĂ©tat final que la transition pour y parvenir depuis lĂ oĂč nous sommes. ProblĂšme moins simple que celui de lâinstitution immĂ©diate des nouvelles formes de la propriĂ©tĂ© productive car, par construction, la finance capitaliste nous laisse sur les bras ses stocks. Ă savoir les dettes des uns et les Ă©pargnes des autres. Or les stocks demandent du temps pour ĂȘtre rĂ©sorbĂ©s. Lire aussi HĂ©lĂšne Richard, Les SoviĂ©tiques en quĂȘte de bons plans », Le Monde diplomatique, juillet 2020. Encore faut-il faire quelques distinctions les stocks de qui ? Dâabord il y a les banques, et plus gĂ©nĂ©ralement les institutions de lâindustrie financiĂšre fonds variĂ©s, investisseurs institutionnels. Tous ces agents sont interconnectĂ©s sur les marchĂ©s par des liens de contreparties et de dettes-crĂ©ances croisĂ©es dâune Ă©pouvantable complexitĂ©. DĂ©faire ce nexus pour finir par annuler les dettes sans tout mettre par terre est une effroyable gageure. Ăa nâa aucune importance. On se souvient comment le nĆud gordien a Ă©tĂ© rĂ©solu » tranchĂ© par un coup de sabre. Ici, pareil. Câest que toutes ces institutions, Ă la fin des fins, il sâagit de les faire crever. Mais alors si tel est lâĂ©tat terminal dĂ©sirĂ©, autant y procĂ©der dĂšs le dĂ©but du dĂ©but. Il ne faut pas cacher le lĂ©ger dĂ©sordre que le coup du nĆud gordien propagera partout oĂč les structures financiĂšres nĂ©olibĂ©rales, et son ordre de la dette, sont maintenus, câest-Ă -dire Ă lâextĂ©rieur â en premiĂšre approximation on nây prĂȘtera pas grande attention parce que pour lâinstant, on sâoccupe de ce quâon peut faire lĂ oĂč on peut le faire et, par hypothĂšse, câest ici. Sans doute aussi, il y aura du trader et du banquier dâaffaire sur le carreau â mais on peut songer aux armĂ©es de chĂŽmeurs, de prĂ©caires et de suicidĂ©s quâils auront contribuĂ© Ă former pendant les dĂ©cennies de leur toxique industrie, et retenir ses larmes. Dâailleurs la sociĂ©tĂ© communiste, bonne fille, leur accordera, comme Ă tout le monde, les droits du salaire Ă vie â enfin Ă ceux qui nâauront pas fui Ă lâĂ©tranger, que nous ne regretterons pas, Ă qui mĂȘme nous aurons tenu la porte. Les Ă©pargnes et les dettes Et puis il y a les agents non-financiers â quâon trouve des deux cĂŽtĂ©s du rapport dette/crĂ©ance. Inutile de dire que, du cĂŽtĂ© des dĂ©biteurs, les mĂ©nages viennent en premier sur la liste des annulations de dettes, sans que nous nâayons Ă nous soucier des consĂ©quences fĂącheuses pour ces pauvres banquiers qui sont leurs crĂ©anciers, du moment que le projet avĂ©rĂ© est bien de mettre Ă bas les institutions de la finance. Mais dans lâĂ©tat des stocks que nous lĂ©guera le capitalisme, il y a aussi tous les emprunts hors crĂ©dit bancaire les dettes obligataires. Rappelons que, dans cette catĂ©gorie, outre lâĂtat, on trouve essentiellement des entreprises. Câest-Ă -dire ces entitĂ©s destinĂ©es Ă devenir des collectifs de production, hors propriĂ©tĂ© lucrative et sous la conduite des producteurs associĂ©s souverains. Il nâest pas exactement question de continuer de les soumettre Ă la dette hĂ©ritĂ©e de leur passĂ© capitaliste. Par consĂ©quent on annulera leur dette â comme on a annulĂ© la dette de crĂ©dit bancaire des mĂ©nages. Et de mĂȘme, Ă plus forte raison, pour la dette publique â sur laquelle on dĂ©clarera le dĂ©faut