Argentsale, le poison de la finance Note de Télé-Loisirs : Général Vidéos En résumé 52min Culture Infos - Géopolitique 2012, France Grùce à la mondialisation, les mafias ont pu
Par Euronews avec AFP ‱ Mise Ă  jour 22/09/2020 HSBC, Deutsche Bank, ING... Ces grands noms de la finance Ă©taient fortement malmenĂ©s en Bourse lundi, aprĂšs les rĂ©vĂ©lations d'un consortium de journalistes qui accusent ces gĂ©ants bancaires d'avoir permis le blanchiment d'argent sale Ă  grande Francfort, Deutsche Bank plongeait de 7,86% Ă  7,93 euros vers 13h20 CET aprĂšs la publication de cette enquĂȘte la visant. Standard Chartered, Ă©galement sous le feu des projecteurs, lĂąchait de son cĂŽtĂ© 5,15% Ă  340,90 pence Ă  Hong Kong, l'action HSBC a touchĂ© son plus bas niveau depuis 25 ans, clĂŽturant en chute de 5,33% Ă  29,30 HKD. Outre le fait que le groupe a Ă©tĂ© citĂ© par l'enquĂȘte du consortium de journalistes, il pourrait essuyer des sanctions de PĂ©kin dans le cadre de mesures de reprĂ©sailles contre certains pays son enquĂȘte menĂ©e par 108 mĂ©dias internationaux, de 88 pays, le Consortium international des journalistes d'investigation ICIJ, dĂ©nonce les carences de la rĂ©gulation du sale"Les profits des guerres meurtriĂšres contre la drogue, des fortunes dĂ©tournĂ©es des pays en dĂ©veloppement et des Ă©conomies durement gagnĂ©es volĂ©es dans le cadre d'une pyramide de Ponzi ont tous pu entrer et sortir de ces institutions financiĂšres, malgrĂ© les avertissements des propres employĂ©s des banques", dĂ©taille l' est fondĂ©e sur des milliers de "rapports d'activitĂ© suspecte" SAR en anglais adressĂ©s aux services de la police financiĂšre du TrĂ©sor amĂ©ricain, FinCen, par des banques du monde entier, mais "gardĂ©s hors de la vue du public". Selon l'ICIJ, des montants astronomiques d'argent sale ont transitĂ© durant des annĂ©es par les plus grandes institutions bancaires du pointe notamment du doigt cinq grandes banques, JPMorgan Chase, HSBC, Standard Chartered, Deutsche Bank, et Bank of New York Mellon, accusĂ©es d'avoir continuĂ© Ă  faire transiter des capitaux de criminels prĂ©sumĂ©s, et ce mĂȘme aprĂšs avoir Ă©tĂ© poursuivies ou condamnĂ©es pour faute rĂ©volusHSBC s'est dĂ©fendue en rĂ©pondant aux journalistes qu'elle avait toujours respectĂ© ses obligations lĂ©gales sur le signalement des activitĂ©s un communiquĂ©, elle prĂ©sente les accusations de l'ICIJ comme anciennes et antĂ©rieures Ă  un accord conclu sur le sujet en 2012 avec le dĂ©partement amĂ©ricain de la Justice. La banque dit avoir depuis lors revu ses capacitĂ©s Ă  lutter contre la criminalitĂ© financiĂšre dans plus de 60 juridictions, se prĂ©sentant comme "une institution beaucoup plus sĂ»re qu'elle ne l'Ă©tait en 2012".Dans un communiquĂ©, Deutsche Bank a assurĂ© que les rĂ©vĂ©lations du Consortium Ă©taient en fait des informations "bien connues" de ses rĂ©gulateurs et a dit avoir "consacrĂ© d'importantes ressources au renforcement de ses contrĂŽles" et "ĂȘtre extrĂȘmement attentive au respect de ses responsabilitĂ©s et de ses obligations".ING a pour sa part affirmĂ© qu'elle avait cessĂ© sa relation en 2018 avec une des entreprises incriminĂ©es pour avoir collaborĂ© avec sa filiale polonaise, et qu'elle s'apprĂȘtait Ă  en faire de mĂȘme avec la seconde.
Largent sale n'est-il pas dĂ©jĂ  devenu indispensable Ă  la marche du monde ? « Argent sale, le poison de la finance » (54’), Join redditCreate an account to follow your favorite communities and start taking part in an accountLog in to confirm you're over 18r/lolaclrmvvmssThis page may contain sensitive or adult content that's not for everyone. To view it, confirm your of this site constitutes acceptance of our User Agreement and Privacy Policy. ©2022 reddit inc. All rights reserved. REDDIT and the ALIEN Logo are registered trademarks of reddit the app to useAnonymous Browsing
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Dubon cotĂ© de la barriĂšre Lyrics: Refrain [AJT] / On veut tous profiter de notre jeunesse / Une vie cool, d’l’ alcool, d’l ‘argent et du sexe / La dĂ©mesure, la luxure, l’allĂ©gresse
Traduction par Edmond Stapfer, Ă©dition de 1889, libre de / L’Évangile selon saint Marc 16 18ils manieront des serpents, et les poisons qu’ils pourront boire ne leur feront point de mal. Ils imposeront les mains Ă  des malades et ils les guĂ©riront. »

Lefilm documentaire « Argent sale, le poison de la finance », Diffusé le Mardi 3 janvier 2017 sur LCP à 20h30, Voyage au royaume de l'argent sale. De la Cal

Les impĂŽts ou la banqueroute ! » L’auteur de la Lettre Ă  un crĂ©ancier de l’État, publiĂ©e en 1787 Ă  Londres, rĂ©sume ainsi l’alternative Ă  laquelle la France semble ĂȘtre acculĂ©e. Inquiet de l’avenir de son royaume, il Ă©voque ensuite amĂšrement la maniĂšre dont l’Angleterre, elle aussi en forte difficultĂ©, semble pourtant de son cĂŽtĂ© Ă©chapper au pire soutenant une dette nationale plus forte [
], rĂ©partie sur une population deux fois moins nombreuse », les Anglais auraient en effet trouvĂ© le secret, avec un sol moins fertile et des ressources moins variĂ©es, d’acquitter annuellement une partie de leurs dettes ». MĂȘme s’il est exagĂ©rĂ©, ce parallĂšle peu flatteur rĂ©vĂšle une rĂ©alitĂ© Ă  la fin du 18e siĂšcle, la dette est devenue le poison de l’État français, hantant les ministres et nourrissant la contestation du rĂ©gime. En 1788, la dette reprĂ©sente quelque 4 milliards de livres, soit environ 80 % de la richesse du royaume. Sa rĂ©sorption obsĂšde les contrĂŽleurs gĂ©nĂ©raux des Finances depuis les annĂ©es 1770. En effet, si tout s’est accĂ©lĂ©rĂ© au dĂ©but des annĂ©es 1780, le mal vient de plus loin. Comme ce qui s’est passĂ© Ă  la fin du rĂšgne de Louis XIV, les guerres ont considĂ©rablement creusĂ© le TrĂ©sor royal. Mais elles sont bien plus onĂ©reuses qu’au 17e siĂšcle. Le monde des EuropĂ©ens s’est dilatĂ©, et leurs empires s’étendent dĂ©sormais de l’Inde Ă  l’AmĂ©rique, demandant d’entretenir des troupes dans des territoires trĂšs Ă©loignĂ©s, mais aussi d’armer de dispendieuses marines de guerre. DĂ©sormais, la puissance passe clairement par la maĂźtrise des mers. C’est durant la guerre de Sept Ans 1756-1763 que cette nouvelle donne Ă©clate au grand jour. PremiĂšre Ă  ĂȘtre menĂ©e de front sur presque tous les continents, elle laisse les États europĂ©ens totalement exsangues. L’Angleterre se rĂ©sout Ă  signer la paix pour Ă©viter de creuser encore les dĂ©penses, avant de mener de sĂ©vĂšres rĂ©formes fiscales qui, Ă  peine plus tard, lanceront les colonies d’AmĂ©rique dans la rĂ©volution. Mais la France est plus profondĂ©ment touchĂ©e. L’intervention dans la guerre d’IndĂ©pendance amĂ©ricaine 1775 - 1782 ne fera qu’aggraver le dĂ©sĂ©quilibre des finances, d’autant que jamais le royaume ne tirera les bĂ©nĂ©fices commerciaux escomptĂ©s en rĂ©compense de son soutien aux Insurgents. Si elle affaiblit l’Angleterre, la guerre coĂ»te 1 milliard de plus, sans vĂ©ritable contrepartie. Pendant plus de 20 ans, de 1763 Ă  1787, et sous l’impulsion de ceux que l’on appelle les physiocrates, les tentatives de rĂ©forme se succĂšdent Ă  marche forcĂ©e, se heurtant aux rĂ©sistances des Ă©lites privilĂ©giĂ©es, arc-boutĂ©es sur les exemptions fiscales, mais aussi au blocage des parlements, opposĂ©s Ă  toute nouvelle levĂ©e autoritaire, et enfin Ă  l’opposition des classes populaires, qui supportent l’essentiel de l’effort. DÉJÀ, LES TAUX D'INTÉRÊT
 Souvent citĂ©es comme la principale cause de la probable banqueroute de l’État, les guerres ne rĂ©vĂšlent pourtant que le blocage du systĂšme politique, financier et budgĂ©taire de la monarchie absolue, bien plus complexe, rigide et contradictoire que celui de son voisin d’outre-Manche. Structurellement, le budget courant ne permet pas de rĂ©sorber la dette alors que les recettes annuel­les du royaume ne dĂ©passent pas 500 millions, les dĂ©penses ordinaires s’envolent Ă  630 millions de livres tournois. Cette gravure montre le niveau d’exaspĂ©ration que connaĂźt le tiers Ă©tat et particuliĂšrement la paysannerie Ă  la fin du 18e DE Gravure de 1789 - Auteur inconnuD’oĂč vient ce dĂ©ficit ? De la guerre, donc, mais pas seulement, car celle-ci n’occasionne que des dĂ©penses extraordinaires. Le dĂ©ficit vient de la somme des emprunts contractĂ©s par l’État depuis les annĂ©es 1760. Or, le royaume de France doit payer des taux d’intĂ©rĂȘt presque deux fois supĂ©rieurs Ă  ceux de sa rivale, l’Angleterre. La ­chertĂ© du crĂ©dit accordĂ© Ă  la France peut surprendre. N’est-elle pas alors la premiĂšre puissance fiscale en Europe ? Les revenus de l’impĂŽt n’excĂšdent-ils pas d’un tiers ceux de l’Angleterre ? D’autre part, les prĂȘteurs Ă©trangers n’ignorent pas qu’en France la concentration des recettes fiscales dans les mains des officiers appelĂ©s receveurs » et fermiers gĂ©nĂ©raux », chargĂ©s de lever les impĂŽts, garantit l’efficacitĂ© de la gestion du TrĂ©sor. Au 18e siĂšcle, alors que l’État royal Ă©choue Ă  plusieurs reprises Ă  inventer de nouvelles institutions de crĂ©dit pour Ă©chapper aux prĂȘteurs Ă©trangers la banqueroute de John Law en 1720 en est l’épisode le plus spectaculaire, ce sont ces officiers qui traitent avec les banquiers. GrĂące Ă  cette association, la crĂ©ation d’une Caisse d’escompte en 1776, dont le capital est financĂ© par