complet. Dans les Ă©pargnants », il nây a pas que des Niel ou des Arnault, il y a aussi toute la population des petits livrets et pas mal de cas intermĂ©diaires Inutile de dire, lĂ encore, le chambard en cinĂ©mascope qui sâen suivra sur les marchĂ©s internationaux de capitaux. Mais de nouveau ça nâest plus notre affaire. Que le monde restĂ© capitaliste se dĂ©brouille avec ses problĂšmes. Cependant, ces annulations massives de dette ne sont pas non plus sans effet sur notre situation intĂ©rieure. Car, pour une part la part rĂ©sidente, de lâautre cĂŽtĂ© de la dette non-bancaire de lâĂtat et des entreprises comme de toutes les formes dâavance, y compris actionnariales, il y a des Ă©pargnants. Or lâeuthanasie des rentiers selon Keynes est une chose rappelons cependant quâelle procĂ©dait principalement par les voies insensibles de lâinflation, mais un dĂ©cret de ruine soudaine de tous les Ă©pargnants en est une autre. Câest que, dans les Ă©pargnants », il nây a pas que des Niel ou des Arnault, il y a aussi toute la population des petits livrets et pas mal de cas intermĂ©diaires. Une rĂ©volution qui part dâemblĂ©e en ruinant les petits Ă©pargnants se sera rendue si vite odieuse quâelle nâira pas trĂšs loin. Lire aussi Sarah Cabarry & CĂ©cile Marin, 10 mai 1981, lâoccasion ratĂ©e », Le Monde diplomatique, septembre 2016. Câest quâil y a des ressorts trĂšs profonds qui lient lâĂ©pargnant Ă son Ă©pargne, mĂȘme quand il nâest pas fortunĂ©. On Ă©pargne dâabord par prĂ©caution â un motif qui nĂ©cessitera un peu de temps pour tomber, mais qui tombera quand les gens se seront installĂ©s dans la sĂ©curitĂ© du salaire Ă vie. On Ă©pargne ensuite pour transmettre. Si câest pour transmettre de la sĂ©curitĂ© », retour Ă lâargument prĂ©cĂ©dent. Si câest pour transmettre au-delĂ , il faudra avoir une doctrine de lâhĂ©ritage. On Ă©pargne enfin pour acquĂ©rir des biens durables que le seul revenu courant ne permet pas dâacheter Ă©lectromĂ©nager, voiture, logement. On voit mal que ce dernier motif puisse disparaĂźtre, mĂȘme si ceci nâentraĂźne pas de lui faire droit en tout par exemple, dans une sociĂ©tĂ© entiĂšrement dĂ©prĂ©carisĂ©e, le mobile propriĂ©taire en matiĂšre de logement tombe pour une part â ce qui ne veut pas dire totalement il y a aussi des investissements affectifs, familiaux, dâappropriation psychique, dans lâhabitation, et ils mĂ©ritent dâĂȘtre considĂ©rĂ©s. Si câest pour transmettre au-delĂ , il faudra avoir une doctrine de lâhĂ©ritage Le rĂšglement de la question de lâĂ©pargne commencera donc sans doute avec des plafonds. En dessous desquels les Ă©pargnes resteront Ă leurs Ă©pargnants. Et au-dessus desquels, quoi ? ConfisquĂ©es ou annulĂ©es ? La cohĂ©rence plaiderait pour lâannulation le seul motif de la confiscation par la puissance publique serait un motif de rĂ©serve » comme capacitĂ© de financement, mais il est contradictoire avec lâidĂ©e de sâaffranchir radicalement de la logique de lâavance avec retour. De la rĂ©serve pour quoi si tous les investissements sont, non plus financĂ©s, mais subventionnĂ©s par les caisses ? Et sâil Ă©tait besoin dâun supplĂ©ment dâallocation, au-delĂ des ressources de la caisse Ă©conomique, une pure crĂ©ation monĂ©taire scripturale ferait lâaffaire, parfaitement Ă©quivalente puisquâil sâagirait dans les deux cas dâinjections de pouvoir dâachat hors du circuit de la cotisation et dans un cas comme dans lâautre hors toute contrainte de remboursement 2. Les Ă©pargnes du passĂ© du moins celles dâentre elles qui nâauront pas Ă©tĂ© annulĂ©es nâentreront plus dans aucun circuit de financement, elles seront simplement restituĂ©es et conservĂ©es, telles quelles, par quelque institution ad hoc de pur dĂ©pĂŽt custodian, pour ne rĂ©pondre quâau motif dâacquisition future de biens durables par les personnes privĂ©es. Et de mĂȘme les Ă©pargnes qui continueront dâĂȘtre formĂ©es Ă partir du revenu du salaire Ă vie. Aucune de ces Ă©pargnes ne sauraient en effet, en attendant le moment de leur dĂ©pense effective, ĂȘtre transfĂ©rĂ©es i. e. prĂȘtĂ©es Ă dâautres agents, sauf Ă recrĂ©er les catĂ©gories de la crĂ©ance et de la dette, donc les figures du dĂ©biteur et du crĂ©ancier car celui Ă qui lâĂ©pargne aurait Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©e aurait bien Ă rembourser celui qui la lui aurait transfĂ©rĂ©e, au moment oĂč ce dernier voudrait en recouvrer lâusage, bref lâun serait redevenu dĂ©biteur, et lâautre crĂ©ancier. Et câest prĂ©cisĂ©ment ce dont il ne saurait plus ĂȘtre question. En tout cas, lĂ oĂč il y avait des banques en face des mĂ©nages endettĂ©s et lâon prenait le parti de les laisser choir, cette fois la situation se joue Ă front renversĂ© en face des entreprises endettĂ©es il y a entre autres des mĂ©nages Ă©pargnants. Quâil sâagit de ne pas spolier leurs comptes custodian seront donc recrĂ©ditĂ©s pour le montant de leur crĂ©ance Ă sa valeur dâacquisition, Ă©videmment sous le plafond gĂ©nĂ©ral, Ă©ventuellement corrigĂ©e de lâinflation survenue entre temps, et de toute façon en renoncement des intĂ©rĂȘts futurs qui auraient couru jusquâĂ la maturitĂ© dans les conditions capitalistes normales. Ă peu de choses prĂšs, on procĂ©derait de mĂȘme avec les actions, qui seraient annulĂ©es et restituĂ©es sous forme monĂ©taire aux Ă©pargnants Ă leur valeur historique corrigĂ©es dans les mĂȘmes conditions que les crĂ©ances obligataires. Mais lâon voit aussitĂŽt ce que ces annulations de dettes-actions sans spoliation des Ă©pargnants hors la clause du plafonnement, mais qui ne concernera que les trĂšs riches ont de potentiellement inflationniste le paiement des intĂ©rĂȘts et des dividendes, comme le remboursement du principal, Ă©taient gagĂ©s par un supplĂ©ment de valeur ajoutĂ©e future, sur lequel ils allaient ĂȘtre tirĂ©s. La restitution des Ă©pargnes finalement par des voies purement scripturaires consiste en rĂ©alitĂ© en une augmentation de masse monĂ©taire, et pour des encours considĂ©rables dĂ©but 2020, celui du seul Livret A dĂ©passait les 300 milliards dâeuros, celui de lâassurance-vie est proche de 1 800 milliards dâeuros. Il est impensable de laisser des masses de pouvoir de dĂ©pense aussi colossales dĂ©bouler comme ça dans lâĂ©conomie, Ă plus forte raison dans une Ă©conomie dont les niveaux de production de biens finaux seront considĂ©rablement et dĂ©libĂ©rĂ©ment abaissĂ©s. En consĂ©quence, si les anciennes Ă©pargnes financiarisĂ©es, quelles que soient leurs formes, sont restituĂ©es sous forme monĂ©taire, on ne fera sans doute pas lâĂ©conomie dâune formule de contingentement Ă lâaccĂšs dont la dĂ©finition promet de nâavoir rien dâĂ©vident formule de tirage limitĂ© sur une certaine