souscription, doit permettre de racheter les emprunts publics et de faire baisser leurs taux d’intĂ©rĂȘt. Mais le rachat Ă  lui seul coĂ»te cher. Et le TrĂ©sor, lui-mĂȘme souscripteur, s’endette encore. MalgrĂ© plusieurs rĂ©formes et un dĂ©but de succĂšs, cette Caisse d’escompte se verra liquidĂ©e en 1793. Au-delĂ  de la guerre, l’impasse financiĂšre est liĂ©e aux blocages de la sociĂ©tĂ© d’ordres. Incapable de rĂ©former un systĂšme d’imposition pas nĂ©cessairement plus lourd, mais plus hĂ©tĂ©roclite, cloisonnĂ© et mal acceptĂ© que ceux de ses voisins europĂ©ens, le roi ne parvient pas Ă  augmenter les recettes de l’État ni Ă  rassurer les prĂȘteurs. Ce qui, par contrecoup, continue d’alimenter le haut niveau des taux d’intĂ©rĂȘt. Pour y rĂ©ussir, il aurait sans doute fallu du temps. Il aurait aussi surtout fallu pouvoir rassurer en communiquant publiquement la rĂ©alitĂ© des finances du pays. Il aurait enfin fallu pouvoir associer Ă  ces rĂ©formes une part plus importante de la nation. Or, cela, le fonctionnement du royaume de France ne le permet pas. LES PARASITES DÉNONCÉS Alors qu’en Angleterre le Parlement joue un rĂŽle actif dans la surveillance et la publicitĂ© des finances publiques, les comptes de la nation demeurent opaques en France, faisant l’objet de mille rumeurs, inspirant de fausses informations que les opposants Ă  Louis XVI utilisent comme autant d’armes pour discrĂ©diter – politiquement cette fois – le rĂ©gime. En 1781, lorsque Necker fait paraĂźtre illĂ©galement les comptes de l’État dans son Compte-Rendu au Roi, il provoque un scandale qui lui coĂ»tera sa place publiĂ© pour rassurer les investisseurs sur le caractĂšre exceptionnel des dĂ©penses liĂ©es Ă  la guerre d’IndĂ©pendance amĂ©ricaine, l’ouvrage dĂ©voile maladroitement la longue liste des nobles touchant des pensions du roi, grevant ainsi le budget de l’État et aussitĂŽt dĂ©noncĂ©s comme de vĂ©ritables parasites. Six ans plus tard, en 1787, en partie convoquĂ©e pour rĂ©soudre le problĂšme de la dette, l’AssemblĂ©e des notables 1787-1788 se heurte au front des privilĂ©giĂ©s, qui refusent de contribuer Ă  l’effort fiscal. En mai 1789, dans un contexte de rumeurs contradictoires sur l’ampleur rĂ©elle de la dette, c’est sous la menace d’une banqueroute imminente que sont rĂ©unis les dĂ©putĂ©s des trois ordres du royaume aux États gĂ©nĂ©raux, seule assemblĂ©e habilitĂ©e Ă  voter une ample rĂ©forme fiscale. Cette urgence, les Ă©lus du tiers-Ă©tat vont la renverser Ă  leur profit refusant de dĂ©libĂ©rer dans les cadres de l’Ancien RĂ©gime, ils provoquent en quelques semaines la chute d’une monarchie aux abois. AjoutĂ©s Ă  la guerre et Ă  la guerre civile qui accompagneront la dĂ©cennie rĂ©volutionnaire des annĂ©es 1790, l’effondrement et la dĂ©sorganisation de l’État n’arrangeront ensuite rien Ă  la dette publique. Mais la RĂ©volution posera les bases d’un contrĂŽle parlementaire, d’une publicitĂ© et d’une plus grande transparence des finances publiques, de mĂȘme qu’elle mettra fin au systĂšme fiscal de l’Ancien rĂ©gime, fondĂ© sur le privilĂšge.
Documentairesur les organisations mafieuses, leurs relations avec les états et la société, et la façon dont elles arrivent à blanchir l'argent du crime, not
ProximitĂ© affichĂ©e. Le bras droit du chef de l’État est l’un des rares collaborateurs qu’Emmanuel Macron ait embrassĂ© lors de sa cĂ©rĂ©monie d’investiture, le 7 mai. © DOMINIQUE JACOVIDES / BESTIMAGE 14/05/2022 Ă  1200, Mis Ă  jour le 05/07/2022 Ă  1517 Jamais un secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’ÉlysĂ©e n’a eu autant de pouvoir. Alors que beaucoup souhaitent son dĂ©part, Alexis Kohler reste. Il s’en est fallu de peu que les extrĂȘmes l’emportent. Alexis Kohler, le redoutait, il a souvent confiĂ©, en petit comitĂ©, de sombres analyses pays ingouvernable, envolĂ©e des populismes
 La mort est assurĂ©e, disait le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’ÉlysĂ©e. Tous les prĂ©sidents finissent dans un cercueil. » Il Ă©tait blĂȘme mais vaillant, toujours le dernier Ă  Ă©teindre la lumiĂšre au palais, vers 2 heures du matin, aprĂšs avoir classĂ© ses dossiers et dĂ©sinfectĂ© son clavier d’ordinateur. Il partait promener son cavalier king charles, grappiller quelques heures de sommeil et la tendresse des siens dans son bel appartement de fonction du quai Branly, sĂ©curisĂ© comme un aussi Dernier Conseil des ministres de l'Ăšre Castex et remerciements de Macron La suite aprĂšs cette publicitĂ© Il a organisĂ© la campagne jusqu’au premier tour – programme et apparitions minimalistes, conseil de ne pas partir Ă  Kiev rencontrer Zelensky – avant que le chef », comme d’habitude, ne reprenne le manche. Tant d’ajustages, de couleuvres avalĂ©es, de nuits trouĂ©es, sans broncher, Ă  peine souffler de ses lĂšvres mutines, bien plus expressives que son regard Je sais pourquoi j’ai signé  » Et voilĂ . Macron a emportĂ© la France, avec la promesse que tout change une fois encore. Place Ă  l’écoute, Ă  la concertation, Ă  l’écologie ; nouveaux paradigmes, nouveaux hommes. La suite aprĂšs cette publicitĂ© Ira-t-il jusqu’à remplacer son secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral ? Ils sont nombreux Ă  l’y pousser François Bayrou, Nicolas Sarkozy, Alain Minc, l’inoxydable sioux des affaires, ou François Sureau, l’avocat acadĂ©micien, tous dĂ©chaĂźnĂ©s contre ce Kohler qu’ils considĂšrent comme la quintessence du technocrate, le chef des crĂąnes d’Ɠufs », responsable des erreurs du quinquennat. ScĂ©nario simpliste mais tentant. C’est lui qui, selon ses contempteurs, aurait bridĂ© le prĂ©sident. C’est l’histoire de “The Servant”, ose l’un d’eux. Le serviteur a pris le pouvoir. »Kohler n’ignore rien des jeux de cour et des fantasmes qu’il suscite. Macron s’en amuse, toujours ravi de dĂ©clencher des jalousies, de dĂ©couvrir des SMS enflammĂ©s contre ce type qui contrĂŽle tout et prĂ©empte l’entourage de nases qui ne te font pas d’ombre ». Il laisse dire et courir les rumeurs, y compris celle d’une nomination de son secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral Ă  Bercy. Lui sait oĂč il veut son Alexis » et ce qu’il lui doit. La suite aprĂšs cette publicitĂ© La suite aprĂšs cette publicitĂ© À peine installĂ©, il s’est enfermĂ© dans son bureau avec une obsession ĂȘtre efficaceIl est le seul qui a tenu Ă  ses cĂŽtĂ©s durant cinq ans. Le plus mormon » des mormons », surnommĂ© le vice-prĂ©sident » tant il s’est imposĂ© dans chaque rĂ©union, quasiment chaque tĂȘte-Ă -tĂȘte avec un ministre, chaque conseil de dĂ©fense ou sanitaire, chaque dĂźner de la majoritĂ©, toujours assis Ă  droite de Macron, noircissant son carnet de sa minuscule Ă©criture. Jamais un secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral n’a eu autant de pouvoir. Il est le Waze du prĂ©sident, un grand serviteur de l’État », selon Philippe Grangeon ; la vigie », pour Stanislas Guerini comme pour IsmaĂ«l Emelien, agacĂ© par l’image de monstre froid accolĂ©e Ă  son ami ». Il est l’indispensable, celui dont Brigitte dit Emmanuel et Alexis ne font qu’un. » C’est ainsi depuis leur rencontre, en 2014, Ă  Bercy. L’alchimie. MĂȘme cerveau d’énarque provincial sĂ©duit par l’AmĂ©rique, mĂȘme idĂ©al initialement de gauche – rocardienne, surtout libĂ©rale, europĂ©enne, avec un rapport sacerdotal au travail. L’un en sĂ©duction, joueur, optimiste, mystique, parfois changeant, ingrat. L’autre, tout l’inverse. Qu’il paraĂźt d’un autre siĂšcle, ce 17 mai 2017 oĂč les Français ont dĂ©couvert Kohler sur le perron de l’ÉlysĂ©e, dans son complet gris souris, mains tremblantes sur la liste des nominations. On eĂ»t dit qu’il allait Ă  l’échafaud. Il avait refusĂ© les conseils de Sylvie, son amour de jeunesse Ă  Strasbourg, devenue son Ă©pouse, une passionnĂ©e de théùtre, coach qui, durant la campagne, aida Macron Ă  poser sa voix. Pudeur, mĂ©fiance envers la lumiĂšre et les journalistes qu’il mettra du temps Ă  recevoir, en off. Le secret est Ă  ses yeux ordinal, mĂȘme avec les amis. Autrement, dit-il, ça leur brĂ»le les lĂšvres. »À peine installĂ©, il s’est enfermĂ© dans son bureau avec une obsession ĂȘtre efficace. Ranger la maison », selon sa formule habituelle l’ÉlysĂ©e et ses quelque 900 salariĂ©s, la France. Surtout, Ă©viter le bordel » de la hollandie », qui l’a, comme Macron, sidĂ©rĂ©. Kohler s’est attelĂ© Ă  tout visser, supervisant les nominations, Ă  commencer par celle du Premier ministre, Édouard Philippe, vieille connaissance de Sciences po, vendu au prĂ©sident pour sa loyautĂ©. Le pouvoir fut ainsi cadrĂ© avec son homologue Ă  Matignon, BenoĂźt Ribadeau-Dumas, autre Ă©narque affĂ»tĂ© rencontrĂ© au SiĂšcle. Alexis et moi Ă©tions en phase », note-t-il, encore admiratif de ce secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral vouĂ© Ă  une vie scriptĂ©e, monacale », toujours au taquet. À tous, il a imposĂ© une discipline de fer ministres, dĂ©putĂ©s, marcheurs, dans un parti inĂ©vitablement dĂ©vitalisĂ©, confiĂ© Ă  l’un de ses protĂ©gĂ©s, Stanislas Guerini. Je suis un grand maniaque », ironise-t-il volontiersAu diable la dĂ©libĂ©ration, une perte de temps ; durant la rĂ©forme des retraites, des Ă©lus LREM ont mĂȘme Ă©tĂ© priĂ©s, par SMS, de cesser les discussions avec Laurent Berger, le dirigeant de la CFDT. Carpet bombing », a annoncĂ© Kohler dans sa novlangue anglicisĂ©e Ă  l’Essec et au FMI, lançant les ordonnances pour supprimer l’ISF, rĂ©former le Code du travail et la SNCF
 PrioritĂ© Ă  la rigueur, a-t-il signifiĂ© lors du premier conseil de dĂ©fense au chef d’état-major des armĂ©es, Pierre de Villiers, qui le traita de gougnafier », contesta les rabotages budgĂ©taires avant d’ĂȘtre tancĂ© en public par le prĂ©sident le 13 juillet 2017. Il dĂ©missionna. Macron et Kohler, qui ont thĂ©orisĂ© la nĂ©cessitĂ© de pulvĂ©riser les chapelles autrement qualifiĂ©es par eux d’ État profond » ce qu’ils ont en partie fait en rĂ©formant l’Éna et en supprimant le corps prĂ©fectoral et diplomatique, ont vite calmĂ© le jeu avec l’institution militaire. Le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral s’est emparĂ© des questions rĂ©galiennes, traitant en premiĂšre ligne la ministre de la DĂ©fense, Florence Parly, Ă©pouse de son ancien supĂ©rieur Ă  l’APE Agence des participations de l’État, Martin Vial. Il a nouĂ© des liens avec le premier chef d’état-major particulier du prĂ©sident, l’amiral Bernard Rogel, qui a souvent pensĂ© qu’il ferait un bon militaire. Kohler, ne discute pas les ordres, sait en donner, ne laisse rien au hasard. Je suis un grand maniaque », ironise-t-il limit dans les affaires Ă©conomiques ; Bruno Le Maire dut s’y faire, conseillĂ© par Emmanuel Moulin, son premier directeur de cabinet, devenu directeur gĂ©nĂ©ral du TrĂ©sor. Un vieil ami de Kohler
 Nous avons bien travaillĂ© ensemble », assure l’énarque, Ă©ludant les moments de tension. Le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral est innervĂ© par ses annĂ©es Ă  Bercy ; il connaĂźt chaque dossier, peut synthĂ©tiser en trente secondes le marchĂ© de l’énergie ou disserter sur la chaĂźne de valeur dans l’automobile, lui qui a nĂ©gociĂ© le sauvetage de Peugeot et explorĂ© – en qualitĂ© de stagiaire puis d’administrateur – les arcanes de Renault, s’opposant Ă  Carlos Ghosn, auquel il rĂȘva un temps – aprĂšs son arrestation – de succĂ©der. Kohler a pilotĂ© les grandes opĂ©rations liĂ©es Ă  l’État, mĂȘme celles qu’il n’est pas censĂ© superviser, telle l’OPA de Veolia sur Suez, Ă©trangement poussĂ©e, tĂŽt et ardemment, contre l’avis de Le Maire. L’opĂ©ration fit l’objet d’une commission d’enquĂȘte parlementaire qui demanda en vain l’audition du secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral, avant que des syndicats de Suez dĂ©posent plainte, en avril 2021, pour trafic d’influence ».Rien n’a plus atteint Kohler que l’affaire dite MSC Pour le dĂ©putĂ© LR Olivier Marleix, Kohler fait partie, avec Macron, des liquidateurs » qui ont bradĂ© la France. Il pointe la vente, en 2014, de la branche Ă©nergie d’Alstom Ă  GE – qu’EDF s’apprĂȘte Ă  racheter –, le mariage si coĂ»teux socialement entre Nokia et Alcatel, le projet de privatisation d’ADP pour l’instant remisé  Difficile d’établir le rĂŽle prĂ©cis de Kohler. Moteur, suiveur ? Quel est son logiciel ? Lui n’a jamais Ă©tĂ© banquier d’affaires. Il est dĂ©crit Ă  Bercy comme un colbertiste, qui a du mal avec les corps intermĂ©diaires », mais capable d’évoluer. Il a adhĂ©rĂ© Ă  la politique du quoi qu’il en coĂ»te Yalla », lançait-il quand les milliards filaient
 Il n’a cessĂ© de recevoir le Tout-Paris des affaires, magnats et dirigeants que Macron, une fois Ă©lu, a peu soignĂ©s, hormis Martin Bouygues, Xavier Niel, Bernard Arnault. MĂȘme eux ont parfois eu droit Ă  l’habituel Vois avec Alexis » quand les requĂȘtes nĂ©cessitaient des rĂ©glages fins. Slurp ! » peut alors grimacer Kohler, dans un curieux Ă©clat de rire, avant de s’exĂ©cuter. Le numĂ©ro 2 de l’ÉlysĂ©e n’a jamais rechignĂ© Ă  faire le sale boulot, celui que Macron dĂ©teste dire non, remonter les bretelles d’un ministre ou d’un collaborateur, en finir. AK47 », comme la kalachnikov, l’ont jadis surnommĂ© les marcheurs. Il a tranchĂ© sans gants pour Françoise Nyssen ou AgnĂšs Buzyn, lĂąchĂ©e aprĂšs avoir Ă©tĂ© bombardĂ©e de SMS la priant de reprendre la bataille de Paris. Ce fut moins clinique avec Benalla , et Kohler s’en est voulu d’avoir tardĂ© Ă  le congĂ©dier, Ă©coutĂ© ses pleurs et dĂ©couvert tardivement ses arrangements, les passeports diplomatiques conservĂ©s aprĂšs son renvoi de l’ÉlysĂ©e. Honte que la maison » soit si mal rangĂ©e, un contrat fut illico passĂ© avec des consultants pour la rĂ©organiser, avant de servir une impeccable langue de bois Ă  la commission rien n’a plus atteint Kohler que l’affaire dite MSC Mediterranean Shipping Company, ce gĂ©ant du fret maritime qui l’employa comme directeur financier avant la victoire de 2017, et lui valut, un an aprĂšs, un article de Mediapart » titrĂ© Alexis Kohler, un mensonge d’État Ă  l’ÉlysĂ©e ». Il fut accusĂ© de n’avoir pas clairement dĂ©clarĂ© ses liens familiaux avec les propriĂ©taires de MSC, les Aponte, alors qu’il participait, Ă  Bercy, Ă  des discussions impliquant leurs intĂ©rĂȘts. Une plainte d’Anticor a conduit Ă  l’ouverture d’une enquĂȘte au PNF. Faute d’apporter la preuve Ă©crite qu’il avait, en 2014, dĂ»ment mentionnĂ© ses liens il a assurĂ© l’avoir fait mais n’avoir pu en retrouver trace dans les archives de Bercy, Kohler put compter sur le prĂ©sident, qui se fendit d’une attestation. Affaire ainsi classĂ©e Ă  l’étĂ© 2019, en pleine vacance du PNF, puis relancĂ©e par une seconde plainte d’Anticor. Les enquĂȘteurs ont dĂ©couvert que, contrairement Ă  ses dires, Kohler Ă©tait un peu plus qu’un lointain cousin » des Aponte, comme l’ont attestĂ© des e-mails et des photos sur des yachts MSC, saisis dans son ordinateur. L’homme qui tient l’ÉlysĂ©e. Aux premiĂšres loges dans la salle des fĂȘtes. © DOMINIQUE JACOVIDES / BESTIMAGE Le journaliste Marc Endeweld a relatĂ© dans un remarquable ouvrage, L’emprise » Ă©d. du Seuil, la saga de sa mĂšre, Sola Hakim, cousine germaine de l’épouse du magnat de MSC. C’était une sabra, grandie Ă  HaĂŻfa, engagĂ©e pour la crĂ©ation d’IsraĂ«l avant d’épouser en 1953 un catholique, fils de grands chocolatiers de Strasbourg, futur fonctionnaire europĂ©en, et de devenir avocate. Alexis Kohler peut en confiance parler de ses vacances d’enfant sur la Terre promise et dire je suis un Juif de Palestine », laĂŻque, pĂ©tri par l’histoire et la culture. C’est sa part intime, qu’il eĂ»t prĂ©fĂ©rĂ© ne pas voir ainsi rĂ©vĂ©lĂ©e. Tout ce que je dĂ©teste », frĂ©mit-il quand on Ă©voque l’affaire. Il rappelle toujours qu’il n’est pas un hĂ©ritier de MSC il a seulement touchĂ© un salaire de directeur financier de septembre 2016 Ă  mai 2017, environ 20 000 euros par mois, plus que son actuel traitement 15 000 euros, soit davantage que le prĂ©sident. De quoi acquĂ©rir – en plus de son appartement strasbourgeois – un logement Ă  Paris, achetĂ© Ă  crĂ©dit rĂ©cemment. Tous ses comptes, sa vie ont Ă©tĂ© Ă©pluchĂ©s, sans mise en examen jusqu’ici, mais le poison du soupçon l’a rongĂ©. Ses proches l’ont vu passer des heures penchĂ© sur son dossier, clope au bec, comme souvent, il partait marcher dans Paris. Au cƓur de la rĂ©volte des gilets jaunes, il est allĂ© sur les Champs-ÉlysĂ©es, un autre jour du cĂŽtĂ© des Invalides, oĂč des manifestants l’ont reconnu et conspuĂ©. LĂ , il a saisi la haine, le dĂ©calage. Il venait de lancer, dans le but d’accĂ©lĂ©rer les rĂ©formes, ces outils dignes d’un consultant de McKinsey une delivery unit » chargĂ©e de leur application et, pour le suivi, les OVQ, objets de la vie quotidienne ». Utiles sans doute, dĂ©risoires alors que tant de Français peinaient Ă  boucler leurs fins de mois. Kohler s’est accrochĂ© Ă  la taxe sur les carburants pour financer la loi sur la dĂ©pendance, il ne crut pas au grand dĂ©bat, comme ses complices de Matignon, Philippe et Ribadeau-Dumas. Ce trio, encore soudĂ© dans la gestion du Covid, finit par agacer le prĂ©sident. Alexis aussi en prit pour son grade. MĂȘme Brigitte Macron le trouvait dĂ©connectĂ© ».À l’époque des gilets jaunes, mĂȘme Brigitte Macron le trouvait dĂ©connecté»Impossible de ne pas l’ĂȘtre quand on reste enfermĂ© dix-huit heures par jour Ă  recenser les horreurs du monde, passer du Mali au Liban, de Parcoursup Ă  la reconstruction de Notre-Dame ; remercier l’ex-dirigeante d’Engie et auditionner des candidats pour l’AutoritĂ© de la concurrence ; colmater les faiblesses du parti qu’on a gĂ©nĂ©rĂ©es ; Ă©couter les dolĂ©ances, ceux qui demandent des postes, des crĂ©dits, de l’attention, comme cet ancien habituĂ© du palais qui lui glissa un jour, furieux contre l’itinĂ©rance mĂ©morielle de Macron On ne va pas au peuple comme on va aux putes ! » Kohler a bien voulu jouer tous les rĂŽles, comptable, bouc Ă©missaire
 Il n’a jamais perdu son calme, ni omis d’ouvrir les rĂ©unions en annonçant les parties et sous-parties. Juste un sourcil levĂ© quand le chef » a voulu, en plein plan pauvretĂ©, balancer sur les rĂ©seaux sa vidĂ©o sur le pognon de dingue », ou lorsqu’il pestait parce qu’on ne parvenait pas Ă  adoucir les matinaliers de France politique, dit souvent Kohler, ça vole, Ă  nous de le ramener sur terre ». Il est le pilier, celui qui, permettant au prĂ©sident d’ĂȘtre lui, assure, rassure, textote, cherche ailleurs d’autres idĂ©es, d’autres talents, tout, pourvu que dure l’alchimie. Les dĂ©saccords se traitent portes fermĂ©es. S’échappent alors leurs tirades fĂ©tiches, telles On ne va pas se tirer les cartes entre Gitans » ou Tu fais de la merde », Tu vas dans le mur ». Il arrive que Kohler boude quelques jours, remise ses cravates HermĂšs parme, parte courir comme un marathonien, sauf si son dos souffre. Tous, Ă  l’ÉlysĂ©e, s’interrogent Comment tient Alexis ? » Il n’a pas vu grandir ses enfants. Ses filles, dĂ©sormais, sont loin, l’une Ă©tudiante Ă  Strasbourg, l’autre en stage en IsraĂ«l. Reste son fils, adolescent, qu’il emmĂšne parfois Ă  la tribune du PSG, et son Ă©pouse, son roc. À mi-mandat, Kohler a enterrĂ© ses deux parents, perdu ses complices de Matignon et ses fidĂšles de l’ÉlysĂ©e, IsmaĂ«l Emelien, Sibeth Ndiaye, Philippe Grangeon, Anne de Bayser