pĂ©riode ? â mais câest une toise brutale qui ignore les besoins particuliers contingents devoir racheter de lâĂ©lectromĂ©nager ou une voitureâŠ. VĂ©rification de la nĂ©cessitĂ© de ces achats ? Mais par qui, et comment Ă©viter que ces vĂ©rifications ne sentent trop le comitĂ© inquisiteur » ? Les corralitos câest ainsi quâon a appelĂ© en Argentine les mesures de restriction de lâaccĂšs des mĂ©nages Ă leurs fonds ne sont pas trĂšs populaires â mĂȘme si ces restrictions ne sâappliqueraient en rien aux comptes courants, et ne concerneraient que les comptes ad hoc custodian créés Ă part, prĂ©cisĂ©ment, pour accueillir la restitution des Ă©pargnes converties en argent⊠et pour rendre possible une forme ou une autre de rĂ©gulation de leurs usages pendant une certaine phase de transition. De la consĂ©quence Il se pourrait toutefois que ce problĂšme de rĂ©gulation trouve une partie de sa solution dans les propriĂ©tĂ©s plus gĂ©nĂ©rales du nouvel agencement social dâensemble. Car on peut aussi imaginer que la restriction de la dĂ©pense des Ă©pargnes restituĂ©es viendra pour partie du cĂŽtĂ© de lâoffre de biens devenue dĂ©libĂ©rĂ©ment limitĂ©e, voire non attrayante, en tout cas dĂ©faite des ressorts pulsionnels que le capitalisme a si bien su mettre dans la marchandise, bref propre Ă calmer la frĂ©nĂ©sie acheteuse. Finie lâarrivĂ©e continuelle sur le marchĂ© » de voitures clinquantes farcies dâoptions ineptes, finis les tĂ©lĂ©phones portables Ă performances aussi mirifiques quâinutiles, ou les frigos connectĂ©s. Lire aussi Christophe Guibert & Bertrand RĂ©au, Des loisirs Ă la chaĂźne », Le Monde diplomatique, juillet 2020. Ă ceux qui vont sâĂ©vanouir de voir revenir lâaustĂ©ritĂ© du socialisme », il faut rappeler les termes du deal â qui est un lot dâun cĂŽtĂ©, en effet, le renoncement aux attractions de la marchandise capitaliste dĂšs lors que lâessentiel est garanti, lâabandon du dernier cri, lâeffort de trouver avec quoi dâautre remplir les existences ; de lâautre en finir avec la hantise de lâexistence matĂ©rielle prĂ©carisĂ©e par lâemploi capitaliste, avec la dĂ©possession de toute capacitĂ© politique dans la vie collective et dans la production, avec la servitude pour dette, avec la dĂ©molition des services publics, avec lâinsolente obscĂ©nitĂ© des grandes fortunes, avec la soumission entiĂšre de lâexistence Ă la tyrannie du chiffre, avec le saccage des lieux oĂč nous vivons, avec les pandĂ©mies que la dĂ©vastation de la planĂšte nous promet dĂ©jĂ . On rappellera donc que toute cette sĂ©rie a Ă©tĂ© mise sous condition dâun exercice de mĂ©thode et de consĂ©quence ». Et puis bientĂŽt on tordra le cou Ă lâaustĂ©ritĂ© » et Ă la grisaille » auxquelles nous nous condamnerions en sortant du capitalisme lâun des arguments-menaces prĂ©fĂ©rĂ©s du capitalisme. Aussi mensonger que le reste. Ă suivre