 Il put alors rĂȘver d’avoir enfin du temps, retrouver le soleil de HaĂŻfa, cuisiner des blanquettes de veau, lire les Ɠuvres d’Aki Shimazaki, l’auteure du Poids des secrets », qu’il adore. Je ne ferai pas la campagne », prĂ©tendait-il. Personne ne le croyait. Le pouvoir est une l’aveu gĂ©nĂ©ral, Kohler est devenu plus politique. Il est allĂ© rencontrer plusieurs fois Nicolas Sarkozy, pour lequel il a jadis refusĂ© de travailler, et s’est rapprochĂ© des tacticiens de droite, SĂ©bastien Lecornu ou GĂ©rald Darmanin, dont il partage les blagues potaches. Alexis est parfois venu ici, Ă  Beauvau, discuter, jouer un air de piano. On peut aussi partager un whisky tourbĂ© dans son bureau », confie le ministre de l’IntĂ©rieur. Pour la campagne, Kohler a nĂ©anmoins privilĂ©giĂ© ses ex-padawans de 2017, IsmaĂ«l Emelien et David Amiel, chargĂ©s du programme. Il a filtrĂ© les audaces, ne gardant que l’essentiel retraite Ă  65 ans, rĂ©forme de l’école, de la santé  Une base pour que le chef » puisse, comme toujours, gouverner librement. Le duo est rodĂ©. Au premier meeting de campagne, Alexis a accompagnĂ© Brigitte au pied de l’estrade, avant de s’asseoir au cĂŽtĂ© des parents Macron. Le soir de la victoire, il Ă©tait encore lĂ , en famille. Et il a ri, lippe friponne, quand une journaliste lui a demandĂ© s’il resterait secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral. C’est reparti pour un tour. Avec l’Indispensable.
\n \n argent sale le poison de la finance
Financeet marchés Thématique suivie Ne plus suivre. BNP Paribas est poursuivie pour blanchiment à Monaco . Par Thierry Fabre le 19.02.2014 à 17h59, mis à jour le 20.02.2014 à 10h03 Lecture

Vous payez probablement trop cher pour l'Ă©lectricitĂ© et le gaz - Connaissez vos options et Ă©conomisez de l'argent ! Avec tout ce qui se passe dans le monde aujourd'hui, les prix de l'Ă©lectricitĂ© et du gaz ont montĂ© en flĂšche. Pourtant, la bonne nouvelle est que vous payez probablement beaucoup trop cher et qu'il existe des moyens d'Ă©conomiser de l'argent. La dĂ©cision la plus importante que vous ayez Ă  prendre est de choisir le fournisseur qui vous fera Ă©conomiser de l'argent, et il y a des fournisseurs qui vous offrent exactement cela ! Avant de chercher le fournisseur le moins cher, vous devriez lire cet article. Rubriques connexes annonces Factures de gaz et d'Ă©lectricitĂ© L'hiver approche Ă  grands pas et la saison des fĂȘtes approche, les dĂ©penses de chauffage et d'Ă©clairage connaissent gĂ©nĂ©ralement une trajectoire ascendante Ă  cette pĂ©riode de l'annĂ©e. Mais garder vos factures de gaz et d'Ă©lectricitĂ© sous contrĂŽle est la nĂ©cessitĂ© de l'heure avec l'hyperinflation mondiale pour garder votre budget sous contrĂŽle. Les prix mondiaux du pĂ©trole ont Ă©galement forcĂ© les prix des composants Ă  monter en flĂšche et nous connaissons certains des taux les plus Ă©levĂ©s pour les dĂ©rivĂ©s du pĂ©trole Ă  travers le monde. Cela a fait grimper les coĂ»ts de transport et, dans les pays fortement dĂ©pendants de l'Ă©nergie thermique, les factures de gaz et d'Ă©lectricitĂ© ont gĂ©nĂ©ralement augmentĂ© Ă©galement. Cependant, tout n'est pas sombre et catastrophique, il existe des moyens de contrĂŽler facilement vos factures de gaz et d'Ă©lectricitĂ©, et cela sans trop d'effort de votre part. Tout ce que vous devez savoir sur les factures de gaz et d'Ă©lectricitĂ© Si vous ne le savez pas dĂ©jĂ , les factures de gaz et d'Ă©lectricitĂ© ne sont pas linĂ©aires. Cela signifie qu'au fur et Ă  mesure que vous consommez, vous pouvez soit ĂȘtre soumis Ă  un taux plus Ă©levĂ©, soit Ă  un taux rĂ©duit. Nous allons le dĂ©composer pour vous. Supposons que vous voyagez pendant toute la pĂ©riode de facturation et que vous ne consommez ni gaz ni Ă©lectricitĂ© ; il y a de fortes chances que vous soyez toujours facturĂ© un certain montant fixe. Ce montant fixe/forfait est destinĂ© Ă  couvrir les coĂ»ts de maintenance de l'infrastructure de distribution et est malheureusement une pratique mondiale. Facile Ă  comprendre? Pas vraiment! Il y a aussi d'autres facteurs en jeu. À mesure que vous consommez de plus en plus, vous pourriez ĂȘtre soumis Ă  un taux unitaire diffĂ©rent gĂ©nĂ©ralement plus Ă©levĂ© pour dĂ©courager une charge excessive sur le rĂ©seau de distribution national. Cette pratique entraĂźne des frais confus et des dĂ©penses imprĂ©visibles Ă  la fin du mois. Comment Ă©conomiser sur vos factures d'Ă©lectricitĂ© et de gaz ? Comprendre la facture d'Ă©lectricitĂ© est la clĂ© pour la minimiser, mais nous y reviendrons plus tard. Il existe quelques solutions de contournement peu coĂ»teuses que vous pouvez utiliser pour vous aider Ă  rĂ©duire vos factures d'Ă©lectricitĂ©/de gaz. Nous vous ferons une short list Utilisez des stores et des rideaux pour prĂ©server la chaleur/le froid intĂ©rieur. Utilisez la lumiĂšre du soleil au maximum et Ă©vitez l'Ă©clairage actif. Maintenez les fournaises/systĂšmes CVC entretenus. Évitez d'utiliser des appareils inefficaces. Essayez d'utiliser la dĂ©coration LED pour des Ă©vĂ©nements spĂ©ciaux. Remplacez frĂ©quemment les filtres du climatiseur. Lavez uniquement lorsque des charges complĂštes de linge sale. SĂ©chez le linge lavĂ© Ă  l'air libre. Gardez l'utilisation du lave-vaisselle au minimum - Essayez de laver la vaisselle Ă  la main. Éteignez les appareils, en particulier les climatiseurs et les purificateurs d'air lorsque vous n'en avez pas besoin. La liste n'est pas exhaustive et il y a une tonne de choses que vous pouvez faire, mais nous avons rĂ©pertoriĂ© les meilleures qui ne nĂ©cessitent pas d'investissements supplĂ©mentaires, mais impliquent plutĂŽt des ajustements mineurs Ă  vos routines quotidiennes. Si vous ĂȘtes prĂȘt Ă  Ă©conomiser de l'argent et que vous voulez une solution qui ne vous obligera pas Ă  vous occuper de ces petits problĂšmes, alors le passage Ă  l'Ă©nergie solaire peut contribuer grandement Ă  assurer une planĂšte plus verte et des coĂ»ts d'Ă©lectricitĂ©/de gaz nettement infĂ©rieurs ou nuls. . Comment la facture est-elle calculĂ©e ? Comme nous en avons discutĂ© prĂ©cĂ©demment, les factures de gaz et d'Ă©lectricitĂ© impliquent gĂ©nĂ©ralement un calcul complexe et il n'est gĂ©nĂ©ralement pas linĂ©aire. Comprendre la facture, c'est plus que connaĂźtre les tarifs; il vous oblige finalement Ă  connaĂźtre l'utilisation de votre unitĂ©. En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, certaines entreprises utilisent la formule suivante pour calculer la facture totale Frais de base + Frais par unitĂ© X {Nombre d'unitĂ©s consommĂ©es} + Taxes = DĂ©pense totale Si vous souhaitez simplement avoir une estimation de votre facture totale, y compris l'utilisation de chaque appareil, sans aucune taxe, vous pouvez suivre les Ă©tapes mentionnĂ©es ci-dessous Convertissez la puissance en kilowatts en la divisant par 1000. Multipliez la rĂ©ponse par le nombre d'heures de fonctionnement de l'appareil par jour. Multipliez-le maintenant par 30 jours pour connaĂźtre la consommation moyenne en KWh de votre appareil. Multipliez-le par le tarif de votre fournisseur d'Ă©lectricitĂ© pour calculer chaque mois la participation aux coĂ»ts de l'appareil dans la facture. RĂ©pĂ©tez les Ă©tapes pour chaque appareil de votre maison et ajoutez-les pour obtenir une estimation de votre facture totale chaque mois. Rubriques connexes annonces Quoi de neuf? La hausse des prix du pĂ©trole oblige les entreprises et les États Ă  revoir souvent leurs tarifs et il est prĂ©fĂ©rable de vĂ©rifier auprĂšs de votre fournisseur local quels sont les derniers prix. Outre la taille de la propriĂ©tĂ©, un certain nombre de facteurs peuvent affecter votre facture d'Ă©lectricitĂ©, notamment votre rĂ©sidence, l'efficacitĂ© de vos appareils et l'isolation. En dehors de cela, le tarif et le mode de paiement peuvent Ă©galement faire la diffĂ©rence. Dans certains pays, si vous n'avez pas vous-mĂȘme souscrit Ă  un tarif fixe, vous serez obligĂ© de payer le tarif variable standard, qui est gĂ©nĂ©ralement l'une des raisons des charges Ă©levĂ©es des services publics. Comment choisir une entreprise ? La meilleure façon de sĂ©lectionner une entreprise consiste Ă  examiner votre demande mensuelle et Ă  calculer la dĂ©pense moyenne mensuelle en fonction des tarifs de diffĂ©rents fournisseurs. Optez pour un fournisseur qui conviendra Ă  la fois Ă  votre budget et Ă  vos besoins. Dans certains endroits, vous n'aurez pas le choix car vous serez obligĂ© d'utiliser n'importe quel fournisseur qui est le seul fournisseur dans ce domaine. Si vous dĂ©mĂ©nagez dans un nouveau lieu, il est important de donner un maximum d'avis avant de dĂ©mĂ©nager surtout s'ils nĂ©cessitent de venir faire le rĂ©glage manuellement. Il est prĂ©fĂ©rable d'en tenir compte trois semaines avant de dĂ©mĂ©nager. Pour contacter les fournisseurs de services publics, consultez le site Web de la ville ou du comtĂ© dans lequel vous emmĂ©nagez ou renseignez-vous dans le quartier pour gagner du temps. Avant d'opter pour un fournisseur de services, dĂ©terminez la source d'Ă©nergie dont votre maison aura besoin et si l'entreprise l'offre ou non. Optez pour une entreprise qui est prĂȘte Ă  rĂ©pondre rapidement Ă  vos questions et offre un bon service client. Vous pouvez suivre l'entreprise sur les rĂ©seaux sociaux et savoir s'il y a des plaintes lĂ©gitimes. Avant de tout finaliser, n'oubliez pas de vĂ©rifier la licence de l'entreprise. Si l'entreprise est agréée, vous la trouverez facilement Ă  la commission des services publics de l'État. Vente Ă  emporter Comprendre vos factures de gaz et d'Ă©lectricitĂ© peut vous aider Ă  Ă©viter toute surprise et vous aidera Ă©galement Ă  gĂ©rer vos dĂ©penses mensuelles avec habiletĂ©. Les rĂ©centes pressions inflationnistes forcent tous les prix Ă  monter en flĂšche, et mĂȘme si nous espĂ©rons que cela reviendra Ă  la normale, les prix actuels resteront au moins quelques mois. Sujets associĂ©s annonces

Présentationde L'argent sale, le poison de la finance, qui concourt dans la "Compétition internationale de + de 40 minutes", un documentaire diffusé le 11 septembre dernier, sur France 5
Donc retour Ă  l’épisode prĂ©cĂ©dent pensons notre heure Ă  partir de la proposition de Friot, et pour trois raisons. 1 Elle rĂ©pond directement aux deux principes de soustraire les hommes Ă  la prĂ©caritĂ©, et la planĂšte Ă  la destruction ; 2 Elle instaure au surplus la souverainetĂ© des producteurs en abolissant la propriĂ©tĂ© lucrative ; 3 C’est une proposition macrosociale, donc Ă  la hauteur des enjeux de la division du travail, mais pensĂ©e pour ĂȘtre diffractĂ©e Ă  toutes les Ă©chelles et faire leur plein droit aux auto-organisations locales. Lire aussi Serge Halimi, Vous avez dit “systĂ©mique” ? », Le Monde diplomatique, juillet 2020. Dans cette proposition d’ensemble, des choses peuvent ĂȘtre mises en place instantanĂ©ment toutes celles qui ont Ă  voir avec le statut de la propriĂ©tĂ© abolition de la propriĂ©tĂ© lucrative, instauration de la propriĂ©tĂ© d’usage, la suppression du marchĂ© du travail capitaliste et son remplacement par le systĂšme salaire Ă  vie / qualification », l’institution juridique de la souverainetĂ© politique des collectifs de production. D’autres choses offrent des difficultĂ©s plus importantes, notamment tout ce qui relĂšve de la transformation radicale du financement de l’investissement. Car, radical, le schĂ©ma de Friot n’oublie pas de l’ĂȘtre en cette matiĂšre qui propose de confier la totalitĂ© du financement Ă  la cotisation, via une caisse dĂ©diĂ©e la caisse Ă©conomique, c’est-Ă -dire d’en finir purement et simplement avec la dette. Il y a de trĂšs sĂ©rieuses raisons Ă  l’appui de cette radicalitĂ©. Pour autant, l’idĂ©e d’une Ă©conomie » dans laquelle il n’y aurait plus ni marchĂ©s financiers ni mĂȘme simples banques de crĂ©dit, fait partie de ces choses que le poids de l’histoire du capitalisme et surtout le matraquage idĂ©ologique des Ă©vidences » nous ont rendues impensables, et infigurables. Ici, la vertu du dĂ©jĂ -lĂ  » est d’un grand secours, puisque le prĂ©cĂ©dent de l’investissement hospitalier intĂ©gralement financĂ© par la seule cotisation jusqu’à ce que le nĂ©olibĂ©ralisme dĂ©cide de dĂ©truire l’hĂŽpital par la dette obligataire, prĂ©cisĂ©ment atteste une possibilitĂ©. Mais cette attestation a Ă©tĂ© brouillĂ©e avec le temps dans la conscience commune, et le rĂšgne de la finance s’est imposĂ© comme une nĂ©cessitĂ© quasi-naturelle — si l’on tient Alain Minc, il est vrai au milieu de beaucoup d’autres candidats sĂ©rieux, pour l’idiot canonique du nĂ©olibĂ©ralisme, il suffira de l’entendre rĂ©pĂ©titivement Ă©voquer la loi de la chute des corps » pour comprendre ce que naturalisation des faits sociaux » veut dire. C’est pourquoi il n’est pas inutile, pour armer les rĂ©solutions, de commencer par redire un peu prĂ©cisĂ©ment le poison qu’est la finance nĂ©olibĂ©rale, afin d’établir comme un impĂ©ratif catĂ©gorique l’idĂ©e d’en euthanasier les institutions. Et d’ancrer l’idĂ©e suivante qu’il n’y a aucun progrĂšs social possible hors leur complĂšte destruction. Codicille au passage le tiers du quart de ce qui suit vaut expulsion de l’euro, ça va sans dire. C’est tant mieux aucune perspective progressiste, a fortiori anti-capitaliste, ne peut avoir l’idĂ©e aberrante d’y rester. Les flĂ©aux de la finance nĂ©olibĂ©rale On ne mesure pas toujours en effet le caractĂšre absolument nĂ©vralgique de la finance dans la configuration institutionnelle d’ensemble du nĂ©olibĂ©ralisme, et ses propriĂ©tĂ©s d’intensification de tous les mĂ©canismes de la coercition capitaliste. Elle est presque Ă  elle seule — il y a la concurrence aussi — la source du double flĂ©au nĂ©olibĂ©ral, celui qui dĂ©truit les salariĂ©s du privĂ© sous la contrainte de la rentabilitĂ©, celui qui dĂ©truit les services publics sous la contrainte de l’austĂ©ritĂ©. Le premier est liĂ© au pouvoir des actionnaires formĂ© dans le marchĂ© des droits de propriĂ©tĂ©, le second au pouvoir des crĂ©anciers formĂ© dans les marchĂ©s obligataires. Contrairement Ă  ce qu’on croit spontanĂ©ment, le pouvoir des actionnaires n’est pas un pouvoir de bailleurs. À l’envers de ce qui est rĂ©pĂ©tĂ© par tous les appareils de l’idĂ©ologie nĂ©olibĂ©rale, les actionnaires apportent finalement si peu d’argent aux entreprises que celles-ci ne dĂ©pendent que marginalement d’eux pour leur financement 1. Mais alors par oĂč chemine la coercition actionnariale ? Par les voies souterraines des transactions sur le marchĂ© des actions oĂč se joue le contrĂŽle de la propriĂ©tĂ©. Donc par les voies de la soumission aux dĂ©crets de l’opinion financiĂšre. Lire aussi Julien Vercueil, “GrĂące aux BRICS, un monde multipolaire” », Le Monde diplomatique, septembre 2016. Comme on le verra plus encore avec la disciplinarisation des politiques Ă©conomiques par les marchĂ©s obligataires, les marchĂ©s de capitaux, en plus d’ĂȘtre les lieux de l’enrichissement spĂ©culatif, sont de trĂšs puissantes instances de normalisation. ArmĂ©s d’une idĂ©e de ce que doivent ĂȘtre les bons » comportements Ă©conomiques — une idĂ©e, faut-il le dire, formĂ©e au voisinage immĂ©diat de leurs intĂ©rĂȘts —, ils disposent des moyens de l’imposer aux agents, privĂ©s comme publics, c’est-Ă -dire de sanctionner les Ă©carts. Dans le cas des marchĂ©s d’actions, la sanction en cas de dissentiment, passe par la vente des titres de l’entreprise considĂ©rĂ©e, d’oĂč suit l’effondrement de son cours qui la rend vulnĂ©rable Ă  une OPA hostile. À laquelle l’équipe dirigeante en place sait parfaitement qu’elle ne survivrait pas. Or elle veut survivre. Donc elle fera ce que l’opinion actionnariale lui demande — pour maintenir son cours le plus haut possible et dĂ©courager les assaillants. L’opinion actionnariale demande-t-elle une rentabilitĂ© des capitaux propres de 15 % ? On la lui donnera. Demande-t-elle, en consĂ©quence, qu’on ferme les sites Ă©conomiquement viables, profitables mĂȘme, mais qui ne sortent que du 5 % ? On les lui fermera. Les actionnaires apportent finalement si peu d’argent aux entreprises que celles-ci ne dĂ©pendent que marginalement d’eux pour leur financement On a compris, dans cette affaire, que la coercition actionnariale qui, en premiĂšre instance, pĂšse sur les Ă©quipes dirigeantes, est aussitĂŽt passĂ©e aux salariĂ©s, qui porteront seuls le poids de tous les ajustements. Et ceci d’autant plus que les dirigeants ont Ă©tĂ© convertis » au point de vue actionnarial Ă  coup de stock-options — rien de tel pour lui faire voir le monde comme un actionnaire que de transformer le dirigeant en actionnaire. De lĂ  le gavage des oies. Si le pouvoir des actionnaires s’exerce par les mĂ©diations subtiles du contrĂŽle capitalistique, celui des crĂ©anciers, lui, procĂšde par les voies usuellement brutales de l’apporteur de fonds le prĂȘteur. Et par un autre compartiment de la finance le marchĂ© obligataire. Compartiment diffĂ©rent mais coercition semblable par la normalisation une fois que les investisseurs se sont fait leur idĂ©e de ce que doit ĂȘtre une bonne politique Ă©conomique, les gouvernements qui ne s’y plient pas connaĂźtront des taux d’intĂ©rĂȘt en folie — et la certitude de l’échec. James Carville, directeur de la campagne de Bill Clinton en 1992 puis conseiller Ă  la Maison Blanche, qui, donc, en connaissait un rayon en matiĂšre de pouvoir », et Ă  qui l’on demandait sous quelle forme il voudrait revenir par rĂ©incarnation, rĂ©pondait aussitĂŽt en marchĂ© obligataire ». C’est cette chose-lĂ  que le socialisme de Mitterrand-Delors-BĂ©rĂ©govoy a installĂ© en France au milieu des annĂ©es 1980, prĂ©cipitant la sociĂ©tĂ© entiĂšre dans une nouvelle pĂ©riode de son histoire, dont la destruction continue du service public, jusqu’à l’hĂŽpital d’aujourd’hui, a Ă©tĂ© l’inexorable effet. Tout ce que la sociĂ©tĂ© prĂ©sente compte de malheur, malheur des salariĂ©s maltraitĂ©s, malheur des