Joomla - le portail dynamique et systĂšme de gestion de contenu Argent sale, le poison de la finance (2012) Le Chihuahua de Beverly Hills 3 : Viva La Fiesta ! (2012) Safe (2012) Scarie or die (2012) Garfield & Cie : Agent X (2012) The Cook (2008) Respect (2012) Le Transporteur II ; Le Complexe du Castor ; Le Dernier gang ; The Way(s) Batman : The DarkDepuis trois ans, juristes, Ă©conomistes, historiens, philosophes etpsychologues du monde entier travaillent sous la direction de la Caisse des dĂ©pĂŽts sur un sujet grave la finance. Dernier sujet au programme, l'Ă©thique et la confiance. Le tout rĂ©sumĂ© dans le Rapport moral sur l'argent dans le monde, commentĂ© Ă l'occasion d'un dĂ©bat, la semaine passĂ©e au SĂ©nat, par le prĂ©sident de la Commission des opĂ©rations de bourse COB, Jean Saint-Geours, et celui de la Caisse des dĂ©pĂŽts, Philippe Lagayette. DĂ©bat surrĂ©aliste avec deux sujets les paradis fiscaux et le blanchiment d'argent par l'intermĂ©diaire des produits dĂ©rivĂ©s. SurrĂ©aliste, car Jean Saint-Geours dirige la COB, organisme de contrĂŽle de sociĂ©tĂ©s cotĂ©es en bourse. La mĂȘme COB accepte tout Ă fait que des sociĂ©tĂ©s cotĂ©es aient leur siĂšge social dans un paradis Ă la Caisse des dĂ©pĂŽts, elle est active sur les produits dĂ©rivĂ©s, Ă©tant donnĂ© les masses d'argent qu'elle draine. Toute la contradiction du systĂšme financier Ă©tait reprĂ©sentĂ©e par ces deux hommes, qui commentent un rapport sur la morale dans la finance, tout en acceptant certains principes rĂ©prouvĂ©s et dont ils ne sont pas complices, bien sĂ»r.Car produits dĂ©rivĂ©s et paradis fiscaux sont de mĂšche pour aider l'argent sale Ă circuler. Les paradis, on le savait depuis longtemps. Les produits dĂ©rivĂ©s, c'est assez nouveau. Un article trĂšs documentĂ© de Romeo Ciminello, professeur de finance de l'entreprise Ă l'UniversitĂ© de Trieste, dĂ©crit, six exemples Ă l'appui, l'utilisation des produits dĂ©rivĂ©s par les barons de la drogue. Le principal intĂ©rĂȘt de ces produits tient Ă la faiblesse de la somme versĂ©e au dĂ©but de l'opĂ©ration la prime, non suspecte aux yeux d'autoritĂ©s de contrĂŽle, Ă cause de son faible montant. Ciminello propose la suppression du secret bancaire, l'instauration d'une collaboration harmonieuse entre les diffĂ©rents pays»...En attendant, Tracfin travaille toujours pour freiner les activitĂ©s des malandrins de la finance. La cellule française spĂ©cialisĂ©e dans la lutte contre le blanchiment des capitaux, créée en mai 1990, a dĂ©jĂ Ă©tĂ© destinataire de dĂ©clarations de soupçon, concernant plus de 10 milliards de francs. Et 60 dossiers ont Ă©tĂ© transmis Ă la au Gafi groupe d'action financiĂšre sur le blanchiment de capitaux, créé en juillet 1989 par les chefs d'Etat des sept principaux pays industrialisĂ©s, il vient d'ĂȘtre prorogĂ© pour cinq annĂ©es afin de mener Ă bien trois missions La surveillance des progrĂšs des membres du GAFI, le suivi de l'Ă©volution des techniques de blanchiment des capitaux et l'encouragement des pays non membres Ă adopter ses recommandations.» Une derniĂšre tĂąche indispensable, mais totalement irrĂ©aliste Ă ce DE LA BAUME Rapport moral sur l'argent dans le monde, association d'Ă©conomie financiĂšre, Caisse des dĂ©pots. Agirpour le vivant (S'ouvre dans une nouvelle fenĂȘtre) Plus. SpĂ©ciaux cahier d'Ă©tĂ© ; NumĂ©ros spĂ©ciaux; Archives; Lire le journal (S'ouvre dans une nouvelle fenĂȘtre) Les newsletters (S Argent Sale - Le Poison De La Finance Des corps de mafieux criblĂ©s de balles en Allemagne. Des cols blancs de la City devant leur Ă©crans dâordinateur. A priori, aucun lien entre ces images qui ouvrent et clĂŽturent le documentaire "Argent sale, le poison de la finance". Le rĂ©alisateur, Nicolas Glimois, en partant sur les traces de lâargent des mafias, de la Calabre Ă Londres, de