fonctionnaires nĂ©omanagĂ©s », malheur des services publics dĂ©truits remonte pour l’essentiel Ă  ces deux formes du pouvoir de la finance. En premiĂšre instance, donc, la finance », c’est ça. Et ça » doit ĂȘtre fermĂ©. La finance capitaliste comme logique de l’avance Cependant la finance » est une catĂ©gorie trompeuse, faussement simple, et qui donne trop vite le sentiment de voir ce qu’on veut dire ». Dans son concept, la finance ne s’identifie pas au barnum de la finance nĂ©olibĂ©rale, la finance des marchĂ©s de capitaux dĂ©rĂ©glementĂ©s. Conceptuellement parlant, par finance, il faut entendre l’ensemble des institutions et des procĂ©dĂ©s qui permettent temporairement Ă  certains agents Ă©conomiques de dĂ©penser plus qu’ils ne gagnent. Et c’est tout. Lire aussi Renaud Lambert & Sylvain Leder, Face aux marchĂ©s, le scĂ©nario d’un bras de fer », Le Monde diplomatique, octobre 2018. En ce sens le plus fondamental, la finance est consubstantielle au capitalisme lui-mĂȘme, indĂ©pendamment de ses formes historiques car l’impulsion du cycle capitaliste de la production suppose l’avance. Impossible, en effet, de produire avant d’avoir rĂ©uni les moyens de produire Ă©quipements, consommations intermĂ©diaires, salaires Ă  verser. Il faudra attendre d’avoir produit, et puis surtout vendu, pour toucher le premier sou. Mais alors comment produire, c’est-Ă -dire avoir payĂ© les moyens de produire, sans ce premier sou » ? C’est Ă  cette question que rĂ©pond toute la logique de l’avance — qui est la logique de la finance. DĂšs ce moment-lĂ , le ver est dans le fruit. Car, dans le capitalisme comme univers d’agents privĂ©s, il s’en trouvera sans doute certains capables, ou dĂ©sireux, de dĂ©penser moins qu’ils ne gagnent on les appellera des Ă©pargnants, plus tard des investisseurs » pour accepter de financer les autres qui ont besoin de dĂ©penser plus qu’ils ne gagnent. Bien sĂ»r ce plus » ne peut ĂȘtre que temporaire Ă  un moment il faudra rendre. C’est que les apporteurs de l’avance ne se contenteront pas du sourire de l’entrepreneur. Ils apportent leur argent, c’est entendu, mais prĂ©cisĂ©ment c’est leur argent. Alors ils veulent leur retour — davantage mĂȘme leur retour augmentĂ©. Ce sera l’intĂ©rĂȘt ou le dividende, selon la forme de l’avance dette obligations ou fonds propres actions. La tenaille de l’avance, tenaille des apporteurs », est formĂ©e, on n’en sortira plus. Servitude dĂ©bitrice ou servitude actionnariale, les avancĂ©s » seront bien avancĂ©s ils connaitront la servitude. La dette comme servitude et comme cliquet Ă  croissance » La servitude des avancĂ©s » est le symĂ©trique du rĂšgne des avanceurs » — du rĂšgne de la finance. En gĂ©nĂ©ral. Car la duretĂ© de ce rĂšgne varie en fonction de ses configurations historiques. Il devient tyrannie sans limite quand la configuration des institutions de la finance est centrĂ©e sur les marchĂ©s — dont on a vu par quels mĂ©canismes ils Ɠuvrent. Le despotisme est plus modĂ©rĂ© relativement parlant
 quand il est coulĂ© dans des formes exclusivement bancaires, oĂč l’avance prend la forme unique ou dominante du crĂ©dit. Moindre mal si l’on veut, mais mal quand mĂȘme — les consommateurs endettĂ©s ou les petites entreprises sont bien placĂ©s pour le savoir. Pour avoir Ă©tĂ© dispensĂ© de toute la folie des marchĂ©s de capitaux dĂ©rĂ©gulĂ©s, le fordisme n’en a donc pas moins connu la finance ». Pour les entreprises, la servitude de la dette devient un esclavage de la croissance. Car, de la dette, il n’y a de sortie que par le haut » — Ă  supposer que la mĂ©taphore verticale soit la bonne on pense plutĂŽt Ă  la cage du hamster. En effet, passĂ© le moment de son lancement, c’est-Ă -dire de l’avance en quelque sorte originelle », une entreprise ne contracte de la dette hors motifs de trĂ©sorerie et de survie que pour investir. C’est-Ă -dire aller Ă  la rencontre d’une extension anticipĂ©e de ses marchĂ©s. Donc croĂźtre. Mais cette croissance est un aller sans retour. Car dans ce mouvement d’extension, l’entreprise se charge de nouveaux coĂ»ts fixes, nouvelles capacitĂ©s de production Ă©videmment mais aussi service de la dette, dont l’amortissement nĂ©cessite que ses marchĂ©s ne rĂ©trĂ©cissent pas — et mĂȘme, si possible, s’étendent Ă  nouveau. Quitte d’ailleurs Ă  ce que, au nom de second tour d’extension, on contracte un second tour de dette. Etc. La dette est le cliquet cachĂ© de la croissance, l’aiguillon de la fuite en avant permanente. Or la dette est l’instrument capitaliste du financement des producteurs. Et cela mĂȘme qui les enchaĂźne Ă  l’obligation de croĂźtre. Les amis de la dĂ©croissance » qui ne sont pas capables d’articuler sortie du capitalisme » sont des rigolos. Contre la finance la subvention Le systĂšme de la cotisation gĂ©nĂ©rale, lui, ne rompt pas seulement avec la finance nĂ©olibĂ©rale, dominĂ©e par les marchĂ©s de capitaux, bras armĂ© des investisseurs et du pouvoir actionnarial. Il rompt avec la finance tout court, comme systĂšme de l’avance en attente de retour. Donc avec l’infernal cliquet Ă  croissance. On pouvait dĂ©jĂ  dĂ©montrer, mais depuis l’intĂ©rieur de la logique capitaliste et du point de vue des entreprises mĂȘme, la possibilitĂ© de fermer la Bourse stricto sensu la Bourse dĂ©signe les seuls marchĂ©s d’actions, donc d’en finir avec le pouvoir des actionnaires. Au point oĂč nous en sommes, la satisfaction intellectuelle des arguments a fortiori n’est plus tout Ă  fait indispensable. Il faut fermer la Bourse, point. Et pas qu’elle les marchĂ©s financiers de toutes les autres sortes. Et puis le systĂšme de l’avance repayable dans sa totalitĂ©. Le systĂšme de la cotisation gĂ©nĂ©rale, lui, ne rompt pas seulement avec la finance nĂ©olibĂ©rale. Il rompt avec la finance tout court Autant l’expĂ©rience de pensĂ©e de Fermer la Bourse » que l’expĂ©rience rĂ©elle du subventionnement par la cotisation de l’investissement hospitalier aprĂšs-guerre disent cette possibilitĂ©. Dans le systĂšme de la cotisation gĂ©nĂ©rale qui, rappelons-le, prĂ©lĂšve non pas une fraction des salaires mais la totalitĂ© de la valeur ajoutĂ©e, la ressource est redistribuĂ©e par un systĂšme de caisses caisse des salaires, caisse des services publics, caisse Ă©conomique enfin. Cette derniĂšre, on l’a compris, devient l’institution en charge du subventionnement des projets. Du subventionnement et non du financement. Tant qu’on demeure dans un systĂšme oĂč la division du travail reste en partie complĂ©tĂ©e par l’échange monĂ©taire marchand, la nĂ©cessitĂ© de l’avance perdure par dĂ©finition, la validation sociale vient aprĂšs la production privĂ©e. Il faut donc avoir eu prĂ©alablement les moyens de lancer le cycle de la production — une avance. Mais toute la diffĂ©rence entre l’avance-financement et l’avance-subventionnement vient de ce que l’une est remboursable, et Ă  intĂ©rĂȘt, l’autre non. Une subvention est de l’argent allouĂ© non recouvrable. En l’occurrence allouĂ© par la caisse Ă©conomique. Qu’on ferait d’ailleurs mieux de mettre au pluriel les caisses Ă©conomiques. Ou le systĂšme de caisses Ă©conomiques. Car il est bien sĂ»r hors de question qu’une Gos-caisse pour ne pas dire une Grosse caisse trĂŽne Ă  Paris et dĂ©cide de tout sur le mĂȘme modĂšle que le conventionnement, le rĂ©seau des caisses doit ĂȘtre dĂ©ployĂ© Ă  toutes les Ă©chelles territoriales pertinentes –- quoique, non moins Ă©videmment, sous un schĂ©ma global d’allocation sectorielle et gĂ©ographique dĂ©terminĂ© au niveau le plus haut de la communautĂ© politique. En tout cas voilĂ  le financement sous logique de rentabilitĂ© capitaliste est aboli et remplacĂ© par le subventionnement sous principe de dĂ©libĂ©ration politique. Abattre les institutions de la finance Finalement, le problĂšme, ou le reste Ă  penser, n’est pas tant l’état final que la transition pour y parvenir depuis lĂ  oĂč nous sommes. ProblĂšme moins simple que celui de l’institution immĂ©diate des nouvelles formes de la propriĂ©tĂ© productive car, par construction, la finance capitaliste nous laisse sur les bras ses stocks. À savoir les dettes des uns et les Ă©pargnes des autres. Or les stocks demandent du temps pour ĂȘtre rĂ©sorbĂ©s. Lire aussi HĂ©lĂšne Richard, Les SoviĂ©tiques en quĂȘte de bons plans », Le Monde diplomatique, juillet 2020. Encore faut-il faire quelques distinctions les stocks de qui ? D’abord il y a les banques, et plus gĂ©nĂ©ralement les institutions de l’industrie financiĂšre fonds variĂ©s, investisseurs institutionnels. Tous ces agents sont interconnectĂ©s sur les marchĂ©s par des liens de contreparties et de dettes-crĂ©ances croisĂ©es d’une Ă©pouvantable complexitĂ©. DĂ©faire ce nexus pour finir par annuler les dettes sans tout mettre par terre est une effroyable gageure. Ça n’a aucune importance. On se souvient comment le nƓud gordien a Ă©tĂ© rĂ©solu » tranchĂ© par un coup de sabre. Ici, pareil. C’est que toutes ces institutions, Ă  la fin des fins, il s’agit de les faire crever. Mais alors si tel est l’état terminal dĂ©sirĂ©, autant y procĂ©der dĂšs le dĂ©but du dĂ©but. Il ne faut pas cacher le lĂ©ger dĂ©sordre que le coup du nƓud gordien propagera partout oĂč les structures financiĂšres nĂ©olibĂ©rales, et son ordre de la dette, sont maintenus, c’est-Ă -dire Ă  l’extĂ©rieur — en premiĂšre approximation on n’y prĂȘtera pas grande attention parce que pour l’instant, on s’occupe de ce qu’on peut faire lĂ  oĂč on peut le faire et, par hypothĂšse, c’est ici. Sans doute aussi, il y aura du trader et du banquier d’affaire sur le carreau — mais on peut songer aux armĂ©es de chĂŽmeurs, de prĂ©caires et de suicidĂ©s qu’ils auront contribuĂ© Ă  former pendant les dĂ©cennies de leur toxique industrie, et retenir ses larmes. D’ailleurs la sociĂ©tĂ© communiste, bonne fille, leur accordera, comme Ă  tout le monde, les droits du salaire Ă  vie — enfin Ă  ceux qui n’auront pas fui Ă  l’étranger, que nous ne regretterons pas, Ă  qui mĂȘme nous aurons tenu la porte. Les Ă©pargnes et les dettes Et puis il y a les agents non-financiers — qu’on trouve des deux cĂŽtĂ©s du rapport dette/crĂ©ance. Inutile de dire que, du cĂŽtĂ© des dĂ©biteurs, les mĂ©nages viennent en premier sur la liste des annulations de dettes, sans que nous n’ayons Ă  nous soucier des consĂ©quences fĂącheuses pour ces pauvres banquiers qui sont leurs crĂ©anciers, du moment que le projet avĂ©rĂ© est bien de mettre Ă  bas les institutions de la finance. Mais dans l’état des stocks que nous lĂ©guera le capitalisme, il y a aussi tous les emprunts hors crĂ©dit bancaire les dettes obligataires. Rappelons que, dans cette catĂ©gorie, outre l’État, on trouve essentiellement des entreprises. C’est-Ă -dire ces entitĂ©s destinĂ©es Ă  devenir des collectifs de production, hors propriĂ©tĂ© lucrative et sous la conduite des producteurs associĂ©s souverains. Il n’est pas exactement question de continuer de les soumettre Ă  la dette hĂ©ritĂ©e de leur passĂ© capitaliste. Par consĂ©quent on annulera leur dette — comme on a annulĂ© la dette de crĂ©dit bancaire des mĂ©nages. Et de mĂȘme, Ă  plus forte raison, pour la dette publique — sur laquelle on dĂ©clarera le dĂ©faut complet. Dans les Ă©pargnants », il n’y a pas que des Niel ou des Arnault, il y a aussi toute la population des petits livrets et pas mal de cas intermĂ©diaires Inutile de dire, lĂ  encore, le chambard en cinĂ©mascope qui s’en suivra sur les marchĂ©s internationaux de capitaux. Mais de nouveau ça n’est plus notre affaire. Que le monde restĂ© capitaliste se dĂ©brouille avec ses problĂšmes. Cependant, ces annulations massives de dette ne sont pas non plus sans effet sur notre situation intĂ©rieure. Car, pour une part la part rĂ©sidente, de l’autre cĂŽtĂ© de la dette non-bancaire de l’État et des entreprises comme de toutes les formes d’avance, y compris actionnariales, il y a des Ă©pargnants. Or l’euthanasie des rentiers selon Keynes est une chose rappelons cependant qu’elle procĂ©dait principalement par les voies insensibles de l’inflation, mais un dĂ©cret de ruine soudaine de tous les Ă©pargnants en est une autre. C’est que, dans les Ă©pargnants », il n’y a pas que des Niel ou des Arnault, il y a aussi toute la population des petits livrets et pas mal de cas intermĂ©diaires. Une rĂ©volution qui part d’emblĂ©e en ruinant les petits Ă©pargnants se sera rendue si vite odieuse qu’elle n’ira pas trĂšs loin. Lire aussi Sarah Cabarry & CĂ©cile Marin, 10 mai 1981, l’occasion ratĂ©e », Le Monde diplomatique, septembre 2016. C’est qu’il y a des ressorts trĂšs profonds qui lient l’épargnant Ă  son Ă©pargne, mĂȘme quand il n’est pas fortunĂ©. On Ă©pargne d’abord par prĂ©caution — un motif qui nĂ©cessitera un peu de temps pour tomber, mais qui tombera quand les gens se seront installĂ©s dans la sĂ©curitĂ© du salaire Ă  vie. On Ă©pargne ensuite pour transmettre. Si c’est pour transmettre de la sĂ©curitĂ© », retour Ă  l’argument prĂ©cĂ©dent. Si c’est pour transmettre au-delĂ , il faudra avoir une doctrine de l’hĂ©ritage. On Ă©pargne enfin pour acquĂ©rir des biens durables que le seul revenu courant ne permet pas d’acheter Ă©lectromĂ©nager, voiture, logement. On voit mal que ce dernier motif puisse disparaĂźtre, mĂȘme si ceci n’entraĂźne pas de lui faire droit en tout par exemple, dans une sociĂ©tĂ© entiĂšrement dĂ©prĂ©carisĂ©e, le mobile propriĂ©taire en matiĂšre de logement tombe pour une part — ce qui ne veut pas dire totalement il y a aussi des investissements affectifs, familiaux, d’appropriation psychique, dans l’habitation, et ils mĂ©ritent d’ĂȘtre considĂ©rĂ©s. Si c’est pour transmettre au-delĂ , il faudra avoir une doctrine de l’hĂ©ritage Le rĂšglement de la question de l’épargne commencera donc sans doute avec des plafonds. En dessous desquels les Ă©pargnes resteront Ă  leurs Ă©pargnants. Et au-dessus desquels, quoi ? ConfisquĂ©es ou annulĂ©es ? La cohĂ©rence plaiderait pour l’annulation le seul motif de la confiscation par la puissance publique serait un motif de rĂ©serve » comme capacitĂ© de financement, mais il est contradictoire avec l’idĂ©e de s’affranchir radicalement de la logique de l’avance avec retour. De la rĂ©serve pour quoi si tous les investissements sont, non plus financĂ©s, mais subventionnĂ©s par les caisses ? Et s’il Ă©tait besoin d’un supplĂ©ment d’allocation, au-delĂ  des ressources de la caisse Ă©conomique, une pure crĂ©ation monĂ©taire scripturale ferait l’affaire, parfaitement Ă©quivalente puisqu’il s’agirait dans les deux cas d’injections de pouvoir d’achat hors du circuit de la cotisation et dans un cas comme dans l’autre hors toute contrainte de remboursement 2. Les Ă©pargnes du passĂ© du moins celles d’entre elles qui n’auront pas Ă©tĂ© annulĂ©es n’entreront plus dans aucun circuit de financement, elles seront simplement restituĂ©es et conservĂ©es, telles quelles, par quelque institution ad hoc de pur dĂ©pĂŽt custodian, pour ne rĂ©pondre qu’au motif d’acquisition future de biens durables par les personnes privĂ©es. Et de mĂȘme les Ă©pargnes qui continueront d’ĂȘtre formĂ©es Ă  partir du revenu du salaire Ă  vie. Aucune de ces Ă©pargnes ne sauraient en effet, en attendant le moment de leur dĂ©pense effective, ĂȘtre transfĂ©rĂ©es i. e. prĂȘtĂ©es Ă  d’autres agents, sauf Ă  recrĂ©er les catĂ©gories de la crĂ©ance et de la dette, donc les figures du dĂ©biteur et du crĂ©ancier car celui Ă  qui l’épargne aurait Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©e aurait bien Ă  rembourser celui qui la lui aurait transfĂ©rĂ©e, au moment oĂč ce dernier voudrait en recouvrer l’usage, bref l’un serait redevenu dĂ©biteur, et l’autre crĂ©ancier. Et c’est prĂ©cisĂ©ment ce dont il ne saurait plus ĂȘtre question. En tout cas, lĂ  oĂč il y avait des banques en face des mĂ©nages endettĂ©s et l’on prenait le parti de les laisser choir, cette fois la situation se joue Ă  front renversĂ© en face des entreprises endettĂ©es il y a entre autres des mĂ©nages Ă©pargnants. Qu’il s’agit de ne pas spolier leurs comptes custodian seront donc recrĂ©ditĂ©s pour le montant de leur crĂ©ance Ă  sa valeur d’acquisition, Ă©videmment sous le plafond gĂ©nĂ©ral, Ă©ventuellement corrigĂ©e de l’inflation survenue entre temps, et de toute façon en renoncement des intĂ©rĂȘts futurs qui auraient couru jusqu’à la maturitĂ© dans les conditions capitalistes normales. À peu de choses prĂšs, on procĂ©derait de mĂȘme avec les actions, qui seraient annulĂ©es et restituĂ©es sous forme monĂ©taire aux Ă©pargnants Ă  leur valeur historique corrigĂ©es dans les mĂȘmes conditions que les crĂ©ances obligataires. Mais l’on voit aussitĂŽt ce que ces annulations de dettes-actions sans spoliation des Ă©pargnants hors la clause du plafonnement, mais qui ne concernera que les trĂšs riches ont de potentiellement inflationniste le paiement des intĂ©rĂȘts et des dividendes, comme le remboursement du principal, Ă©taient gagĂ©s par un supplĂ©ment de valeur ajoutĂ©e future, sur lequel ils allaient ĂȘtre tirĂ©s. La restitution des Ă©pargnes finalement par des voies purement scripturaires consiste en rĂ©alitĂ© en une augmentation de masse monĂ©taire, et pour des encours considĂ©rables dĂ©but 2020, celui du seul Livret A dĂ©passait les 300 milliards d’euros, celui de l’assurance-vie est proche de 1 800 milliards d’euros. Il est impensable de laisser des masses de pouvoir de dĂ©pense aussi colossales dĂ©bouler comme ça dans l’économie, Ă  plus forte raison dans une Ă©conomie dont les niveaux de production de biens finaux seront considĂ©rablement et dĂ©libĂ©rĂ©ment abaissĂ©s. En consĂ©quence, si les anciennes Ă©pargnes financiarisĂ©es, quelles que soient leurs formes, sont restituĂ©es sous forme monĂ©taire, on ne fera sans doute pas l’économie d’une formule de contingentement Ă  l’accĂšs dont la dĂ©finition promet de n’avoir rien d’évident formule de tirage limitĂ© sur une certaine pĂ©riode ? — mais c’est une toise brutale qui ignore les besoins particuliers contingents devoir racheter de l’électromĂ©nager ou une voiture
. VĂ©rification de la nĂ©cessitĂ© de ces achats ? Mais par qui, et comment Ă©viter que ces vĂ©rifications ne sentent trop le comitĂ© inquisiteur » ? Les corralitos c’est ainsi qu’on a appelĂ© en Argentine les mesures de restriction de l’accĂšs des mĂ©nages Ă  leurs fonds ne sont pas trĂšs populaires — mĂȘme si ces restrictions ne s’appliqueraient en rien aux comptes courants, et ne concerneraient que les comptes ad hoc custodian créés Ă  part, prĂ©cisĂ©ment, pour accueillir la restitution des Ă©pargnes converties en argent