la Suisse Ă l'Allemagne, montre quâun chemin dangereux mĂšne du compte en banque Ă la gĂąchette dâune arme Ă feu. Depuis plus de dix ans, la presse fait du terrorisme l'objet de toutes les attentions. Pourtant, une autre gĂ©opolitique se dessine, celle du crime organisĂ© transnational. La mafia et le trafic de tout genre sont bien connus Ă travers le monde. Mais il est plus difficile de comprendre comment, depuis vingt ans, le crime organisĂ© a pu s'immiscer dans l'Ă©conomie des pays dĂ©mocratiques au point de devenir essentiel. Ă partir d'exemples concrets, le rĂ©alisateur suit le cheminent du blanchiment d'argent local jusqu'Ă son intĂ©gration Ă l'Ă©conomie mondiale. Ce film permet d'identifier et d'expliquer les mouvements d'argent illĂ©gaux qui soutiennent l'Ă©conomie mondiale, un phĂ©nomĂšne gĂ©opolitique trop souvent sous-estimĂ© dans notre monde moderne. Le grand dĂ©fi du XXIe siĂšcle sera-t-il de le mettre hors d'Ă©tat de nuire ? Une autre question se pose n'est-il pas dĂ©jĂ trop tard ? L'argent sale n'est-il pas devenu indispensable Ă la marche du monde ? Dans une Ă©conomie globalisĂ©e oĂč la finance domine, le crime organisĂ© dispose de multiples canaux pour blanchir lâargent sale de ses trafics. Une enquĂȘte Ă©difiante signĂ©e Nicolas Glimois. Cosa Nostra en Sicile, Ndrangheta en Calabre, Sacra Corona Unita dans les Pouilles, Camorra en Campanie, mafias amĂ©ricano-italienne, albanophone, turque, nigĂ©riane, japonaise, russe, triades chinoises, cartels latino-amĂ©ricains⊠le crime organisĂ© Ă©tend sa toile. Quâil provienne de la drogue, de la contrefaçon ou de la prostitution, lâargent de ses trafics prospĂšre, atteignant des sommes colossales pas loin de 700 milliards de dollars ! Tirant elles aussi partie de la mondialisation, les organisations criminelles nâhĂ©sitent plus Ă injecter des milliards dans lâĂ©conomie lĂ©gale partout sur la planĂšte. Nous parlons dâune menace pour lâhumanitĂ©. Un poids Ă©conomique si grand quâune question se pose oĂč cela va-t-il nous mener ? » sâalarme Antonio Maria Costa, ancien directeur de lâOffice des Nations unies contre la drogue et le crime. Ancrant dans le port calabrais de Gioia Tauro son enquĂȘte sur la collusion entre organisations mafieuses et finance mondiale, Nicolas Glimois dĂ©cortique les mĂ©canismes qui, depuis les annĂ©es 1980, permettent Ă lâindustrie du crime de blanchir en toute impunitĂ© son argent sale. Un exercice pĂ©dagogique alimentĂ© par les interventions de nombreuses personnalitĂ©s, parmi lesquelles des Ă©lus comme le dĂ©putĂ© calabrais Francesco Forgione et le maire de Naples Luigi de Magistris ; des observateurs du monde criminel tels que les essayistes Jean-François Gayraud et Xavier Raufer ; des activistes » antimafia comme Ilaria Ascione et Stefan Gisler ; les spĂ©cialistes de la finance Martin Woods, John Christensen et les magistrats Roberto Di Palma, Jean de Maillard et Eric de Montgolfier. Est-ce que le crime est devenu lâun des principaux Ă©lĂ©ments du moteur Ă©conomique ? sâinterroge ce dernier. Car, si câest cela, prĂ©vient-il, cette criminelle organisation nâest pas seulement sournoise, elle est pernicieuse et, Ă terme, elle nous emportera. » DurĂ©e 52â Auteur-rĂ©alisateur Nicolas Glimois Production Mano a Mano, avec la participation de France TĂ©lĂ©visions AnnĂ©e 2012 PGGU7.