 et pour rendre possible une forme ou une autre de rĂ©gulation de leurs usages pendant une certaine phase de transition. De la consĂ©quence Il se pourrait toutefois que ce problĂšme de rĂ©gulation trouve une partie de sa solution dans les propriĂ©tĂ©s plus gĂ©nĂ©rales du nouvel agencement social d’ensemble. Car on peut aussi imaginer que la restriction de la dĂ©pense des Ă©pargnes restituĂ©es viendra pour partie du cĂŽtĂ© de l’offre de biens devenue dĂ©libĂ©rĂ©ment limitĂ©e, voire non attrayante, en tout cas dĂ©faite des ressorts pulsionnels que le capitalisme a si bien su mettre dans la marchandise, bref propre Ă  calmer la frĂ©nĂ©sie acheteuse. Finie l’arrivĂ©e continuelle sur le marchĂ© » de voitures clinquantes farcies d’options ineptes, finis les tĂ©lĂ©phones portables Ă  performances aussi mirifiques qu’inutiles, ou les frigos connectĂ©s. Lire aussi Christophe Guibert & Bertrand RĂ©au, Des loisirs Ă  la chaĂźne », Le Monde diplomatique, juillet 2020. À ceux qui vont s’évanouir de voir revenir l’austĂ©ritĂ© du socialisme », il faut rappeler les termes du deal — qui est un lot d’un cĂŽtĂ©, en effet, le renoncement aux attractions de la marchandise capitaliste dĂšs lors que l’essentiel est garanti, l’abandon du dernier cri, l’effort de trouver avec quoi d’autre remplir les existences ; de l’autre en finir avec la hantise de l’existence matĂ©rielle prĂ©carisĂ©e par l’emploi capitaliste, avec la dĂ©possession de toute capacitĂ© politique dans la vie collective et dans la production, avec la servitude pour dette, avec la dĂ©molition des services publics, avec l’insolente obscĂ©nitĂ© des grandes fortunes, avec la soumission entiĂšre de l’existence Ă  la tyrannie du chiffre, avec le saccage des lieux oĂč nous vivons, avec les pandĂ©mies que la dĂ©vastation de la planĂšte nous promet dĂ©jĂ . On rappellera donc que toute cette sĂ©rie a Ă©tĂ© mise sous condition d’un exercice de mĂ©thode et de consĂ©quence ». Et puis bientĂŽt on tordra le cou Ă  l’austĂ©ritĂ© » et Ă  la grisaille » auxquelles nous nous condamnerions en sortant du capitalisme l’un des arguments-menaces prĂ©fĂ©rĂ©s du capitalisme. Aussi mensonger que le reste. À suivre
Joomla - le portail dynamique et systĂšme de gestion de contenu Argent sale, le poison de la finance (2012) Le Chihuahua de Beverly Hills 3 : Viva La Fiesta ! (2012) Safe (2012) Scarie or die (2012) Garfield & Cie : Agent X (2012) The Cook (2008) Respect (2012) Le Transporteur II ; Le Complexe du Castor ; Le Dernier gang ; The Way(s) Batman : The Dark
Depuis trois ans, juristes, Ă©conomistes, historiens, philosophes etpsychologues du monde entier travaillent sous la direction de la Caisse des dĂ©pĂŽts sur un sujet grave la finance. Dernier sujet au programme, l'Ă©thique et la confiance. Le tout rĂ©sumĂ© dans le Rapport moral sur l'argent dans le monde, commentĂ© Ă  l'occasion d'un dĂ©bat, la semaine passĂ©e au SĂ©nat, par le prĂ©sident de la Commission des opĂ©rations de bourse COB, Jean Saint-Geours, et celui de la Caisse des dĂ©pĂŽts, Philippe Lagayette. DĂ©bat surrĂ©aliste avec deux sujets les paradis fiscaux et le blanchiment d'argent par l'intermĂ©diaire des produits dĂ©rivĂ©s. SurrĂ©aliste, car Jean Saint-Geours dirige la COB, organisme de contrĂŽle de sociĂ©tĂ©s cotĂ©es en bourse. La mĂȘme COB accepte tout Ă  fait que des sociĂ©tĂ©s cotĂ©es aient leur siĂšge social dans un paradis Ă  la Caisse des dĂ©pĂŽts, elle est active sur les produits dĂ©rivĂ©s, Ă©tant donnĂ© les masses d'argent qu'elle draine. Toute la contradiction du systĂšme financier Ă©tait reprĂ©sentĂ©e par ces deux hommes, qui commentent un rapport sur la morale dans la finance, tout en acceptant certains principes rĂ©prouvĂ©s et dont ils ne sont pas complices, bien sĂ»r.Car produits dĂ©rivĂ©s et paradis fiscaux sont de mĂšche pour aider l'argent sale Ă  circuler. Les paradis, on le savait depuis longtemps. Les produits dĂ©rivĂ©s, c'est assez nouveau. Un article trĂšs documentĂ© de Romeo Ciminello, professeur de finance de l'entreprise Ă  l'UniversitĂ© de Trieste, dĂ©crit, six exemples Ă  l'appui, l'utilisation des produits dĂ©rivĂ©s par les barons de la drogue. Le principal intĂ©rĂȘt de ces produits tient Ă  la faiblesse de la somme versĂ©e au dĂ©but de l'opĂ©ration la prime, non suspecte aux yeux d'autoritĂ©s de contrĂŽle, Ă  cause de son faible montant. Ciminello propose la suppression du secret bancaire, l'instauration d'une collaboration harmonieuse entre les diffĂ©rents pays»...En attendant, Tracfin travaille toujours pour freiner les activitĂ©s des malandrins de la finance. La cellule française spĂ©cialisĂ©e dans la lutte contre le blanchiment des capitaux, créée en mai 1990, a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© destinataire de dĂ©clarations de soupçon, concernant plus de 10 milliards de francs. Et 60 dossiers ont Ă©tĂ© transmis Ă  la au Gafi groupe d'action financiĂšre sur le blanchiment de capitaux, créé en juillet 1989 par les chefs d'Etat des sept principaux pays industrialisĂ©s, il vient d'ĂȘtre prorogĂ© pour cinq annĂ©es afin de mener Ă  bien trois missions La surveillance des progrĂšs des membres du GAFI, le suivi de l'Ă©volution des techniques de blanchiment des capitaux et l'encouragement des pays non membres Ă  adopter ses recommandations.» Une derniĂšre tĂąche indispensable, mais totalement irrĂ©aliste Ă  ce DE LA BAUME Rapport moral sur l'argent dans le monde, association d'Ă©conomie financiĂšre, Caisse des dĂ©pots. Agirpour le vivant (S'ouvre dans une nouvelle fenĂȘtre) Plus. SpĂ©ciaux cahier d'Ă©tĂ© ; NumĂ©ros spĂ©ciaux; Archives; Lire le journal (S'ouvre dans une nouvelle fenĂȘtre) Les newsletters (S Argent Sale - Le Poison De La Finance Des corps de mafieux criblĂ©s de balles en Allemagne. Des cols blancs de la City devant leur Ă©crans d’ordinateur. A priori, aucun lien entre ces images qui ouvrent et clĂŽturent le documentaire "Argent sale, le poison de la finance". Le rĂ©alisateur, Nicolas Glimois, en partant sur les traces de l’argent des mafias, de la Calabre Ă  Londres, de la Suisse Ă  l'Allemagne, montre qu’un chemin dangereux mĂšne du compte en banque Ă  la gĂąchette d’une arme Ă  feu. Depuis plus de dix ans, la presse fait du terrorisme l'objet de toutes les attentions. Pourtant, une autre gĂ©opolitique se dessine, celle du crime organisĂ© transnational. La mafia et le trafic de tout genre sont bien connus Ă  travers le monde. Mais il est plus difficile de comprendre comment, depuis vingt ans, le crime organisĂ© a pu s'immiscer dans l'Ă©conomie des pays dĂ©mocratiques au point de devenir essentiel. À partir d'exemples concrets, le rĂ©alisateur suit le cheminent du blanchiment d'argent local jusqu'Ă  son intĂ©gration Ă  l'Ă©conomie mondiale. Ce film permet d'identifier et d'expliquer les mouvements d'argent illĂ©gaux qui soutiennent l'Ă©conomie mondiale, un phĂ©nomĂšne gĂ©opolitique trop souvent sous-estimĂ© dans notre monde moderne. Le grand dĂ©fi du XXIe siĂšcle sera-t-il de le mettre hors d'Ă©tat de nuire ? Une autre question se pose n'est-il pas dĂ©jĂ  trop tard ? L'argent sale n'est-il pas devenu indispensable Ă  la marche du monde ? Dans une Ă©conomie globalisĂ©e oĂč la finance domine, le crime organisĂ© dispose de multiples canaux pour blanchir l’argent sale de ses trafics. Une enquĂȘte Ă©difiante signĂ©e Nicolas Glimois. Cosa Nostra en Sicile, Ndrangheta en Calabre, Sacra Corona Unita dans les Pouilles, Camorra en Campanie, mafias amĂ©ricano-italienne, albanophone, turque, nigĂ©riane, japonaise, russe, triades chinoises, cartels latino-amĂ©ricains
 le crime organisĂ© Ă©tend sa toile. Qu’il provienne de la drogue, de la contrefaçon ou de la prostitution, l’argent de ses trafics prospĂšre, atteignant des sommes colossales pas loin de 700 milliards de dollars ! Tirant elles aussi partie de la mondialisation, les organisations criminelles n’hĂ©sitent plus Ă  injecter des milliards dans l’économie lĂ©gale partout sur la planĂšte. Nous parlons d’une menace pour l’humanitĂ©. Un poids Ă©conomique si grand qu’une question se pose oĂč cela va-t-il nous mener ? » s’alarme Antonio Maria Costa, ancien directeur de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime. Ancrant dans le port calabrais de Gioia Tauro son enquĂȘte sur la collusion entre organisations mafieuses et finance mondiale, Nicolas Glimois dĂ©cortique les mĂ©canismes qui, depuis les annĂ©es 1980, permettent Ă  l’industrie du crime de blanchir en toute impunitĂ© son argent sale. Un exercice pĂ©dagogique alimentĂ© par les interventions de nombreuses personnalitĂ©s, parmi lesquelles des Ă©lus comme le dĂ©putĂ© calabrais Francesco Forgione et le maire de Naples Luigi de Magistris ; des observateurs du monde criminel tels que les essayistes Jean-François Gayraud et Xavier Raufer ; des activistes » antimafia comme Ilaria Ascione et Stefan Gisler ; les spĂ©cialistes de la finance Martin Woods, John Christensen et les magistrats Roberto Di Palma, Jean de Maillard et Eric de Montgolfier. Est-ce que le crime est devenu l’un des principaux Ă©lĂ©ments du moteur Ă©conomique ? s’interroge ce dernier. Car, si c’est cela, prĂ©vient-il, cette criminelle organisation n’est pas seulement sournoise, elle est pernicieuse et, Ă  terme, elle nous emportera. » DurĂ©e 52’ Auteur-rĂ©alisateur Nicolas Glimois Production Mano a Mano, avec la participation de France TĂ©lĂ©visions AnnĂ©e 2012 PGGU7.
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